Évans
Évans est une commune française située dans le département du Jura, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Pour les articles homonymes, voir Evans.
Évans | |||||
![]() Vue d'une partie du village avec l'église en fond | |||||
![]() Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Jura | ||||
Arrondissement | Dole | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Jura Nord | ||||
Maire Mandat |
François Greset 2020-2026 |
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Code postal | 39700 | ||||
Code commune | 39219 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Évanais | ||||
Population municipale |
657 hab. (2019 ![]() |
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Densité | 67 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 10′ 47″ nord, 5° 46′ 26″ est | ||||
Altitude | 250 m Min. 210 m Max. 293 m |
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Superficie | 9,87 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Besançon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Mont-sous-Vaudrey | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Jura
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
Évans est une commune sur l’axe Rhin-Rhône, traversée par de nombreuses voies de communication : l’Autoroute A36, la voie ferrée Besançon-Dole, la Route départementale 673, le canal Freycinet du Rhône au Rhin,et s’étend sur un territoire d’environ 1 100 hectares.

Communes limitrophes
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Le Petit-Mercey | Mercey-le-Grand (Doubs) | ![]() | |
Dampierre | N | Berthelange (Doubs) Saint-Vit (Doubs) | ||
O Évans E | ||||
S | ||||
Fraisans, Salans |
Urbanisme
Typologie
Évans est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 312 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (40,3 %), zones agricoles hétérogènes (28,8 %), forêts (22,8 %), zones urbanisées (4,3 %), prairies (2,2 %), eaux continentales[Note 3] (1,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Une importante voie romaine qui reliait, au IIe siècle, Lyon au Rhin, traversait la commune ; elle est encore visible à différents endroits.
Un parchemin daté de 1147 indique le nom de Evrard d' Evans, reconnu parmi les nobles du Comté de Bourgogne et probablement un des premiers seigneur d' Evans.
La seigneurie d' Evans passe brièvement au début du XVIe siècle aux mains des Montrichard avant de rentrer dès 1540 dans la Maison des comtes de Poligny par le mariage de Joachim de poligny avec Anne de Montrichard.
Le château d'Evans est une reconstruction du XVIIe siècle, édifié à la place des écuries et dépendances du château féodal, situé sur la hauteur qui le domine (démoli en 1813 parce qu'il menace de tomber en ruine). Le nouveau château d' Evans (1663) est alors un solide bâtiment rectangulaire flanqué de quatre tours carrées surmontées d'une flèche.C'est au XVIIIe siècle un château de plaisance qui n'en garde pas moins un caractère défensif, avec meurtrières sous le toit et dans les murs des tourelles. Il fait l'objet d'une cession testamentaire de Jean - Claude de Poligny à François de Poligny d' Augéa, son cousin qui s'y installe.
Le fils de François, François Gabriel, lui succède sur les terres d' Evans et y restaure le village et l'église "Saint Jean-Baptiste" entre 1730 et 1732. Son fils unique Charles - Claude Ferdinand, chevalier de Saint Georges, fait entourer le château de superbes jardins dessinés sur des plans laissés par Le Nôtre.
De sa première union avec Anièze Bery il a un fils unique en 1752, Jean Baptiste Dominique qu'il légitime, puis de son mariage avec Marie Mignot de la Bévière il a quatre filles, l'une devint chanoinesse de Sainte Claire, les autres s'unissent aux familles de Frangier, d'Augicourt et Garnier de Vauban.
Au début des années 1770, Jean Baptiste désire rentrer dans les ordres et se retrouve un peu plus tard avec l'appui de son père attaché à la chapelle du château de Scey-sur-Saône. À la mort de son père Charles Claude en 1776, la famille de ses demi-sœurs; les de Mignot de la Brévière lui propose un arrangement qu'il accepte. Elle s'engage à lui offrir une pension viagère en contre partie de son renoncement à l'héritage du château et de la plupart des autres biens.
Jean Baptiste de Poligny quitte finalement les ordres. Il se marie et entame une carrière militaire.
Le château d'Evans livré à ses sœurs attise alors la convoitise d'un prétendant aux terres d' Evans, un lointain cousin, Charles Hilaire Flavien de Froissard, qui l'obtint par Arrêt du parlement en 1779 à la majorité d'une voix... terres et château qui lui sont finalement confisqués en 1799 et rendus aux sœurs du comte Jean-Baptiste alors officier, naviguant sur les mers chaudes des colonies. Son neveu, Hugon en hérite par la suite.
Le comte Jean-Baptiste sera promu Commissaire des Guerres et finira sa vie dans l'ouest de la France. L’aînée de ses trois filles Caroline Agnès de Poligny reprendra simplement les titres et aura une descendance.
En 1793, l'unique cloche du village est vendue. Pendant cette période révolutionnaire, les paysans d'Evans sont réquisitionnés pour les forges (fabrication des canons révolutionnaires) et sur leurs récoltes. Ils durent sillonner les routes plusieurs semaines jusqu'en Alsace pour ravitailler l'armée.
Une fontaine communale est érigée en 1826 qui sert d'abreuvoir et de lavoir.
Une nouvelle cloche de 783 kg est commandée en 1825 qui est encore aujourd'hui au clocher. En 1828 une horloge sonnant les heures et les demies y est ajoutée (don de Célina Biguenet, veuve Perdu).


Héraldique du village
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Blason | De gueules à la croix d'argent cantonnée de quatre coquilles de même |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
Date | Maire | Parti politique |
1885-1888 | Henri Gaudron | |
1888-1900 | Jean-Marie Hudry | |
1900-1904 | Pierre-Joseph Ramel | |
1904-1908 | Prosper Bouvet | |
1908-1912 | Henri Gaudron | |
1912-1925 | Jean-Baptiste Lune | |
1925-1945 | Francis Muneret | |
1945-1967 | Marius Billet | |
1967-1977 | Julien Gaudron | |
1977-1983 | Gilbert Malésieux | DVG |
1983-1989 | Gerard Palys | Divers Droite |
1989-1995 | François Greset
Divers Droite | |
1995-2020 | Jean-Luc Hudry | DVD |
depuis 2020 | François Greset | DVD |
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[9].
En 2019, la commune comptait 657 habitants[Note 4], en augmentation de 3,79 % par rapport à 2013 (Jura : −0,5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

Lieux et monuments
- Une importante découverte archéologique connue sous le nom de dépôt de vaisselle de bronze d'Évans est maintenant visible au musée archéologique de Lons-le-Saunier.
- Centre de transit de déchets toxiques appartenant à GDE, ayant bénéficié d'une extension et où plusieurs incendies de déchets se sont déclenchés[12],[13].
Personnalités liées à la commune
- Joseph Millerand (1763-1858) : ancien chirurgien des armées, il fut un curé particulier. En effet, des malades atteints de cancer venaient le consulter de toute l'Europe, sa réputation étant de guérir cette maladie. Il s'est éteint à Evans après avoir légué sa maison à la commune, avec pour condition d'y loger deux religieuses.
- Françoise Violet (1831-?) : née à Evans, elle entra à l'âge de 20 ans chez les sœurs gardes-malades. Après son noviciat, elle intégra différents couvents avant de fonder un établissement à Ajaccio où, trois ans plus tard, elle devint supérieure générale. Connue sous le nom de "Mère Joseph", elle fonda un autre établissement à Montferrand-le-Château.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Sources
Bibliographie
- Nathalie Bonvalot, « Les nécropoles mérovingiennes d'Évans, Jura et le contexte de la moyenne vallée du Doubs depuis la fin de l'Antiquité », dans Burgondes, Alamans, Francs, Romains dans l'Est de la France, le Sud-Ouest de l'Allemagne et la Suisse, Ve – VIIe siècle après J.-C., Besançon, Presses universitaires franc-comtoises, 2003, p. 111-128 (ISBN 2-84867-017-7).
- Nathalie Bonvalot et Françoise Passard-Urlacher, dir. Évans à l'aube du Moyen Âge : la nécropole des Sarrazins, VIe – VIIe siècle, l'église funéraire du Champ des Vis, VIIe – Xe siècle, Jura, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, 2019 (ISBN 978-2-84867-711-8).
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- NPCB, « incendie chez GDE 16 juillet 2008 », sur Nature et Patrimoine Centre Bretagne (consulté le ).
- « Observatoire Régional de l'Ecologie, de l'Environnement et de l'Aménagement du Territoire - CA CHAUFFE A EVANS », sur oreeat.viabloga.com (consulté le ).
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