Sylvain Tesson
Sylvain Tesson est un écrivain voyageur français, né le à Paris. Géographe de formation, il choisit très jeune de faire des voyages et des expéditions dans des conditions souvent extrêmes (traversées de continents à vélo ou à pied) dont il rapporte des carnets ou des films. Auteur de récits de voyage et de livres de réflexion, il est lauréat de nombreux prix littéraires dont le prix Goncourt de la nouvelle en 2009 et le prix Renaudot en 2019.
Pour les articles homonymes, voir Tesson.
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Biographie
Famille et formation
Sylvain Tesson est le fils de Philippe Tesson (1928), journaliste et patron de presse et de Marie-Claude Millet (1942-2014), médecin spécialisée en rhumatologie et en médecine tropicale, qui ont fondé ensemble Le Quotidien du médecin en 1971 puis ce dernier Le Quotidien de Paris en 1974. Sylvain Tesson a deux sœurs : la comédienne Stéphanie Tesson (1969) et la journaliste Daphné Tesson (1978)[1].
Sylvain Tesson grandit à Chatou dans les Yvelines[2]. Il étudie au lycée Passy-Buzenval de Rueil-Malmaison[2], puis effectue une hypokhâgne et une khâgne au lycée Claude-Debussy de Saint-Germain-en-Laye[3]. Géographe de formation, il est titulaire d'un DEA de géopolitique à l'Institut français de géopolitique[4].
Il a vécu avec l'exploratrice Priscilla Telmon[5]'[6] et l'écrivaine Bénédicte Martin[7],[8].
Le voyageur
En 1991, il découvre l’aventure lors d’une traversée à vélo du désert central d’Islande[9], puis d’une expédition spéléologique à Bornéo[10].
Puis, en 1993-1994, il fait le tour du monde à bicyclette avec Alexandre Poussin, qu’il connaît depuis le lycée[11]. Les deux amis, qui terminent alors leurs études de géographie[10], tirent de leur voyage, en 1996, le livre On a roulé sur la terre, qui leur vaut le prix jeune de l’IGN[9]. Ils contactent à cette occasion Jean Raspail, écrivain, explorateur et vice-consul autoproclamé du Royaume d'Araucanie et de Patagonie[12]. Tesson assume, par ailleurs, d'être « réactionnaire » et fréquenter La Nouvelle Librairie, proche du théoricien de la Nouvelle Droite, Alain de Benoist[13].
Toujours avec Alexandre Poussin, en 1997, il traverse l'Himalaya à pied, 5 000 km en cinq mois du Bhoutan au Tadjikistan, en passant clandestinement par le Tibet[14]. Cette traversée donne lieu à la publication, en 1998, de La Marche dans le ciel : 5 000 km à pied à travers l'Himalaya.
En 1999-2000, il traverse également les steppes d'Asie centrale à cheval avec l'exploratrice et réalisatrice Priscilla Telmon, sur plus de 3 000 km depuis Alma Ata au Kazakhstan jusqu'à la mer d'Aral en Ouzbékistan. Ce périple débouche sur la collaboration à deux ouvrages, La Chevauchée des steppes en 2001 et Carnets de Steppes : à cheval à travers l'Asie centrale en 2002.
En 2001 et 2002, il participe à des expéditions archéologiques au Pakistan et en Afghanistan[9].
De mai 2003 à janvier 2004, il reprend l'itinéraire des évadés du goulag en suivant le récit, à la véracité contestée, de Sławomir Rawicz : The Long Walk (1955)[15]. Il relate ce périple, qui l'emmène de Iakoutsk en Sibérie, puis en Chine où il rejoint le Tibet à vélo[16], où il retrouve l'exploratrice Priscilla Telmon (traversant l'Himalaya à pied) pour parcourir ensemble le Sikkim et gagner Calcutta en Inde à pied, dans son livre L'Axe du loup[17]. Pour lui, l’aventure est plausible dans son ensemble mais comporte des anomalies absolues, comme « dix jours sans boire dans le Gobi »[16]. Ce voyage est l'objet d'un album photographique publié en 2005, Sous l'étoile de la liberté. Six mille kilomètres à travers l'Eurasie sauvage. Les textes sont de Sylvain Tesson, et les photographies sont réalisées par Thomas Goisque, qui « est venu [le] rejoindre pendant sa traversée à quatre reprises : en Sibérie, en Mongolie, à Lhassa et à Darjeeling »[18].
En 2007, le documentaire Irkoutsk-Pékin, la route des steppes, qu'il réalise avec Nicolas Millet, relate son expédition d’Irkoutsk à Pékin en empruntant la route du Transmongol[19].
En 2010, il réalise un projet souvent évoqué auparavant, en allant vivre six mois (de février à juillet) en ermite dans une cabane au sud de la Sibérie, sur les bords du lac Baïkal, à environ 500 km au nord-est d'Irkoutsk. Selon ses propres dires : « Recette du bonheur : une fenêtre sur le Baïkal, une table devant la fenêtre »[20]. Il relate cette expérience solitaire[21] dans son journal publié l'année suivante sous la forme d'un essai autobiographique intitulé : Dans les forêts de Sibérie[22].
Fin 2012, Sylvain Tesson entreprend un voyage de Moscou à l’hôtel des Invalides à Paris afin de refaire à moto et side-car Oural le trajet de la retraite de Russie menée par Napoléon Ier deux siècles auparavant[23]. Ce voyage est raconté dans Berezina, paru en 2015.
En 2015, après sa chute d'un toit et pour se rétablir, il fait une traversée de la France par les « chemins noirs », de la gare de Tende (frontière italienne) à Omonville-la-Rogue (La Hague), parfois accompagné, du 24 août au 8 novembre.
Il voyage la plupart du temps par ses propres moyens, c'est-à-dire sans le soutien de la technique moderne, en totale autonomie. Ses expéditions sont financées par la réalisation de documentaires, par des cycles de conférences et par la vente de ses récits d'expédition. En 2020 il apporte son soutien au projet de création d'une forêt primaire en Europe lancé par le botaniste français Francis Hallé en 2019. « L'arbre est un voyageur immobile […] la forêt est un refuge »[réf. souhaitée].
Le Wanderer
Ce mot allemand (prononcé /ˈvandəʁɐ/[24]), au sens propre « voyageur », « touriste », « excursionniste », aujourd'hui plus particulièrement « randonneur », est un surnom qui fut en son temps attribué à Goethe. Sylvain Tesson, dans son Petit traité sur l'immensité du monde, reprend ce terme de nombreuses fois. Il évoque le voyageur sans attache, qui n'attend rien du monde, mais se contente de le parcourir, de faire la route, solitaire, soumis aux besoins de son corps et sans « rien attendre du chemin qu'il emprunte ». Selon Sylvain Tesson : « Seuls peuvent vivre comme le vrai Wanderer ceux que nul lien n'attache, capables de répondre à l'appel du dehors sans accorder un regard à ce qu'ils abandonnent »[25]. Plus généralement, la notion de Wanderung est un thème bien connu dans la poésie romantique allemande[26].
L'écrivain
Sylvain Tesson écrit également des nouvelles. Il signe de nombreuses préfaces et des commentaires de films. Il collabore à diverses revues. Ses bloc-notes mensuels sont publiés dans le magazine Grands Reportages. Il publie des reportages dans Le Figaro Magazine avec le photographe Thomas Goisque et le peintre Bertrand de Miollis depuis 2004, et dans Le Point depuis 2014. Il signe plusieurs documentaires pour la chaîne France 5[27]. Il est également chroniqueur littéraire pour la revue Lire.
À la fin des années 1990, il anime sur Radio Courtoisie, en collaboration avec Alexandre Poussin, une émission consacrée à l'aventure[28].
Il obtient le prix Goncourt de la nouvelle en 2009 pour Une vie à coucher dehors, et le prix Médicis essai en 2011 pour Dans les forêts de Sibérie.
En 2010, il est président du jury du Livre pour la Toison d'or du livre d'aventure[29], attribué cette année-là à Élodie Bernard pour Le vol du paon mène à Lhassa, Tesson parlant du livre comme d'une « fenêtre ouverte sur le monde »[30].
En juin 2012, il est reçu parmi les écrivains de Marine, assimilé au grade de capitaine de frégate et peut, à ce titre, embarquer sur des bâtiments de la Marine nationale[31]. Il embarque ainsi à bord de la Jeanne d'Arc en 2008, de la frégate Ventôse en 2010, du sous-marin d'attaque Améthyste en 2011[32] et du sous-marin lanceur d'engins Le Terrible en 2016 — à propos duquel il réalise une série d'articles pour Le Figaro[33] —, et sur le bâtiment multimissions Champlain lors de sa tournée aux îles Éparses en octobre 2017[34] — dont il tire un documentaire télévisé[35].
Il est brièvement chroniqueur littéraire dans l'émission Le Grand 8 fin 2012, sur la chaîne D8.
À l'été 2017, France Inter lui propose de concevoir une série de huit émissions d'une heure chacune, intitulée « Un été avec Homère », lors desquelles il propose sa lecture et son analyse de l’Iliade et de l’Odyssée. Ces émissions donnent lieu l'année suivante à la parution d'un livre homonyme (Un été avec Homère), qui devient l'essai le plus vendu en 2018 — et le sixième livre toutes catégories confondues le plus vendu cette année-là —, selon le palmarès annuel L'Express-RTL-Tite Live (classant les ouvrages francophones parus dans l'année en grand format)[36],[37]. Il est l'auteur le plus vendu en 2019 en France au palmarès des meilleures ventes de livres francophones (hors bandes dessinées) en librairies grâce à son récit La Panthère des neiges[38],[39].
France Inter lui propose à nouveau, à l'été 2020, de concevoir une série de quarante capsules de quatre minutes chacune intitulée « Un été avec Rimbaud », lors desquelles il propose sa lecture et son analyse de l'œuvre d'Arthur Rimbaud[40],[41].
Le « stégophile »
Sylvain Tesson est « stégophile » depuis son adolescence[42] — il a emprunté ce néologisme synonyme du plus courant « toiturophile » à l'écrivain Sylvain Jouty qui nomme l'activité consistant à monter sur les toits, dans son cas essentiellement ceux des cathédrales[43],[44]. Surnommé « le prince des chats » au sein d'un cercle d'acrobates, il passe des nuits entières sur des clochers et des flèches : à Notre-Dame de Paris, au Mont-Saint-Michel, à la basilique Sainte-Clotilde de Paris, et sur d'autres monuments (principalement des églises) à Orléans, Argentan, Reims, Amiens ou encore Anvers[43].
Pendant plusieurs années, le 10 mars, date anniversaire du soulèvement tibétain de 1959, il dresse avec Priscilla Telmon un drapeau tibétain au sommet de Notre-Dame ou d'autres lieux à Paris. En 2008, il aide Robert Ménard à escalader la façade sud de Notre-Dame pour que celui-ci puisse se cacher sous la toiture en attendant le passage de la flamme olympique. « C'était une manière d'exprimer ma compassion pour la souffrance du peuple tibétain », dira-t-il[45]. Avec Priscilla Telmon, il participe au déploiement de deux banderoles de Reporters sans frontières sur Notre-Dame de Paris, puis avec les alpinistes Christian Clot et Evrard Wendenbaum, depuis le premier étage de la tour Eiffel[46].
Le 20 août 2014, trois mois après le décès de sa mère d'une embolie pulmonaire[47], il chute de près de dix mètres en escaladant la façade d'une maison à Chamonix, alors qu'il séjournait chez son ami Jean-Christophe Rufin, avec qui il pratique l'alpinisme. Victime d'un sévère traumatisme crânien et de multiples fractures, il est hospitalisé à Annecy et placé en coma artificiel[48],[49]. Réveillé huit jours plus tard, il est transféré à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière pour rééducation[50]. Trois mois après cet accident, voici comment il décrit cette épreuve : « Ces trois mois de repos, de sobriété, de silence, d’examen de moi-même ont été bénéfiques. Ma vie était un carnaval endiablé et légèrement suicidaire, il était bon de ralentir un peu les chaudières intérieures, de descendre du train. Je conserve une paralysie de la face qui me donne un air de lieutenant prussien de 1870. J’ai aussi perdu l’ouïe à l’oreille droite mais, étant partisan du silence, que René Char appelait « l’étui de la vérité », je ne m’en plains pas. Notre société est devenue hystérique et bruyante[51]. »
Il revient alors aussi sur ce que la stégophilie était pour lui : « L'alpinisme permet d'accroître l'intensité de l'existence. Ce qui se passe en termes de sensations, le temps d'une ascension, peut être équivalent à dix années de vie. Pour moi, les façades des immeubles étaient des parois, les rues des vallées, les toitures des plateaux et les aiguilles des églises des pics. Je finissais par voir les villes comme un massif. Il y avait une distorsion du regard. Ça fait une bonne vingtaine d'années que j'aurais dû m'écraser. Il y a une espèce de démon qui s'est épanoui en moi. C'est une escalade totalement adolescente, peu recommandable, plus proche de la roulette russe que de l'alpinisme. Ça me plaisait beaucoup de vivre tout le temps sur ce fil. Jusqu'au jour où ça s'est mal terminé[51]. »
En 2020, il escalade l'Aiguille creuse d'Étretat avec Daniel Du Lac[52],[53].
Mandats
Sylvain Tesson est membre du conseil d'administration du fabricant de montres russes Raketa[54].
De 2011 à 2018, il est président de La Guilde (La Guilde européenne du raid), une organisation non gouvernementale reconnue d'utilité publique[55].
Critiques
Le succès de Sylvain Tesson n’empêche pas des voix discordantes dans la critique qui relativisent la qualité du travail de l’écrivain, remettent en cause son humanisme, dénoncent ses prises de position et critiquent les soubassements idéologiques de son œuvre.
L'idée que son écriture est problématique se retrouve chez des auteurs confirmés. Le philosophe et écrivain Bruce Bégout parle en effet d’imposture à propos d’écrivains voyageurs qui fondent leur succès sur des stéréotypes littéraires pittoresques : « Imposteurs (…). Je parlais plutôt d’écrivains comme Sylvain Tesson qui, à mon sens, reproduisent des clichés éculés sur la littérature voyageuse[56]. » On[Qui ?] note chez Bégout l’impression qu’il y aurait des écrivains alternatifs à Sylvain Tesson, et que ce dernier serait le tenant d'une ligne rétrograde.
C’est ce qui ressort en effet du livre de Guillaume Thouroude sur le récit de voyage contemporain, dont le dernier chapitre oppose deux courants d’écriture : les « nouveaux explorateurs » qui recyclent des poncifs aventuriers dont Sylvain Tesson serait le chef de file, et qui comptent des figures connues comme Sonia et Alexandre Poussin, Priscilla Telmon ou Sarah Marquis, et de l’autre côté des auteurs plus singuliers et novateurs comme Antonin Potoski, Philippe Vasset ou Bruce Bégout lui-même[57]. Ce livre reproche à Tesson, notamment, de porter «un regard hautain sur le monde[57]».
Les médias traditionnels font écho aux tendances réactionnaires de Sylvain Tesson, comme l'enquête de L'Express qui le dépeint comme une « icône réac »[58]. Pour Jean-Xavier Ridon, ses livres dévoilent, sous une apparence humaniste, une idéologie « néocolonialiste » qui essentialise les populations rencontrées avec des « généralités constantes sur les Russes et l’esprit slave[59] », une attitude « qui n’est pas sans rappeler ce que l’orientalisme fut en son temps ». Celui-ci voit dans l’écriture de Tesson un manque d’authenticité : mise en scène de la solitude et du danger alors qu’il voit dans le séjour de Tesson « le choix d’un voyageur occidental qui a la chance d’expérimenter un mode de vie autre[59]. »
Publications
Récits de voyage
- 1996 : On a roulé sur la terre, avec Alexandre Poussin, éditions Robert Laffont
- 1998 : La Marche dans le ciel : 5 000 km à pied à travers l'Himalaya, avec Alexandre Poussin, éditions Robert Laffont
- 2001 : La Chevauchée des steppes : 3 000 km à cheval à travers l'Asie centrale, avec Priscilla Telmon, éditions Robert Laffont
- 2004 : L'Axe du loup : de la Sibérie à l'Inde sur les pas des évadés du Goulag, éditions Robert Laffont
- 2007 : L'axe du loup, Pocket, 288 p. (ISBN 978-2-2661-5718-6)
- 2011 : Dans les forêts de Sibérie, éditions Gallimard – prix Médicis essai 2011
- 2015 : Berezina, éditions Guérin
- réédité en 2019 : Berezina, Folio, 224 p. (ISBN 978-2-0728-3690-9)
- 2016 : Sur les chemins noirs, éditions Gallimard
- 2019 : La Panthère des neiges, éditions Gallimard, 176 p. (ISBN 978-2-0728-2232-2) - prix Renaudot
- 2020 : L'Énergie vagabonde, Bouquins, 1472 p. (ISBN 978-2-2212-4812-6)
Albums photographiques
- 1998 : Himalaya : visions de marcheurs des cimes, Transboréal
- 2002 : Carnets de steppes : à cheval à travers l'Asie centrale, en collaboration avec Priscilla Telmon, Glénat
- 2005 : Sous l'étoile de la liberté. Six mille kilomètres à travers l'Eurasie sauvage (photographies de Thomas Goisque), Arthaud
- 2007 : L'Or noir des steppes : voyage aux sources de l'énergie (photographies de Thomas Goisque), Arthaud
- 2008 : Lac Baïkal : visions de coureurs de taïga (photographies de Thomas Goisque), Transboréal
- 2009 : Haute Tension : des chasseurs alpins en Afghanistan (photographies de Thomas Goisque et illustrations de Bertrand de Miollis), éditions Gallimard
- 2012 : Sibérie ma chérie (photographies de Thomas Goisque et illustrations de Bertrand de Miollis), éditions Gallimard loisirs
- 2017 : En avant, calme et fou (photographies de Thomas Goisque), éditions Albin Michel
- 2018 : Tibet, Minéral animal (photographies de Vincent Munier), éditions Kobalann
- 2020 : Les Arbres de Paris (photographies de Melisa Teo), Les Éditions du Pacifique
Essais
- 2000 : Les Métiers de l'aventure et du risque, Hachette
- 2005 : Petit traité sur l'immensité du monde, Pocket, 192 p. (ISBN 978-2-2661-6759-8)
- 2009 : Éloge de l'énergie vagabonde, Pocket, 256 p. (ISBN 978-2-2661-7874-7)
- 2012 : Géographie de l'instant, éditions des Équateurs
- 2017 : Une très légère oscillation, éditions des Équateurs
- 2018 : Un été avec Homère, France Inter / éditions des Équateurs[60]
- 2019 : Notre-Dame de Paris - Ô reine de douleur, éditions des Équateurs
- 2021 : Un été avec Rimbaud, éditions des Équateurs, 217 p. (ISBN 978-2-8499-0979-9)
- 2022 : Noir : textes et dessins, Albin Michel, 287 p. (ISBN 978-2-226-47397-4)
Nouvelles
- 2000 : La Seconde Côte d’Adam, dans Histoires de montagnes, collectif, Sortilèges
- 2002 : Nouvelles de l'Est, Phébus
- 2004 : Chroniques des bords du Rhin, éditions du Verger
- 2004 : Les Jardins d'Allah, Phébus
- 2009 : Une vie à coucher dehors, éditions Gallimard – prix Goncourt de la nouvelle et prix de la nouvelle de l'Académie française
- 2010 : Vérification de la porte opposée, Phébus
- 2014 : S'abandonner à vivre, éditions Gallimard
Aphorismes et lexiques
- 2004 : Katastrôf ! Bréviaire de survie français-russe, Mots et Cie
- 2008 : Aphorismes sous la lune et autres pensées sauvages, éditions des Équateurs
- 2011 : Ciel mon moujik ! Manuel de survie franco-russe, Chiflet et Cie
- 2011 : Aphorismes dans les herbes et autres propos de la nuit, éditions des Équateurs
Dessins humoristiques
- 2004 : Les Pendus, Le Cherche Midi
Filmographie
Télévision
- 2002 : La Chevauchée des steppes
- 2002 : Aral, chronique d'une mer asséchée coréalisé avec Nicolas Millet
- 2004 : Les Chemins de la liberté coréalisé avec Nicolas Millet
- 2011 : 6 mois de cabane au Baïkal coréalisé avec Florence Tran
- 2013 : Sylvain Tesson, une liberté vertigineuse... de Bernard Laine
- 2017 : Octobre Blanc, Sylvain Tesson sur les sommets de la révolution de Christophe Raylat
- 2017 : La Voie des glaces de Clément Gargoullaud
- 2018 : Les îles Éparses avec Sylvain Tesson de Christophe Raylat[61],[62]
- 2019 : Dans le sillage d'Ulysse de Christophe Raylat
Cinéma
- 2016 : Dans les forêts de Sibérie de Safy Nebbou
- 2021 : La Panthère des neiges de Marie Amiguet et Vincent Munier[63].
Distinctions
- 2009 : Prix Goncourt de la nouvelle pour Une vie à coucher dehors
- 2011 : Prix Médicis essai pour Dans les forêts de Sibérie
- 2014 : Prix Nice-Baie-des-Anges pour S'abandonner à vivre
- 2015 :
- Prix de la Page 112 pour Berezina[64]
- Prix des Hussards[65] pour Berezina
- 2017 : Coup de cœur « Parole enregistrée et documents sonores » 2017 de l’Académie Charles Cros pour Sur les chemins noirs[66]
- 2019 : Prix Renaudot pour La Panthère des neiges[67]
Notes et références
- « Marie-Claude Tesson-Millet, la fondatrice du Quotidien du médecin, est morte », Le Figaro, 7 mai 2014.
- Étienne de Montety, « Sylvain Tesson, poète en liberté dans une époque confinée », Le Figaro, 19-20 décembre 2020, p. 16-17 (lire en ligne).
- François Aubel, « L'écriture, une histoire de famille - Philippe et Sylvain Tesson - La folie des hauteurs », Le Figaro, mercredi 30 juillet 2014, page 18.
- Sylvain Tesson, présentation de l'auteur sur le site des Éditions Arthaud : « Géographe de formation […]. Sylvain Tesson obtient en 1996 un DEA de géopolitique (La Guerre de l'eau en Israël, directeur Yves Lacoste). »
- La chevauchée kirghize de Sylvain Tesson et Priscilla Telmon.
- « P. Telmon Bio ».
- Jérôme Dupuis, « Qui se cache derrière les romans à clef de la rentrée ? », L'Express, 18 août 2018.
- Pascal Louvrier, « Bénédicte Martin: on ne badine pas avec l'amour fou », sur Causeur, .
- Sylvain Tesson en bref, in Les Chemins de la liberté, Retour d’expé, page 47.
- Sylvain Tesson. Écrivain français, sur le site evene.fr.
- « Sylvain Tesson 40 ans », France Inter.
- Sylvain Tesson: «Ce que je dois à Jean Raspail», Le Figaro
- Saïd Mahrane, Sylvain Tesson, « l'icône gauchiste », Le Point, 28 juillet 2020.
- Sonia Poussin et Alexandre Poussin, Africa trek - Tome 1 - Du Cap au Kilimandjaro, p. 122
- En français, À marche forcée, paru aux Éditions Phébus, Libretto, 2011.
- Sylvain Tesson, Les Chemins de la liberté, Retour d’expé, sur le site expemag.com, 16 avril 2004, p. 45 : « La vérité de tout ou partie de ce récit a été souvent contestée […]. Selon lui, l’aventure est plausible dans son ensemble mais comporte des anomalies absolues, comme « 10 jours sans boire dans le Gobi ». »
- « Les Chemins de la liberté » La plus grande des évasions.
- Introduction de l'album, Éditions Artaud, p. 8
- François Ekchajzer, Irkoutsk-Pékin, la route des steppes.
- Sylvain Tesson, « J'ai vécu six mois en ermite au bord du lac Baïkal », Le Figaro, 25 septembre 2010.
- Sylvain Tesson a également réalisé un film à ce sujet : Sylvain Tesson, Florence Tran, « 6 mois de cabane au Baïkal », (consulté le )
- Les nouveaux écrivains-voyageurs, Rolin, Fauquemberg, Weber, Tesson.
- La retraite de Russie comme il y a deux-cents ans, site La France en Pologne, ambassade de France à Varsovie, 18 janvier 2013.
- Prononciation en haut allemand standardisé retranscrite selon la norme API.
- Petit traité sur l'immensité du monde, paru aux éditions Pocket no 13179.
- Georges Thines, Le thème de l’errance chez les Romantiques allemands, 12 décembre 1987.
- Sylvain Tesson. Écrivain, voyageur, géographe, journaliste, sur le site Chemin d'étoiles.
- Radio Courtoisie, Carnets de Courtoisie, 8 avril 2007.
- « Le jury du livre 2010 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- Élodie Bernard, « Le vol du paon mène à Lhassa », Trekmag.
- « Un nouvel écrivain de marine », communiqué de la Marine nationale, juin 2012.
- « L’ancre et la plume », Ministère des Armées, 2 septembre 2013.
- Sylvain Tesson, « Dissuasion nucléaire: visite au cœur de l'arme fatale », Le Figaro, 25 mai 2016.
- « Embarquer est un privilège, un honneur, une joie », Cols bleus, 10 avril 2018.
- « À la découverte des îles Éparses avec Sylvain Tesson », Geo, 29 novembre 2018.
- Thomas Vincy, « L'Express et RTL réunissent les auteurs les plus vendus en 2018 », LivresHebdo, 30 janvier 2019.
- Christophe Barbier, Jérôme Dupuis, Éric Libiot, Marianne Payot et Delphine Peras, « Hollande, Nothomb, Musso... Le déjeuner des best-sellers », L'Express, 4 février 2019.
- « Sylvain Tesson, auteur francophone le plus lu de l’année 2019 », AFP-Le Figaro, 13 février 2020.
- Florence Pitard, « On s’est invité au déjeuner des écrivains qui ont fait un tabac en librairie en 2019 », Ouest France, 13 février 2020.
- Thomas Vincy, « France Inter: Un été avec Rimbaud, des plumes, des espions et des savants », Livres Hebdo, 18 juin 2020.
- Un été avec Rimbaud, France Inter, juillet 2020.
- Jérôme Dupuis, « Sylvain Tesson écrivain aventurier », L'Express, 10 novembre 2005.
- Sylvain Tesson, Petit Traité sur l'immensité du monde, Pocket, 2005, (ISBN 9782266167598), p. 106.
- « Les grands entretiens par Daphné Roulier - Sylvain Tesson, écrivain », sur lcp.fr (consulté le )
- Jérôme Dupuis, La quête de l'inaccessible, L'Express, 23 avril 2008.
- « Le drapeau noir flotte sur les JO », Le Figaro, 14 avril 2008 : « Il est à l'origine de deux coups d'éclat : celui de la tour Eiffel et celui de Notre-Dame. Son récit : « La nuit du 6 au 7 avril, à quatre (dont Robert Ménard et la réalisatrice Priscilla Telmon), nous avons atteint la charpente de la nef (qu'on appelle la forêt). Trois d'entre nous se sont installés et ont attendu 16 h 30 le lendemain. C'est là que Robert Ménard a déployé une banderole RSF (avec les menottes en guise d'anneaux olympiques) de 8 × 8 mètres, plus un drapeau tibétain. Juste au-dessus de la rosace ! Entre-temps, j'étais redescendu le matin pour aller à la tour Eiffel, que j'ai escaladée jusqu'au premier étage, accompagné de deux amis alpinistes. Vers 13 heures, nous avons déroulé les couleurs de RSF, qui ont flotté plus d'une heure à 50 mètres de hauteur. »
- Marie-Claude Tesson-Millet est morte, Le Figaro, 7 mai 2014
- « L'écrivain Sylvain Tesson dans un coma artificiel après une chute », Le Point, 22 août 2014.
- Marianne Payot, « Sylvain Tesson devrait être réveillé de son coma en fin de semaine », L'Express, 28 août 2014.
- Marianne Payot, « L'écrivain Sylvain Tesson presque indemne après une chute de 10 mètres », L'Express, 1er septembre 2014 : « Hospitalisé à Annecy depuis plus d'une semaine après avoir été victime d'une chute à Chamonix, l'écrivain Sylvain Tesson, âgé de 42 ans, vient de sortir du coma artificiel. “Il est tout à fait réveillé, nous confie son ami, l'écrivain académicien (et médecin) Jean-Christophe Rufin. Il est très conscient, il parle, il a toute sa mémoire, et bouge tous ses membres. Son réveil est spectaculaire, poursuit l'auteur du Collier rouge (Gallimard). Le corps médical annecien a fait du bon travail. En outre, Sylvain a une constitution physique étonnante” ».
- Julien Blanc-Gras, « Sylvain Tesson en chute libre », M le magazine du Monde, 6 janvier 2015.
- Sylvain Tesson, « Sylvain Tesson à l'assaut de l'Aiguille creuse », Le Figaro Magazine, , p. 52-58 (lire en ligne).
- Philibert Humm, « Opération Lupin », Le Figaro Magazine, 2 octobre 2020, p. 59-60.
- Le site officiel de l'usine de montres russes Raketa - Liste d'articles sur Raketa et Tesson, sur le site www.raketa.com.
- « ONG La Guilde », sur la-guilde.org (La Guilde européenne du raid) (consulté le )
- Liouba Bischoff (dir.), Voyager en philosophe. De Friedrich Nietzsche à Bruce Bégout, Paris, Kimé, , 260 p. (ISBN 2380720118), p. 237
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Annexes
Articles connexes
Liens externes
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