Étienne Vincent Sédillot de Fontaine
Étienne Vincent Sédillot de Fontaine, né le à Gex (Ain)[1] et mort le à Saint-Genis-Pouilly (Ain)[2], est un général de brigade de la Révolution française.
Etienne Vincent Sédillot de Fontaine | ||
Naissance | Gex (Ain) |
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Décès | Saint-Genis-Pouilly (Ain) |
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Origine | France | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Général de brigade | |
Années de service | 1757 – 1795 | |
Distinctions | Chevalier de Saint-Louis | |
Autres fonctions | Président du Conseil général de l'Ain | |
Biographie
Étienne-Vincent Sédillot est né le à Gex[3]. L'état du nouveau-né est inquiétant, si bien qu'il ne peut être baptisé que dix-sept jours plus tard, le [3]. Son père, Étienne Sédillot, écuyer, exerce la charge de trésorier-payeur (rattaché à la Chambre des comptes de Dole) du baillage de Gex. Il acquiert la même année le titre de seigneur de Saint-Genis de François de Clermont, également trésorier-payeur de cette même Chambre des comptes[4].
Étienne Sédillot a trois enfants, Étienne-Vincent est le second. L'aîné, Claude-Antoine, hérite du titre de seigneur de Saint-Genis à la mort du père, en 1778[4] ; il ajoute alors une particule à son nom et se fait appeler Claude-Antoine de Sédillot. La benjamine, Jacqueline-Thérèse, épouse en 1763 Jean-Étienne-Philibert Deprez[5], également issu de la noblesse gessienne et lieutenant-colonel au régiment de Courtes[4]. Les deux frères Sédillot, ainsi que leur beau-frère Deprez-Crassier, représentent la noblesse à l'assemblée de la noblesse du pays de Gex le [4]. Étienne-Vincent, devenu chevalier de Saint-Louis et major d'infanterie, a alors accolé un nom de fief à son patronyme et se fait appeler Étienne-Vincent Sédillot de Fontaine.
En 1792, Jean Étienne Philibert Deprez (dit de Prez de Crassier) prend le commandement de l'armée du Rhin. Il s'entoure alors d'hommes de confiance et fait venir à ses côtés son beau-frère Sédillot de Fontaine[6].
États de service
Il entre en service le , comme lieutenant au régiment de Champagne, il devient capitaine le . Il sert aux Indes de 1776 à 1783. le , il commande la compagnie de chasseurs du régiment d'Austrasie, et il est fait chevalier de Saint-Louis en 1782. Le , à Gondelour, il charge l'ennemi à la baïonnette, et obtient en récompense le grade de major le suivant. Capitaine de grenadiers et commandant le 2e bataillon le , il est mis en congé le , avec une pension de 800 livres.
Président du conseil général du département de l’Ain, et commandant de la Garde nationale de Gex le , il reprend du service le , comme lieutenant-colonel en premier du 2e bataillon de volontaires de l’Ain, à l'armée du Rhin.
Il est promu maréchal de camp le , à l'armée des Vosges sous Custine, et il se distingue le , au combat de Hochheim. Envoyé dans le Haut-Rhin, il prend le commandement de Huningue en , et il donne sa démission le , en invoquant sa qualité de noble, et la défiance qu'elle inspire aux troupes. Il obtient une pension de retraite de 1 800 francs le , et il se retire à Gex.
Références
- Six 1934, p. 443
- Archives départementales de l'Ain, état-civil numérisé de Saint-Genis-Pouilly, acte de décès du 14 vendémiaire an IV : « Étienne Vincent Sedillot, âgé de environ cinquante sept ans, fils de Etienne Sedillot, et de Adrienne Clanola, général de brigade des armées de la République française, est mort aujourd’hui entre neuf et dix heures du matin dans son domicile ».
- Registre des baptêmes, mariages et sépultures de Gex, 1737-1738 (vue 25) consultable en ligne sur le site des Archives de l'Ain, extrait : Le vingt huitième octobre mille sept cent trente sept est né de légitime mariage Étienne Vincent, fils de M. Étienne Sédillot Écuyer Conseiller du Roy, Trésorier payeur des gages de la Chambre des Comptes, Cour et des Domaines & finances de Dole, demeurant à Gex et de Dame Andrienne Trémolet mère, et le quatorzième novembre a été baptisé sous condition après avoir été ondoyé le jour de sa naissance à cause de danger …
- « Sédillot », sur Armorial de l'Ain (consulté le )
- Registre des baptêmes, mariages et sépultures de Gex, 1763-1764 (vues 14 et 15) consultable en ligne sur le site des Archives de l'Ain, extrait : L'an mil sept cent soixante trois et le premier juin, je soussigné Charles Amable Daviet … ai imparti la bénédiction nuptiale à monsieur Jean Étienne Philibert, fils légitime de feu monsieur Jean Baptiste Deprez écuyer seigneur de Crassier et de madame Marianne Deforas demeurant à Crassier et à mademoiselle Jacqueline Thérèse fille de noble Étienne Sédillot écuyer seigneur de Saint-Genis et de madame Adrienne Tremollet de Gex ...
- « Histoire - Jean Étienne Philibert de Prez-de-Crassier », sur Mairie d'Ornex (consulté le )
Sources
- (en) « Generals Who Served in the French Army during the Period 1789 - 1814: Eberle to Exelmans »
- Charles Théodore Beauvais et Vincent Parisot, Victoires, conquêtes, revers et guerres civiles des Français, depuis les Gaulois jusqu’en 1792, tome 26, C.L.F Panckoucke, , 414 p. (lire en ligne), p. 189.
- Annexe du mémoire de Master 2 de Laurent Brayard, dirigé par Danielle Pingué à l'Université de Franche-Comté en 2010 : Laurent Brayard, Historique des bataillons levés dans le département de l’Ain sous la Révolution, , p. 18.
- Arthur Chuquet, Les guerres de la Révolution, l’expédition de Custine, Librairie Plon, , p. 208.
- Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, 2 vol., p. 443
- Commandant G. Dumont, Bataillons de volontaires nationaux, (cadres et historiques), Paris, Lavauzelle, , p. 4 et 407
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