Échansonnerie des papes

L'Échansonnerie des papes, confrérie vineuse de Châteauneuf-du-Pape, a été fondée, en 1967, par le docteur Philippe Dufays qui en fut le premier grand maître. Deux fois par an, l'ancien cellier pontifical, aménagé en salle de réception, en 1960, par la municipalité, sert de cadre de prestige aux conseils de l'échansonnerie pour y introniser de nouveaux membres. Au cours de ces soirées, les impétrants reçoivent symboliquement une clé de la cave pontificale[1].

À la gloire de Châteauneuf-du-Pape

Le but de l'échansonnerie est de renouer avec les grandes heures du passé pontifical de l'AOC châteauneuf-du-pape et de les maintenir vivaces[2]. Au grand maître Philippe Dufays, succéda Paul Coulon, c'est actuellement son fils Frédéric Coulon, qui assume cette charge[3]. Le grand maître et ses compagnons sont revêtus d'une toque et d'une robe lie de vin, ainsi que d'un camail blanc à revers lie de vin, sur lequel pend la clef du cellier pontifical[2].

Le cérémonial

Tout le cérémonial s'inspire de l'histoire de la cour pontificale avignonnaise[3]. Pour ce faire l'ancien cellier pontifical du château de Châteauneuf-du-Pape, où l'échansonnerie tient ses chapitres, possède maintenant une chambre d'apparat, la camera paramenti, où siègent uniquement ses dignitaires au nombre de cinquante-sept[4]. Ce qui explique que la confrérie est constituée de trois groupes. Les grands échansons dignitaires, qui sont les membres fondateurs ou associés, les camériers et grands camériers, membres bienfaiteurs, enfin les échansons et grands échansons des papes. Ce sont les membres d'honneur qui entrent à l'Échansonnerie par intronisation[2]. Ceux-ci sont essentiellement des personnalités du monde de la gastronomie, du sport, du vin, venues de France et d'ailleurs[3].

Les futurs intronisés, tous parrainés par un dignitaire, sont reçus dans le cellier pontifical. Ils font face à la camera paramenti ornée d'oriflammes dans laquelle ont pris place les dignitaires en grande tenue. La cérémonie est ouverte par le grand auditeur suivi du maîtres des requêtes. Ils invitent les postulants à se soumettre à l'épreuve de la dégustation après avoir vu leur cause défendue par avocats et procureurs[2].

Ce sont eux qui présentent le postulant à leurs pairs. Leur discours en rappelle les mérites réels ou supposés, en des termes où se mêlent louanges, anecdotes et parfois aussi humour[3]. Après dégustation, chaque postulant entre dans la camera paramenti à l'appel du grand maître pour y être adoubé. Son intronisation prend fin après qu'il a signé le livre d'or, reçu son diplôme et la clef du cellier des papes[2].

La cérémonie se clôture par un grand repas aux chandelles de style tout médiéval. Chaque année, au mois de décembre, une soirée exceptionnelle est organisée dans la salle du grand Tinel du palais des papes d'Avignon[3].

Quelques illustres intronisés

Vincent Ferniot et l'échansonnerie des papes lors de l'enregistrement de l'émission de France 3 Midi en France, à Châteauneuf-du-Pape

Parmi les personnalités ayant été reçues à l'échansonnerie des papes, il y eut[5] :

Notes et références

  1. Le château des papes à Châteauneuf-du-Pape 1317-1333.
  2. Robert Bailly, op. cit., p. 71.
  3. L'Échansonnerie des papes.
  4. Robert Bailly, Histoire du vin en Vaucluse, Éd. Orta, Avignon, 1972, p. 134.
  5. Personnalités de l'Échansonnerie des papes.

Bibliographie

  • Robert Bailly, Confréries vigneronnes et ordres bachiques en Provence, Édisud, Aix-en-Provence, 1988 (ISBN 2857443439).

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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