Étienne Jean François d'Aligre

Étienne-Jean-François-Charles, marquis d'Aligre, né le à Paris et mort dans cette même ville le , est un homme politique français du XIXe siècle.

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Pour les autres membres de la famille, voir Famille d'Aligre.

Étienne Jean François d'Aligre
Portrait du marquis d'Aligre, bronze de François-Joseph Bosio (1768-1845), {{1er|quart}} du {{XIXe siècle}}, California Palace of the Legion of Honor, San Francisco.
Fonctions
Pair de France
-
Président
Collège électoral
Eure-et-Loir
Biographie
Naissance
Décès
(à 77 ans)
Paris
Nationalité
Activité
Père
Conjoint
Louise Charlotte Aglaé Camus de Pontcarré (d) (depuis )
Autres informations
Distinction

Biographie

Issu d'une illustre famille de robe, Étienne Jean François d'Aligre était fils d'Étienne François, marquis d'Aligre, comte de Marans, président à mortier du parlement de Paris, célèbre par l'opposition qu'il fit en 1788 dans les conseils du roi, au projet de convocation des États généraux, et de Anne Catherine Louise Baudry, sœur de André Jean-Baptiste Baudry , maître des comptes.

Le marquis d'Aligre suivit son père dans l'émigration. Après la mort de ce dernier à Brunswick (1798), il rentra en France, y prit possession de l'immense héritage que l'extrême parcimonie de ses père et mère lui avait laissé, et, lors de l'avènement de Napoléon Ier, accepta les fonctions de chambellan auprès de la princesse Pauline Bonaparte, épouse du général Leclerc puis du Prince Borghese. Il avait été, l'année d'avant, nommé membre du conseil général du département de la Seine. Toutefois, il ne consentit jamais, malgré les plus vives instances de l'Empereur, à donner sa fille en mariage au général Arrighi, parent de Napoléon.

Deux fois président du collège électoral d'Eure-et-Loir, le marquis fut un des commissaires chargé de recevoir Louis XVIII à son entrée dans Paris (1814). La Restauration l'appela, le , à la dignité de pair de France. Il inaugura sa pairie à l'occasion du procès du maréchal Ney : à l'appel nominal qui eut, lieu, dans la séance du 6 décembre, sur l'application de la peine, d'Aligre fut le premier des cinq membres qui s'abstinrent de prendre part au vote.

Pendant toute la durée de la Restauration, partisan dévoué de la monarchie constitutionnelle, il n'accorda son suffrage à aucune des mesures réclamées par le ministère de M. de Villèle ; aussi, après les journées de Juillet 1830, fut-il du nombre des pairs que le gouvernement de Louis-Philippe Ier conserva dans la Chambre haute. Il y siégea jusqu'à sa mort.

Sa fortune était immense. Il possédait 21 000 hectares de terre jusque dans la région de Bordeaux. Ce fut lui qui acheta le château des Vaux en l'an 1804, aux enfants Dussieux : il le remit en état[1].

Il n'eut qu'une fille de son premier mariage, avec Mlle Marie de Godefroy de Senneville[1], nommée Étiennette d'Aligre, qui épousa le marquis de Pomereu. Leurs enfants portèrent dorénavant le nom "de Pomereu d'Aligre", et héritèrent du titre de "marquis d'Aligre"[réf. nécessaire]. Leur descendance est aussi représentée par la famille de Rougé[réf. nécessaire], qui a hérité du château de Baronville, ancienne résidence du marquis d'Aligre.

Étienne-Jean-François-Charles d’Aligre et sa seconde femme Louise-Charlotte-Aglaë Camus de Pontcarré.

Le marquis d'Aligre avait épousé, en secondes noces (1810), Louise Charlotte Aglaé Camus de Pontcarré, sa cousine germaine issue d'une famille bourguignonne, fondatrice de nombreux établissements de bienfaisance, entre autres de l'asile de Lèves, près de Chartres. Avec son épouse, le marquis fait don d'une partie de ses biens pour des œuvres charitables comme la création de prisons ou d'hôpitaux. On lui doit notamment la Fondation d'Aligre et Marie-Thérèse à Lèves près de Chartres, l'hôpital d'Aligre à Bonneval (Eure-et-Loir), l'hôpital de Bourbon-Lancy[2] (Saône-et-Loire) et l'hôpital d'Aligre à Château-Chinon (Nièvre).

Titres

« Les rang, titre et qualité de pair de France dont est revêtu le marquis d'Aligre, ont été substitués, par ordonnance du à Étienne-Marie-Charles de Pomereu-d'Aligre, son petit-fils, né à Paris le , fils de Michel-Marie-Charles de Pomereu-d'Aligre, et d'Étiennette-Marie-Catherine-Charlotte d'Aligre, pour en jouir héréditairement après la mort de son aïeul. Par une ordonnance royale du 14 du même mois de , Étienne-Marie-Charles de Pomereu avait été autorisé à ajouter à son nom celui d'Aligre. »

 Le Chevalier de Courcelles, État actuel de la pairie de France, 1826.

Distinctions

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes du marquis d'Aligre, pair de France

Burelé d'or et d'azur (de dix pièces), au chef du second, chargé de trois soleils du premier.[5],[6],[3],[7]

Notes et références

Références

  1. « Étienne d'Aligre » (consulté le ).
  2. Le marquis fait bâtir un hôpital, par philanthropie, déboursant quatre millions de francs or ; une statue du marquis et de son épouse ainsi que des armoiries dispersées rappellent leur don. Source : Guide de Bourbon-Lancy, 1955, page 19.
  3. (en) François Velde, « Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) », Lay Peers, sur www.heraldica.org, (consulté le )
  4. « Cote LH/19/55 », base Léonore, ministère français de la Culture
  5. Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887 et « ses Compléments », sur www.euraldic.com (consulté le ).
  6. Arnaud Bunel, « Maison d'Aligre (olim. Haligre) », sur www.heraldique-europeenne.org (consulté le ).
  7. Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. 6, (lire en ligne).

Annexes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Articles connexes

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