Église Saint-Martin de Réville
L'église Saint-Martin de Réville est une église catholique, du XIIe siècle, qui se dresse sur la commune française de Réville dans le département de la Manche, en région Normandie.
Type | |
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Fondation |
XIIe siècle |
Diocèse | |
Paroisse |
Paroisse de Julie-Postel (d) |
Styles | |
Religion | |
Usage | |
Patrimonialité |
Classé MH () |
Adresse |
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Coordonnées |
49° 37′ 09″ N, 1° 15′ 32″ O |
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L'église est classée aux monuments historiques.
Localisation
L'église est située sur un monticule de la commune de Réville, dans le département français de la Manche.
Historique
L'église fut probablement refondée après l'an mil et les raids normands. En 1050, Roger de Montgommeeri, vicomte d'Exmes, donne l'église à l'abbaye de Troarn[1]. Il ne subsiste rien de ce premier édifice. La nef, avec ses arcades romanes et son décor typique (frettes et bâtons brisés), est reconstruite au XIIe siècle. Le chœur reconstruit une première fois au début du XIIIe siècle et dont il subsiste l'arc triomphal est agrandi, après la guerre de Cent Ans, dans la seconde moitié du XVe siècle, en style gothique flamboyant. Il sera encore agrandi du côté nord en 1827 avec l'adjonction de la chapelle de la Vierge. L'abbé Lebourgeois rajoutera, après la Première Guerre mondiale, côté sud, une troisième chapelle, dans le prolongement de la chapelle Saint-Jacques de la fin du XVe siècle, de style néo-roman, dédiée au Sacré Cœur. La dernière arcade de la nef sera bâtie en 1882. La sacristie est édifiée en 1850.
La flèche pyramidale en pierre de Caen s'écroula par deux fois : le , à l'heure des vêpres, à cause de la foudre, elle traverse la voûte, écrasant la chaire et tuant un jeune paroissien, Nicolas Lehot, et blessant 150 fidèles ; et en 1891[2]. Elle sera les deux fois reconstruite à l'identique.
Description
L'église se compose d'un chœur gothique de deux travées de la fin du XIVe siècle, agrandi par la suite par des bas-côtés abritant des chapelles, et d'une nef romane aveugle lambrissée du début du XIIe siècle. L'arc triomphal du XIIIe siècle, entre la nef et le chœur, supporte une perque en bois sculpté et doré. Les chapiteaux romans sont décorés par des entrelacs ou des figures diverses (rinceaux et palmettes sortant de bouches, personnages, animaux fantastiques dont un sagittaire). Son clocher-tour latéral, haut de 18 mètres, construit en pierre de Caen, de la fin du XVe siècle à une flèche à crochets flamboyants. La chapelle, au nord du chœur, dédiée à la Vierge Marie, fut construite en 1827, quant à l'autel de Notre-Dame du Rosaire, il date des environs de 1840. La chapelle Saint-Jacques, qui flanque le chœur au sud, date de la seconde moitié du XVe siècle, et s'éclaire par deux grandes baies refaites en 1857 dans un style gothique flamboyant. Dans cette même chapelle, à noter les culots de retombées des voûtes dont un ange. L'abbé Lebourgeois, après la Première guerre mondiale ajoutera une troisième chapelle, dans un style imitant le roman, dans le prolongement de celle de Saint-Jacques : la chapelle du Sacré-Cœur. Le chœur reconstruit en partie dans la seconde moitié du XVe siècle, dont la disposition des arcades est typique de l'époque ; arêtes retombant directement sur de très larges piliers dont ceux de la grande arcade qui se terminent par un étroit chapiteau au décor feuillagé et arbore un ange sculpté tenant un écu. L'un des piliers porte une inscription gothique.
Restauration
En 2011 s'est achevée une campagne de restauration des intérieurs de l'église, assurée par les architectes en chef des monuments historiques. Celle-ci a porté sur la réfection des sols dont les chapes en béton ont été remplacées par des dallages en pierre. Elle s’est attachée au renouvellement de tous les enduits et à la restitution de badigeons à la chaux.
Mobiliers
Le retable ainsi que les statues sont du XVIIIe siècle, exception faite de celles placées dans la chapelle sud : saint Adrien tenant une épée, en bois polychrome, datée du XVIe siècle et une statue du XVe siècle[3]. Le maître autel en bois peint et doré a été réalisé par Eve, ébéniste à Cherbourg, en 1839-1840. Les fonts baptismaux du XVIIIe siècle, très sobres, sont proches du style Louis XVI[4].
Dans la chapelle de la Sainte Vierge, le retable comporte à droite une statue de saint Joseph en bois sculpté, une des rares statues anciennes conservées[5], et un grand ex-voto offert vers 1860 par le capitaine Marion et son équipage, un trois-mâts sous voiles armé de 14 canons.
Une statue en pierre polychrome du début du XVIe siècle de saint Adrien en armure et enjambant un lion orne l'un des murs de la chapelle Saint-Jacques. Dans la chapelle du Sacré-Cœur, une toile suspendue de Guillaume Fouace, Un baptême dans l'église de Réville, et dans la « chapelle des cloches » dédiée à saint Éloi, on peut voir du même artiste, le gisant sculpté du tombeau en marbre blanc de sa fille Béatrix Fouace, morte à l'âge de quinze ans[6] (se trouvant autrefois dans le cimetière).
Protection aux monuments historiques
L'église, à l'exception de ses parties modernes (collatéral situé au nord du chœur, la sacristie et la chapelle du Sacré-Cœur) fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par arrêté du [7].
Maître autel et retable. Gisant de Béatrix Fouace, fille du peintre local Guillaume Fouace. Statue en calcaire de saint Martin en provenance de l'église.
Notes et références
- Georges Bernage, « Réville », Vikland, la revue du Cotentin, no 7, octobre-novembre-décembre 2013, p. 51 (ISSN 0224-7992).
- Edmond Thin, Le Val de Saire : Trésors d'un jardin du Cotentin sur la mer, Éditions OREP, , 165 p. (ISBN 978-2-915762-82-2), p. 75.
- Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-9139-2038-5), p. 58.
- Thin 2009, p. 78.
- Thin 2009, p. 77.
- Thin 2009, p. 79.
- « Église Saint-Martin », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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