Établissements Méquillet-Noblot

Les établissements Méquillet-Noblot sont une entreprise de filage, tissage et d'impression sur étoffes située à Couthenans et Héricourt en Haute-Saône ainsi qu'à Colombier-Fontaine dans le Doubs. Elle est active de 1801 à 1964.

Planche à imprimer Méquillet-Noblot, Collection Musées départementaux de la Haute-Saône.

Histoire

L'entreprise débute en 1801 et fonctionne jusqu'en 1964[1]. Des archives relatives à l'histoire cette entreprise sont conservées aux archives départementales de la Haute-Saône, aux archives départementales du Doubs et aux musées départementaux de la Haute-Saône.

L'affaire Méquillet

Le pasteur Georges-Frédéric Méquillet.

En 1801, Georges-Frédéric Méquillet achète la manufacture de la société C-F Boigeol et fils, fondée en 1765 et dissoute en cette année. La maison Boigeol fait filer et tisser à domicile. La teinture et l'impression des tissus s'effectuent à la manufacture d'Héricourt, située au bord de la Lizaine sur la route de Belfort à Besançon. Deux métiers à tisser servaient à la fabrication des draps[2]. L'exploitation de cette fabrique s'effectue sous la raison sociale Jacques-Frédéric Méquillet fils et Cie.

Georges-Frédéric Méquillet est ministre du culte protestant à Héricourt. Son fils Jacques-Frédéric fait son apprentissage à Bienne (Suisse) dans la maison Lionin, école des futurs manufacturiers, surtout en ce qui concerne les Indiennes[3]. L'achat de la fabrique d'Héricourt est destiné à son fils. La société créée en 1801 est sous la forme d'une association familiale puisqu'elle réunit Georges-Frédéric, Jacques-Frédéric et Louis-David Méquillet, cousin du précédent.

La fondation de la maison Méquillet-Noblot

En 1809, Jean-Georges Noblot achète le moulin dit de Chevret, situé le long de la Lizaine sur le chemin conduisant de Couthenans au hameau de Saint-Valbert, pour le transformer en aciérie. En 1811, il s'associe avec Louis-David Méquillet et Jacques-Frédéric Méquillet sous la raison sociale Méquillet-Noblot & Cie[4]. En 1818, le moulin est intégré dans la société et est transformé en filature mécanique actionnée par la force hydraulique. Quelques années après, les Méquillet-Noblot font l’acquisition du moulin de Saint-Valbert, à quelques centaines de mètres en aval de la filature de Chevret. Il est détruit car la retenue d’eau qu’il génère est jugée néfaste au fonctionnement de la filature[5].

Les sieurs Noblot fils, Méquillet et autres obtiennent la concession de houille de Corcelles le par ordonnance royale[6].

Références

  1. « Résultats de recherche Histoire - Trois siècles d'activité textile à Héricourt » (consulté le ).
  2. Brice Thomas, p.62
  3. Claude Fohlen, p.16
  4. Denis Woronoff, p.267.
  5. Brice Thomas, p.25
  6. « Bulletin des lois de la République franc̜aise, Volume 5 ;Volume 8 : Ordonnance du roi n°4446 », sur books.google.fr.

Voir aussi

Article connexe

Bibliographie

  • Claude Fohlen, Une affaire de famille au XIXe siècle Méquillet-Noblot, Armand Colin, 1956
  • Brice Thomas, Industrialisation du Pays d'Héricourt: entre crises et âge d'or, transformation d'un territoire et d'une société de 1793 à 1914, Besançon, Mémoire de master Histoire, Civilisation, Patrimoine, Université de Franche-Comté, 2022
  • Denis Woronoff, Histoire de l'industrie en France du XVIe siècle à nos jours, Paris, Editions du Seuil, 1994
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