Église Saint-Simon-et-Saint-Jude de Metz

L’église Saint-Simon-et-Saint-Jude est un édifice religieux catholique sis à Metz dans le quartier des Îles (ancien quartier Fort-Moselle). De style néoclassique et construite en 1735 l'église bénéficie du patronage de deux saints: les apôtres Simon et Jude, toujours cités ensemble (dans les listes d’apôtres) et liturgiquement fêtés le même jour: [1].

Église Saint-Simon-et-Saint-Jude

L'église Saint-Simon-et-Saint-Jude au centre d'un ensemble architectural, place de France, à Metz
Présentation
Culte catholique
Type Église paroissiale
Rattachement Diocèse de Metz
Début de la construction 1735
Fin des travaux 1740
Style dominant Néoclassique
Protection  Inscrit MH (1989)
Géographie
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Ville Metz
Coordonnées 49° 07′ 37″ nord, 6° 10′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : Metz
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Géolocalisation sur la carte : France

Contexte historique

L’église est contemporaine du quartier du Fort Moselle, dont elle constitue le cœur[1]. Dès 1735, le maréchal de Belle-Isle envisage d’édifier une église dans la Ville-Neuve, sur la double couronne du Fort Moselle construite par Cormontaigne[2].

Construction et aménagements

En , les chanoines réguliers de l’abbaye de Saint-Pierremont, disciples de saint Pierre Fourier, obtiennent de Louis XV un terrain entre le pont des Morts et la porte de France pour construire un hospice refuge[2].

Le , la chapelle de l’hospice, au milieu des bâtiments militaires de la place de France, est assignée comme église à la paroisse pour la Ville-Neuve du Fort-Moselle, Devant-Les-Ponts, Le Ban-Saint-Martin, la maison de la Planche, la Grande-Tape et Ladonchamps (annexe du village de Woippy)[3]. Sur l’actuelle place de France, Mgr Claude de Saint-Simon pose la première pierre de la construction de l’église en 1735 et dédie l’édifice à saint Simon[2]. L’église est achevée en 1740[1]. Pour des raisons stratégiques, l’église n’a pas de clocher afin qu’un ennemi potentiel ne puisse bombarder le fort en visant l’église. Stanislas Leszczynski, y attribue une manse pour la fondation d’un collège d’enseignement en 1755 [4]. En 1778, la dépouille de François-Michel Durand de Distroff, parlementaire et diplomate de mérite, y est inhumée.

Affectations successives

En 1790, sécularisée, Saint-Simon-Saint-Jude devient « propriété nationale », l’inscription est lisible au fronton[3]. Elle est conservée en 1791 comme oratoire de la paroisse. En 1921, Mgr Pelt confia la responsabilité de la paroisse à la Congrégation de la Mission, dite des Lazaristes. L’année suivante est lancé le pèlerinage à Saint-Jude, invoqué pour les causes difficiles et humainement désespérées. Elles ne manquent pas. Chaque dernier mercredi du mois, une foule nombreuse vient prier à ce pèlerinage[1].

L’église, les façades et toitures des bâtiments adjacents (4 à 9 place de France) ainsi que le sol de la place de France font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [5].

Notes et références

  1. Présentation de la communauté de paroisses Saint-Jean-Baptiste des Eaux vives. Consulté le 10 octobre 2009.
  2. Journées européennes du patrimoine 19 et 20 septembre 2009 — 26. Église Saint-Simon et Saint-Jude, dans Metz Magazine, hors série no 3, 2009, p. 7.
  3. Église Saint-Simon Saint-Jude sur le site de la mairie de Metz. Consulté le 10 octobre 2009
  4. Dictionnaire du département de la Moselle, M. Viville, 1817
  5. Notice no PA00107034, base Mérimée, ministère français de la Culture

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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