Saint-Simon (Charente)
Saint-Simon est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Pour les articles homonymes, voir Saint-Simon.
Ne pas confondre avec Saint-Simeux, village perché, plus en amont sur la Charente.
Saint-Simon | |||||
La mairie est aussi la maison des gabarriers. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Cognac | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Grand Cognac | ||||
Maire Mandat |
Jean-Jacques Delage 2020-2026 |
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Code postal | 16120 | ||||
Code commune | 16352 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Simoniens ou Saint-Simonais | ||||
Population municipale |
216 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 57 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 39′ 02″ nord, 0° 04′ 29″ ouest | ||||
Altitude | Min. 15 m Max. 53 m |
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Superficie | 3,77 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Charente-Champagne | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Ses habitants sont les Saint-Simoniens et les Saint-Simoniennes, ou les Saint-Simonais et les Saint-Simonaises[1].
C'était la pépinière où se recrutaient la plupart des matelots du fleuve Charente. On y rencontrait des charpentiers constructeurs de gabares.
Géographie
Localisation et accès
Saint-Simon est située à 6 km au nord et en aval de Châteauneuf-sur-Charente et 18 km à l'ouest d'Angoulême, sur la rive droite de la Charente.
À 1,5 km de Vibrac, Saint-Simon qui s'appelait autrefois Saint-Sigismond, échelonne ses maisons le long du fleuve. Son bourg est aussi à 8 km à l'est et en amont de Jarnac et 20 km à l'est de Cognac[2].
La route principale de la commune est la D 22, route de Châteauneuf à Bassac et Jarnac par la rive droite. La D 155 franchit le fleuve à l'ouest de la commune, en direction de Saint-Amant-de-Graves et Saint-Même-les-Carrières[3].
La gare la plus proche est celle de Châteauneuf, desservie par des TER à destination d'Angoulême, Cognac, Saintes et Royan.
Hameaux et lieux-dits
Un gros hameau de la commune, Juac, est situé également sur la rive droite de la Charente, à l'ouest du bourg, en direction de Bassac.
L'Épineuil, est un petit hameau touchant Juac, près de la Guirlande.
Communes limitrophes
Géologie et relief
Le sol de la commune est calcaire et appartient au Purbeckien, ancienne zone lagunaire de la fin du Jurassique supérieur, qui s'étendait vers l'ouest dans tout le Pays Bas et riche en gypse.
Au sud de la route de Jarnac à Châteauneuf s'étend la vallée de la Charente, dont la zone inondable est couverte par des alluvions du Quaternaire. Des alluvions moins récentes occupent une basse terrasse alluviale entre le bourg et Juac[4],[5],[6].
Le relief est celui d'une plaine légèrement inclinée vers le sud-ouest et la vallée de la Charente qui occupe le sud de la commune. Le point culminant est à une altitude de 53 m, situé sur la limite nord-est au Couret. Le point le plus bas est à 15 m, situé le long du fleuve. Le bourg, situé près de la Charente, est à 22 m d'altitude[3].
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[7]. Elle est drainée par la Charente, la Guirlande, canal de terre-neuve et par un petit cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 6 km de longueur totale[8],[Carte 1].
La commune est située sur la rive droite de la Charente dans sa portion entre Châteauneuf et Jarnac, qui fait la limite sud.
La Guirlande, qui vient de Vaux-Rouillac, limite la commune à l'ouest[3].
Gestion des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[9]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [10].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Urbanisme
Typologie
Saint-Simon est une commune rurale[Note 1],[11]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[12],[13]. La commune est en outre hors attraction des villes[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (46,2 %), terres arables (34,4 %), zones agricoles hétérogènes (16,3 %), forêts (3,1 %)[16].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Le nom est attesté sous la forme ancienne, en latin, Sanctus Sigismundus au XIVe siècle[17].
Sigismond, roi des Burgondes, est mort en 524[18]. Simon peut aussi représenter un des 12 apôtres[19],[Note 2].
Pendant la Révolution, Saint-Simon s'est appelé Simon-Charente[20].
Histoire
L'Antiquité a laissé quelques vestiges. À Juac, un vieux gué faisait peut-être partie d'un chemin antique nord-sud. Près de ce gué, une épée de la fin du second âge du fer (rare exemple d'épée de cette époque) a été trouvée. Sur les rives de la Guirlande, des monnaies de Dioclétien ont été mises au jour[21].
Le logis seigneurial de Saint-Simon était à l'entrée du bourg, venant de Vibrac, à l'endroit appelé Hautemoure. Cette seigneurie, après avoir appartenu pendant le XVIe siècle et le commencement du XVIIe siècle à la famille de Montalembert, fut cédée, le , par Jean et Guy de Montalembert à un échevin de la ville d'Angoulême, Jean Thomas. Les héritiers de ce dernier vendirent à Jean-Louis Le Musnier, sieur de Moulidars, le fief de Saint-Simon, qui fut acquis en 1707, par Pierre Navarre, sieur du Cluzeau, conseiller à la Maison de ville d'Angoulême. La famille Navarre posséda Hautemoure pendant la plus grande partie du XVIIe siècle, et le fief fut aboli à la Révolution. Aujourd'hui le domaine est morcelé et appartient à divers propriétaires.
Entre le bourg et le village de Juac, s'élevait le logis de la Rocque, ancienne métairie noble du fief d'Hautemoure. Il fut rasé au début du XIXe siècle et remplacé par une maison bourgeoise et de vastes magasins. Ce logis acquis au XVIe siècle par François Le Musnier, sieur de Lartige et de Rouffignac, fut cédé à François Aigron, sieur de Combizan[22], qui fut lieutenant-général à Cognac et vice-sénéchal d'Angoumois, Aunis et Saintonge. Son fils le vendit à Pierre Rambaud, sieur de Mareuil[Note 3], conseiller du roi.
Cette famille Rambaud, très anciennement établie à Châteauneuf, s'était enrichie par le négoce. Elle conserva la Rocque jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, époque à laquelle, par le mariage de Marie Mauricette Rambaud avec Philippe Marett, de Cognac, la Rocque devint la possession de ce dernier, qui fit abattre le logis.
La famille Rambaud de La Rocque a été représentée par Marcel Rambaud de La Rocque, conseiller général du canton de Jarnac au début du XXe siècle, dont le père a été longtemps le président de l'assemblée départementale.
Les plus anciens registres paroissiaux remontent seulement à 1705[23].
Administration
Jumelages
Saint-Simon est jumelée avec la commune française d'Eguelshardt, en Moselle.
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].
En 2019, la commune comptait 216 habitants[Note 4], en augmentation de 4,85 % par rapport à 2013 (Charente : −0,42 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,5 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 29,1 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 97 hommes pour 112 femmes, soit un taux de 53,59 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,59 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Culture locale et patrimoine
Patrimoine religieux
- Église paroissiale Saint-Sigismon : cette petite église, du style roman de transition le plus pur, paraît, d'après son architecture, appartenir à deux campagnes différentes, mais presque de la même époque: la nef, de la fin du XIIe siècle ; la coupole et le chevet, du commencement du XIIIe siècle. Autrefois cette coupole était surmontée d'une tour carrée, dont il ne reste plus qu'un côté, aménagé en campanile à deux ouvertures, dont l'une renferme la cloche. Les quatre groupes de colonnes qui portent la coupole appartiennent à un édifice plus ancien[23],[32]. Elle est classée monument historique depuis 1974[33].
- Le portail du cimetière (1855)[34] et quatre tombeaux du XIXe siècle sont inscrits à l'inventaire topographique des monuments historiques.
- La façade de l'église.
- Le portail du cimetière.
Patrimoine civil
- Musée des gabariers de Saint-Simon, impasse de la Forge, ainsi que diverses traces de l'existence des gabariers, disséminées au long d'un parcours de découverte à travers le village.
- Les quais de la Charente.
- Le Musée des gabariers.
- Porte et enseigne de calfat (XVIIe siècle).
- Gabarre et quais depuis le pont de Juac.
Héraldique
Blasonnement :
D’argent au lion de sable, armé et lampassé de gueules, tenant une torche d’or enflammée de gueules. |
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Selon A.Dauzat, les 12 communes françaises portant le nom de Saint-Simon appartiennent à l'un ou l'autre de ces deux types.
- D'après Jean-Marie Ouvrard, « Pierre Rambaud, sieur de Mareuil - Blasons de la Charente », (consulté le ), Pierre Rambaud a pris le titre de "sieur de Mareuil" d'après un fief nommé les mas de Mareuil qu'il possédait sur les paroisses de Douzat et Moulidars, acquis des seigneurs de Vibrac qui étaient les de Mareuil, qui possédaient aussi au début du XVe siècle Villebois, Angeac, Bourzac et Mareuil (Dordogne).
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Saint-Simon » sur Géoportail (consulté le 22 juin 2022).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Carte du BRGM sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Cognac », sur Infoterre (consulté le )
- « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le )
- « Fiche communale de Saint-Simon », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le )
- « SAGE Charente », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- « Caractéristiques du SDAGE Adour-Garonne 2022-2027 », sur www.occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 284,387
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 629.
- Jacques Baudet et Jacques Chauveaud, « Toponymie révolutionnaire en Charente », Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, 4e trimestre 1986, p. 272-278 (lire en ligne [PDF] sur andre.j.balout.free.fr, consulté en )
- Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 111
- Jean-Marie Ouvrard, « Aigron - Blasons de la Charente », (consulté le )
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 352
- frère du président François Mitterrand
- belle-sœur du président François Mitterrand
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Saint-Simon (16352) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
- « Église Saint-Sigismond (notice) », notice no IA00041868, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Église Saint-Sigismond », notice no PA00104511, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Cimetière », notice no IA00041853, base Mérimée, ministère français de la Culture
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- « Saint-Simon », base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Saint-Simon », base Palissy, ministère français de la Culture
- Village gabarrier de Saint-Simon
- Catillus Carol, « Saint-Simon », (consulté le )
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