Ça se dispute
Ça se dispute est une émission de télévision hebdomadaire, diffusée du au sur la chaîne d'information en continu I-Télé et dès le sur CNews.
Cet article possède un paronyme, voir Ça se discute.
Ça se dispute | |
Périodicité | Hebdomadaire |
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Présentation | Laurence Ferrari (2018) |
Ancienne présentation | Pascal Praud (2014, 2018) Victor Robert (2003-2009) Laurent Bazin (2009-2010) Mélanie Gambier (2010) Olivier Ravanello (2010-2011) Maya Lauqué (2011-2013) Léa Salamé (2013-2014) |
Participants | Éric Zemmour (2003-2014) Christophe Barbier (2003-2006) Nicolas Domenach (2006-2014) Laurent Joffrin (2018-) Ivan Rioufol (2018-) |
Slogan | « Le spectacle de la politique et de la télévision » « L'émission qui décape l'actualité politique » |
Pays | France |
Langue | Français |
Nombre de saisons | 12 |
Production | |
Durée | 30 minutes |
Diffusion | |
Diffusion | CNews (depuis 2018) |
Ancienne diffusion | I-Télé (2003-2014) |
Date de première diffusion | sur I-Télé sur CNews |
Date de dernière diffusion | sur I-Télé |
Statut | En cours [1] |
Concept
Pendant une trentaine de minutes, deux éditorialistes analysent et débattent à propos de l'actualité politique de la semaine.
Historique
Première période
Pendant les trois premières saisons, de 2003 à 2006, Ça se dispute oppose Éric Zemmour du quotidien Le Figaro et Christophe Barbier, directeur de L'Express[2]. La confrontation est arbitrée par Victor Robert, qui a pour habitude de commencer l'émission par la formule « Salut à toutes et à tous et bienvenue dans le spectacle de la politique et de la télévision » et de la conclure par une citation.
En , Nicolas Domenach, de l'hebdomadaire Marianne, remplace Christophe Barbier qui rejoint LCI. Nicolas Domenach participait précédemment à une autre émission d'I-Télé, N'ayons pas peur des mots.
En , Ça se dispute change de présentateur : poursuivant son éditorial, son match des éditorialistes puis son interview dans la matinale en semaine, Laurent Bazin succède à Victor Robert pour l'animation de cette émission[3].
À la rentrée 2010, l'émission change de présentateur plusieurs fois : Mélanie Gambier d'août à , Olivier Ravanello d' à , puis Maya Lauqué[4]. En , cette dernière est confirmée dans son poste de présentatrice[5].
En , à la suite du départ de Maya Lauqué pour animer La Quotidienne sur France 5[6], c'est Léa Salamé qui est choisie pour la remplacer[7] ; Myriam Encaoua fait office de remplaçante.
En , on apprend que Léa Salamé quitte I-Télé pour devenir chroniqueuse dans l'émission On n'est pas couché sur France 2[8]. À compter de , la présentation de l'émission est confiée à Pascal Praud[9].
Éviction d'Éric Zemmour et fin de l'émission
Les prises de position d'Éric Zemmour dans l'émission choquent de plus en plus à l'intérieur et à l'extérieur de la rédaction d'I-Télé. Le , Céline Pigalle, directrice de la rédaction, et Cécilia Ragueneau, directrice générale, prennent la décision de mettre fin à leur collaboration avec le journaliste, à la suite de l'interview que celui-ci a donnée au journal italien Corriere della Serra[10]. Dans un communiqué, la chaîne précise également que l'émission ne reviendra pas en [1].
La décision réjouit certains politiques de gauche. Le député PS Philippe Doucet félicite I-Télé pour cette « décision courageuse », tout comme son collègue Alexis Bachelay qui y voit une « bonne décision ». Cette décision est également saluée par les députés PS Jean-Louis Gagnaire et Anne-Yvonne Le Dain, ainsi que par Éric Coquerel du Parti de gauche[11],[12].
À l'inverse, des politiques de droite protestent. Au Front national, Louis Aliot appelle à boycotter I-Télé, tandis que Marine Le Pen parle d'une « censure [...] détestable ». Philippe de Villiers (MPF) évoque un « pays totalitaire ». Les députés UMP Éric Ciotti et Jean-Jacques Guillet s'insurgent également, alors que Nicolas Dupont-Aignan (DLF) parle d'une dictature de la « pensée unique ». Le sénateur UDI Yves Pozzo di Borgo se dit « choqué », sans pour autant partager les idées du polémiste[11],[12].
Des personnalités politiques de gauche, contradicteurs réguliers d'Éric Zemmour, trouvent aussi que son éviction n'est pas la solution. Pour Jean-Luc Mélenchon (PG), « virer Zemmour n'est pas une décision utile à la lutte contre ses idées[13] ». Daniel Cohn-Bendit le soutient également : « Comme je défends la proportionnelle et le droit du FN à être représenté à l'Assemblée nationale, je me dois de défendre la présence de Zemmour dans l'espace public que cela me fasse mal ou pas[14] ».
Cette décision est regrettée par de nombreuses autres personnalités. Le journaliste Nicolas Domenach, qui participait à l’émission, a exprimé de la tristesse à l’annonce de la décision d’I-Télé : « Avec Zemmour, on s’est débattu. On s’est affronté. On s’est aimé, on s’est exaspéré, mais toujours respecté. Un temps d’échanges. Quelle tristesse[15] ! ». Pour le philosophe Michel Onfray, « Éric Zemmour est un bouc émissaire idéal pour la gauche », il y voit de plus « une forme de totalitarisme intellectuel[16] ». Pour Jean-François Kahn, « En virant Zemmour, on ne fait que nourrir le ressentiment d’une partie de la population, qui, à juste titre, ne se sent plus représentée. C’est un formidable cadeau pour Marine Le Pen[17] ».
En , I-Télé est condamnée à verser 50 000 euros à Éric Zemmour pour « rupture brutale et abusive du contrat, sans préavis et sans invoquer aucun manquement contractuel »[18].
Relance de l'émission
Le , une bande-annonce sur CNews informe les téléspectateurs du retour de l'émission, toujours présentée par Pascal Praud. Elle oppose désormais Laurent Joffrin de Libération et Ivan Rioufol du Figaro.
Récompense
En , Ça se dispute reçoit l’ITheme 2005 du « Magazine d’information ou de débat », un prix décerné par les lecteurs du magazine Télé Câble Satellite Hebdo et les internautes aux meilleurs émissions et animateurs des chaînes du câble, du satellite, de la TNT et de l’ADSL[19].
Diffusion
L'émission est diffusée du lundi au vendredi à 21 h sur I-Télé, puis rediffusée le samedi.
Sur CNews, l'émission est diffusée les vendredis à 19h.
Notes et références
- Elise Delève, « iTELE arrête l'émission "Ça se dispute" avec Eric Zemmour », sur France Info,
- Julien Mielcarek, « Christophe Barbier quitte LCI pour i-Télé », sur PureMédias,
- Alexandre Raveleau, « I>Télé : toutes les nouveautés de la rentrée 2009 », sur toutelatele.com,
- Maxime Martinez, « #CSD10ans : 10 ans de dispute, 10 ans de présentateurs », sur Newsroom (ex-Plus d'Info),
- Alexandre Raveleau, « Maya Lauqué, Victor Robert : la rentrée de i>Télé avancée », sur toutelatele.com,
- Alexandre Raveleau, « Maya Lauqué et Thomas Isle pour les nouveaux déjeuners de France 5 », sur toutelatele.com,
- Julien Bellver, « Léa Salamé à la tête de "Ca se dispute" sur i-Télé », sur PureMédias,
- « Léa Salamé, la nouvelle chroniqueuse d'On n'est pas couché qui n'a "peur de rien" », sur L'Express,
- Kevin Boucher, « i-Télé : Pascal Praud remplace Léa Salamé dans "Ca se dispute" », sur PureMédias,
- Jérôme Béglé, « Éric Zemmour viré : quand I-Télé se tire une balle dans le pied », sur Le Point,
- « Après l'arrêt de l'émission de Zemmour sur iTELE, Louis Aliot appelle au boycott de la chaîne », sur Europe 1,
- « Arrêt de l’émission de Zemmour: protestations au FN et à droite, approbations à gauche », sur Libération,
- « Tweet de Jean-Luc Mélenchon », sur Twitter,
- Benjamin Bonneau, « Cohn-Bendit soutient Zemmour "au nom de la liberté" », sur Europe 1,
- « La chaîne iTELE supprime son émission de débat avec Eric Zemmour », sur Reuters,
- Alexandre Devecchio, « Michel Onfray : «Eric Zemmour est un bouc émissaire idéal pour la gauche» », sur Le Figaro,
- Alexandre Devecchio, « Jean-François Kahn : «virer Zemmour, un formidable cadeau pour Marine Le Pen» », sur Le Figaro,
- Pour avoir viré Eric Zemmour, iTélé condamnée à lui verser 50.000 euros, marianne.net, 22 novembre 2016
- Jérôme Roulet, « Palmarès des Ithème 2005 : Nagui, Téloose, Friends... », sur toutelatele.com,