Années 1960 en France

Évènements

1960

1961

1962

1965

1966

  •  : La France se retire du commandement intégré de l'OTAN.

1967

1968

1969

Économie

Société

En 1968, la France commence à s’affranchir des difficultés de logement liées à l’après-guerre, mais le surpeuplement reste un souci majeur. Par ailleurs, la France compte 42 % de propriétaires. Un logement sur dix était encore dépourvu d’eau courante et plus de la moitié n’avaient pas de salle de bain[1].

Politique énergétique et environnementale

Plus de 14 000 tonnes de déchets radioactifs ont été immergées à la fin des années 1960 par la France dans des fosses de l'Atlantique[2].

Mode

La mode des années 1960 est marquée par un renversement complet des préceptes établis lors de la précédente décennie. L'incontournable haute couture parisienne représentée par Cristóbal Balenciaga, Jacques Fath, Pierre Balmain ou Hubert de Givenchy voit son rôle de guide supplanté par le prêt-à-porter, poussé en cela par les mouvements de la jeunesse : alors que la mode reste souvent représentative d'un pays, d'une classe sociale, avec une uniformité générationnelle, désormais, elle va incarner une tranche d'âge, une tendance culturelle ou même la représentation de contre-cultures. Héritage de la Libération, la puissance et les techniques du prêt-à-porter américain avec ses méthodes de production industrialisée, déferle sur la France. Paris capitale de la mode cède sa place à Londres. La capitale britannique devient le centre de la plupart des tendances. La musique pop émanant de ce pays va aussi influencer les comportements vestimentaires au même titre que les yéyés relayés en France par Salut les Copains ou Dim, Dam, Dom. Si ces années là les français ont perdu leur suprématie, nombre de stylistes et couturiers continuent de faire de Paris une place centrale, créative, influente. Le « Space age » représenté par Courrèges et Pierre Cardin ainsi que la minijupe vont s'imposer comme symboles de l'époque. L'usage de matières synthétiques s'impose. Certains noms deviennent synonymes de ces multiples bouleversements, comme Emmanuel Ungaro, Paco Rabanne ou Yves Saint Laurent ; Saint Laurent ouvre sa maison de couture en 1962. Cherchant à démocratiser la mode, il lance Saint Laurent rive gauche, son prêt-à-porter luxueux. Il dessine Le smoking, la Saharienne et nombre de créations qui marqueront cette époque. D'autres multiples enseignes, plébiscitées par les jeunes et souvent plus abordables, voient le jour, promues en cela par une nouvelle génération de stylistes tels Emmanuelle Khanh, Gérard Pipart ou Michèle Rosier. Les premiers « bureaux de style », chargés d’analyser les variations de la mode et de guider les confectionneurs, revendeurs, ou même les magazines, sont fondés.

Vers la fin de la décennie, le modernisme et la créativité de l'époque laissent entrer une iconoclaste mode ethnique et ses tendances assimilées ; elle va se disperser dans certaines couches de la société. La maille, représentée par Sonia Rykiel, fait une entrée majeure dans la mode. Les évolutions de la consommation et distribution ont alors déjà révolutionné la façon d'aborder la mode partout en France, marquant une rupture radicale avec les années 1950.

Articles connexes

Références

  1. Anne-Aël Durand, « 1968-2018 : logement, consommation, études… comment la France a changé en cinquante ans », Le Monde, 2& mai 2018 (lire en ligne, consulté le ).
  2. « Des déchets radioactifs français ont aussi été immergés dans l'Atlantique », Lemonde, (lire en ligne).

Voir aussi

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