Éterpigny (Somme)
Éterpigny est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
Pour les articles homonymes, voir Éterpigny.
Éterpigny | |||||
La mairie-école. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Péronne | ||||
Intercommunalité | de la Haute Somme | ||||
Maire Mandat |
Nicolas Prousel 2020-2026 |
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Code postal | 80200 | ||||
Code commune | 80294 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
159 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 39 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 53′ 30″ nord, 2° 55′ 33″ est | ||||
Altitude | Min. 47 m Max. 82 m |
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Superficie | 4,05 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Péronne (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Péronne | ||||
Législatives | 5e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
Description
Éterpigny est un village rural picard du Santerre situé à cinq kilomètres au sud de Péronne (Somme), 27 km à l'ouest de Saint-Quentin et à 45 km à l'est d'Amiens. La commune, de forme sensiblement triangulaire, est limitée au sud par l'ex-RN 29 (actuelle RD 1029), à l'est par l'ex-Route nationale 17 (France) (actuelle RD 917) et à l'ouest par le Somme, le canal de la Somme et leurs zones humides.
La Véloroute de la vallée de la Somme, qui longe le canal de la Somme sur 160 km, traverse la commune.
En 2019, Éterpigny est desservi par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 44, Montdidier - Chaulnes - Péronne - Roisel et ligne no 50, Péronne - Matigny - Ham)[1].
Le relief de la commune est celui d'un plateau légèrement incliné vers la Somme à l'est et vers des marécages à l'ouest[2]. Le sol de la commune est de formation quaternaire reposant sur une formation crétacé. Le limon des plateaux est pour un quart de la superficie communale argilo-siliceux et pour les trois quarts composé de terre franche[2].
Communes limitrophes
Hydrographie
La commune est traversée par la Somme et par le canal de la Somme, ainsi que d'importantes zones humides.
Climat
Le climat d'Éterpigny est tempéré océanique avec vents dominants d'ouest et de sud-ouest.
Urbanisme
Typologie
Éterpigny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Péronne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 52 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6],[7].
La commune présente un habitat groupé en son chef-lieu.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (81,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70 %), zones humides intérieures (8,8 %), zones agricoles hétérogènes (8,6 %), eaux continentales[Note 3] (4,8 %), forêts (4,3 %), prairies (3,1 %), zones urbanisées (0,5 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
On trouve plusieurs formes pour désigner Éterpigny, dans les textes anciens : Strepenny, Eterpeine, Estrepigny, Esterpigny venant du latin Sterpiniacum, Stirpiniacum et Sterignolium[10].
Le nom Éterpigny dériverait d'un anthroponyme d'origine germanique, celui du conquérant germain qui s'appropria le lieu au Ve ou au VIe siècle, auquel les indigènes gallo-romains accolèrent le suffixe iacum qui se transforma en « gny ». Ce cas de figure est assez fréquent en Picardie[11].
Histoire
Antiquité
L'archéologie aérienne et des fouilles réalisées en préalable à la construction d'une plateforme de déchargement portuaire sur le futur canal Seine-Nord Europe[12] ont révélé la présence d'une villa gallo-romaine sur le territoire de la commune, et deux vases à décor zoomorphe ont été mis au jour lors de la fouille d'Éterpigny-Barleux. Ils sont issus d'une tombe monumentale de la fin de l'époque gauloise[13].
Moyen Âge
Ce serait à Éterpigny que la reine Bathilde et son fils Clotaire III auraient signé la charte de fondation de l'Abbaye Saint-Pierre de Corbie au VIIe siècle.
Il est fait mention de l'existence d'une église à Éterpigny dès 977, qui est donnée en 1134 au prieur de Cappy — qui nommait dont le curé —, par une charte de Simon Ier de Vermandois, évêque de Noyon.
Les Hospitaliers
En 1158, l'évêque de Noyon-Tournai, Baudoin II de Boulogne, confirme la donation d'une terre faite par le comte de Vermandois Raoul Ier aux religieux de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui y fondent une commanderie. En 1177, Philippe d'Alsace et Élisabeth de Vermandois, son épouse, ratifièrent cette donation.
En 1311, la suppression de l'ordre du Temple conduit à la réunion des biens de cet ordre avec ceux de l'ordre des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. La commanderie d'Eterpigny reçoit une maison à Saint-Quentin, les seigneuries du Catelet et de Montescourt, de Passel près de Noyon etc. avec dîmes, terres y afférant[14],[15]...
En 1316, Nicolas de la Rivière, commandeur d'Éterpigny conclut un accord avec les chapitres canoniaux du diocèse de Noyon au sujet des prébendes laissées vacantes du fait de la suppression de l'ordre des Templiers dont la commanderie d'Éterpigny voulait conserver les revenus[10].
Époque moderne
En 1536, pendant le siège de Péronne, Jean d'Humières commandeur d'Éterpigny parvient à entrer dans Péronne avec un important chargement de vivres mais il est tué par un coup de canon.
Cent ans après, en 1636, lors de la guerre de Trente Ans, Éterpigny souffre des invasions espagnoles.
Époque contemporaine
Au cours de la guerre franco-allemande de 1870, Éterpigny a souffert des réquisitions en argent et en nature que les Prussiens ont imposées aux habitants[2].
Éterpigny a été desservie par une gare de 1873 à 1970, située sur la ligne de Saint-Just-en-Chaussée à Douai[16], qui facilitait le déplacement des personnes et le transport des marchandises.
Le village est considéré comme détruit à la fin de la Première Guerre mondiale[17] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [18].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].
En 2019, la commune comptait 159 habitants[Note 4], en diminution de 13,11 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Économie
L'agriculture demeure l'activité dominante de la commune.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Médard.
- Monument aux morts.
- L'église Saint-Médard.
- Façade de l'église
Personnalités liées à la commune
- Jean d'Humières, commandeur d'Éterpigny, mort au siège de Péronne de 1536[réf. nécessaire].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Éterpigny sur le site de l'Institut géographique national
- « Dossier complet : Commune d'Éterpigny (80294) », Recensement général de la population de 2017, INSEE, (consulté le ).
- « Éterpigny », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).
- « Liste des documents numérisés concernant la commune », Mémoires de la Somme - Archives en Somme, Archives départementales de la Somme (consulté le ).
- Carte spéciale des régions dévastées : 13 SO, Cambrai [Sud-Ouest], Service géographique de l'armée, (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Le réseau Trans'80 en ligne ».
- E. Hadengue, instituteur, Notice géographique et historique sur la commune d'Eterpigny, Archives départementales de la Somme, .
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Péronne », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Abbé Paul Decagny, L'arrondissement de Péronne, Recherches sur les villes, bourgs, villages et hameaux qui le composent, Péronne, .
- Charles Rostaing, Les Noms de lieux, Paris, PUF, , p. 64.
- Didier Lamotte, « À Éterpigny-Barleux, une occupation de l'âge du Bronze, la Tène jusqu'à la fin de la période romaine », Actualités : Actualités de l'Inrap, sur https://www.inrap.fr, (consulté le ).
- Michel de La Torre, Guide de l'art et de la nature Somme, Paris, Nathan, (ISBN 978-2-09-286380-0).
- (la) « Cartulaire de la commanderie des Hospitaliers d'Éterpigny, au diocèse de Noyon (1134-1283). », Bibliothèque nationale de France. Département des manuscrits. NAL 927 (consulté le ), lire en ligne sur Gallica.
- « Commanderie d'Eterpigny », Chartes d'Europe et d'Orient, sur http://www.templiers.net/, Site des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (consulté le ).
- Vincent Fouquet, « Suivre les rails sur 10,5 km, de Marchélepot à Péronne : La Coulée verte est le nom de l’ancienne ligne de chemin de fer qui reliait Saint-Just à Douai. Abandonnée dans les années 1970, elle a partiellement disparu. Quelques vestiges demeurent. Voies, maisons de garde-barrière, ponts… nous vous proposons de suivre le tracé historique de Chaulnes à Épehy, tout l’été. La deuxième étape nous conduit de la sortie de Marchélepot à Péronne, soit 10,5 kilomètres truffés d’épaisse végétation, de fraîcheur, mais aussi de tristes découvertes, fruits des incivilités de l’espèce humaine », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
- Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
- Journal officiel du 30 octobre 1920, p. 16879.
- « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
- Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Liste des maires de la Somme » [PDF], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
- « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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