Épaignes
Épaignes est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie. Ce nom était traditionnellement prononcé [e'paɲ], mais on entend de plus en plus fréquemment [e'pεɲ], d’après l’orthographe actuelle[1].
Épaignes | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Lieuvin Pays d'Auge |
Maire Mandat |
Marie-Paule Leblanc 2020-2026 |
Code postal | 27260 |
Code commune | 27218 |
Démographie | |
Gentilé | Épagnols |
Population municipale |
1 580 hab. (2019 ) |
Densité | 61 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 16′ 49″ nord, 0° 26′ 28″ est |
Altitude | Min. 84 m Max. 181 m |
Superficie | 26,1 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Pont-Audemer (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Beuzeville |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
Épaignes est une commune du Nord-Ouest du département de l'Eure. Elle appartient à la région naturelle du Lieuvin[2] et se situe à 11 kilomètres au sud-ouest de Pont-Audemer.
Hydrographie
Elle abrite la source du douet Tourtelle[3].
Voies de communication et transports
Elle est distante de 13 kilomètres de la sortie 28 de l'autoroute A13.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lieurey », sur la commune de Lieurey, mise en service en 2000[10] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[11],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11 °C et la hauteur de précipitations de 879,1 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Deauville », sur la commune de Deauville, mise en service en 1973 et à 28 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[14] à 10,7 °C pour 1981-2010[15], puis à 11 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Épaignes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[17],[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pont-Audemer, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (95,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (54,3 %), terres arables (30,1 %), zones agricoles hétérogènes (8 %), zones urbanisées (4,2 %), forêts (3,3 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Spania en 1035 et 1037[24], Espoigne en 1377 (lettres de rémission de Charles V), Épagnes en 1749, Épagne en 1792[25].
Ce toponyme évoque des colons venus d'Espagne à l’époque du Bas-Empire romain[26],[27]. Les Espagnols, venus d’Hispania, ont été autorisés par les Romains à fonder quelques colonies sur le territoire gaulois. François de Beaurepaire, dans Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, détache ces dénominations témoignant de la présence d'auxiliaires soldats-laboureurs issus du recrutement de volontaires ou de déportation de prisonniers.
Formations homonymes : Épagne (Aube, Somme), Épannes (Deux-Sèvres, hyspania en 1243)[26],[27].
Histoire
Fondé vers 1018 par le sire de Conches, Roger Ier de Tosny, alors qu'il rentrait de sa première campagne contre les Maures.
Au début du XVIIIe siècle, Louis Gautier, curé d'Epaignes (dont les armoiries sont enregistrées dans l'Armorial général de France[28]), fait devant la vicomté de Rouen un procès, qu'il perd, pour obtenir le rétablissement de 48 bancs qui se trouvaient dans l'église avant des travaux de réparation[29].
Le a été signé le « serment d'Épaignes » concernant l'avancement de la réunification des deux régions administratives de Basse-Normandie et de Haute-Normandie en une région unique de Normandie.
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[32].
En 2019, la commune comptait 1 580 habitants[Note 8], en augmentation de 6,83 % par rapport à 2013 (Eure : +0,75 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Manifestations culturelles et festivités
La fête locale d'Épaignes est la Saint-Antonin qui se déroule généralement le dernier week-end d'août.
Économie
La commune a créé une zone industrielle pour permettre la construction d'une usine de chocolaterie et d'une entreprise de BTP Poulingue. Dernièrement, la mairie a créé une zone artisanale qui sera le cœur de l'économie d'Épaignes.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église.
- L'église.
Natura 2000
- Site Natura 2000 « Corbie »[37].
- Site Natura 2000 « Le haut-bassin de la Calonne »[38].
ZNIEFF de type 1
ZNIEFF de type 2
Personnalités liées à la commune
- Hervé Morin, ancien ministre de la Défense, né à Pont-Audemer, y a passé son enfance et en a été le maire de 1995 à 2016.
Voir aussi
Article connexe
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Graphie archaïque et mal comprise : le trigramme -ign- notait autrefois le « n mouillé » [nʲ], devenu aujourd'hui [ɲ] : le mot Épaignes se segmentait donc Épa-ignes et non Épai-gnes. Le même accident de lecture est survenu aux mots Montaigne et araignée.
- « Le Lieuvin », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
- SANDRE, « Fiche ruisseau le douet Tourtelle (I0379000) » (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Lieurey - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Épaignes et Lieurey », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Lieurey - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Épaignes et Deauville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean Adigard des Gautries, « Les noms de lieux de l'Eure attestés de 911 à 1006 », Annales de Normandie, 4e année, n°3-4, 1954, p. 237.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 76.
- Pierre Miquel, Petite histoire des noms de lieux, villages et villes de France, 2016 (ISBN 2226381767).
- Jacques Cellard et Éric Vial, Trésors des noms de famille, des noms de villes et de villages, 2017 (ISBN 241001223X).
- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110594k/f943.image
- Pièces de la procédure poursuivie en la vicomte de Rouen entre Louis Gautier, curé d'Epaignes, d'une part, et la veuve d'Etienne Dubusc, entrepreneur des réparations et réédifications de l'église d'Epaignes, d'autre part, pour obtenir le rétablissement par cette dernière de quarante-huit bancs qui se trouvaient dans l'église avant lesdites réparations. (Le jugement du vicomte de Rouen, qui vise le devis de ces réparations montant à 7200 livres et le procès-verbal de réception des travaux par Jean-Baptiste de Lorme, déboute le curé de sa demande et le condamne aux dépens.). Archives départementales de l'Eure, cote : G592. Date : 1712-1713.
- « Marie-Paule Leblanc est élue maire (DP) », paris-normandie.fr, 3 juin 2016
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Notice no IA00050126, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA00050129, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Corbie », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Le Haut Bassin de la Calonne », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Le bois de la mine d'or », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « La mare de Ceffrey », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Saint-Sauveur », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « La haute vallée de la Calonne », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « La vallée de la Risle de Brionne à Pont-Audemer, la forêt de Montfort », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
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