École du ski français

L'École du ski français (ESF) est un réseau de 220 écoles françaises de sports d'hiver (ski alpin, ski nordique, ski de randonnée, biathlon, freestyle, raquettes, télémark, hors-piste et ski alpin handisport). Elle regroupe 17 000 monitrices et moniteurs affiliés au Syndicat national des moniteurs du ski français, créé en 1945. Il s'agit de la plus grande école de ski au monde[1].

Pour les articles homonymes, voir ESF.

Ne doit pas être confondu avec École de ski internationale.

École du ski français
Généralités
Nom complet École du ski français (ESF)
Surnoms esf
Slogan « ESF, la plus grande école de ski au monde »
Fondation
Couleurs Rouge et Blanc
Siège Grenoble
Président Éric Brèche
Sections actuelles Ski alpin, snowboard, Ski de randonnée, Ski nordique, Ski freeride, Ski acrobatique, Handiski
Site web esf.net

Dans le temps

Chronologie

  • 1937 : création de l'École française de ski
  • 1945 : structuration de l'école du ski français et création du Syndicat national des moniteurs du ski français
  • 1968 : Jeux olympiques de Grenoble, participant à la démocratisation du ski
  • 1978-1994 : accords avec le Club Med
  • 1994 : Gilles Chabert devient président de l'école du ski français
  • 2000 : l'École du ski français développe la vente en ligne
  • 2015 : à 70 ans, l'ESF demeure la plus grande école du ski au monde. Elle réalise plus de 800 000 passages de tests annuels pour plus de 2 millions d'élèves
  • 2020 : création d'Enfance & montagne, fonds de dotation dédié au développement des classes de découverte en montagne

Histoire

L'École du ski français s'appuie sur les fondements de l'« École française de ski », créée en 1937 sous l'impulsion de Georges Blanchon, Émile Allais, Paul Gignoux, Charles Diebold, avec le soutien du ministre Léo Lagrange, en partenariat avec la Fédération française de ski.

L'École du ski français participe activement à la lutte contre la domination du ski germanique, et notamment autrichien. Elle a pour mission de populariser la méthode française de ski, révolutionnaire et concurrente de la méthode autrichienne. La méthode française est mise au point par Émile Allais, Paul Gignoux et, paradoxalement, l’Autrichien Anton Seelos, entraîneur de l'équipe de France (signe de la tutelle germanique, jusqu'à cette époque, sur ce sport). Cette technique, très innovante, est basée sur le parallélisme des skis, la plongée en avant, l'étude systématique des dérapages (biais, latéral), indispensables aux virages rapides, voire la ruade du christiania pur.

Tous les professeurs ESF sont reconnaissables avec leurs manteaux rouges.

La technique française acquiert ses lettres de noblesse avec les victoires françaises aux championnats du monde de ski alpin de 1937 (Émile Allais) et 1938 (James Couttet) et par les films de Marcel Ichac. Il s'agit de films d'enseignement technique : Vive le ski (1935), Ski français (1938), Ski de France (1947), puis Voici le ski-Christiania léger (1957). Y participent aussi des films de compétitions sportives ou de propagande touristique destinés également à affaiblir la domination germanique dans le cinéma de montagne).

L'objectif de l'École du ski français est de permettre l'apprentissage du ski au plus grand nombre et ainsi permettre d'accélérer l'essor de ce sport, l'idée étant de créer une organisation avec des moniteurs agréés et compétents, après avoir obtenu un diplôme reconnu par l'État.

À ses débuts, l'École du ski français comprend 200 moniteurs répartis sur 41 stations, mais le ski n'est pas encore une activité populaire et est essentiellement pratiqué par les locaux. De plus, la Seconde Guerre mondiale en ralentit sérieusement le développement. Ce n'est qu'à la fin de celle-ci que l'essor de l'école du ski français va réellement débuter.

En 1945, Gastion Cathiard offre une base à l'école du ski français. Il instaure la tenue rouge, toujours en vigueur aujourd'hui, crée le premier logo et met en place le système de récompenses. Dès la fin des années 1950, le pull rouge créé par l'entreprise Montant à Annecy puis parfois fabriqué en France par d'autres comme Avance Diffusion, devient l'élément emblématique[2],[3].

Dans les années 1960, le plan neige de Georges Pompidou, surnommé « cul dans la neige » dans le langage populaire, marque le début d'une véritable démocratisation des sports d'hiver. L'école du ski français suit alors le mouvement et passe de 1 700 moniteurs à 5 500 en une décennie.

Cependant, des tensions naissent entre les moniteurs, dues à une volonté d'élargissement urbain. Certains quittent alors la structure pour en créer une nouvelle : en 1977, c'est la naissance de l'École de ski internationale (ESI). Cette dernière va se développer progressivement mais esf conserve néanmoins sa domination dans l'univers du ski.

Aujourd'hui

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En 2020, 17 000 moniteurs sont répartis dans 220 écoles. L'école du ski français capte 85 % des parts de marché du ski en France et réalise plus de 260 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel. Chaque année, l'École du ski français forme 2,5 millions d'élèves et réalise 1 million de tests.

L'école ESF de La Mongie, une des 220 écoles partout en France.

Certaines écoles organisent dans la saison des descentes aux flambeaux nocturnes sur leur domaine auxquelles le public peut être invité.

Depuis l'année 2022, en partenariat avec la SNMSF, l'ESF essaye de rajeunir la pyramide d'âge des professeurs[4]. C'est pourquoi l'ESF Academy a été créée, elle a pour objectif d'attirer un jeune public ayant un bon niveau de ski mais n'en ayant pas fait depuis longtemps ou n'ayant pas un niveau suffisant pour enseigner, l'ESF leur propose des stages de remise à niveau pour de futurs enseignants. Pour faciliter les chances des candidats, des aides financières pourront être apportées par les écoles de ski. Par la suite, le test final se déroule à École nationale des sports de montagne de Chamonix qui délivre ou non le diplôme[4].

Les moniteurs de l'école de ski français

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Employé sous le statut de saisonnier, le moniteur de l'École du ski français donne des cours individuels ou collectifs. En général pour les cours d'un semaine le professeur va encadrer un groupe et va apprendre ou perfectionner celui-ci dans le sport d'hiver prévu. Pour devenir professeur, il faut savoir au minimum parler 2 langues.

Le premier moniteur de ski de l'école française est Émile Allais en 1937. Champion de ski, et examinateur des nouveaux moniteurs, c'est le premier à recevoir cette médaille de moniteur n°1[5]. Mais c'est pourtant André Tournier officieusement le premier moniteur ESF. Lors du premier examen de moniteur, André Tournier se vit remettre de premier prix et est donc le moniteur n°1. Cependant, il décide de décerner cette médaille à Émile Allais généreusement, il était à l'époque son examinateur[5]. Depuis le 13 novembre 1945 est créé le Syndicat national des moniteurs du ski français qui est affilié à l'ESF.

Evolution du nombre de moniteurs ESF depuis 1945 :

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Annie Barbaccia, « À 70 ans, l'ESF réinvente le ski des adultes », sur Le Figaro, (consulté le )
  2. Marie Bartnik, « Les moniteurs de l'école de ski français équipés de pulls « made in France » », sur lefigaro.fr, (consulté le )
  3. « Les pulls rouges des moniteurs de ski renouent avec le "Made in France" », sur lexpress.fr, (consulté le )
  4. « Devenir moniteur de ski, c’est possible grâce à ESF Academy »
  5. « Notre histoire », sur esf.net
  6. ENSA, catalogue 2011
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