111e escadrille de chasse polonaise

La 111e escadrille de chasse polonaise est une unité de l'armée de l'air polonaise de l'entre-deux-guerres.

111e escadrille

Emblème de l'escadrille

Création
Dissolution
Pays Pologne
Allégeance Armée de l'Air Polonaise
Branche Composante air
Type Unité militaire
Rôle chasse
Ancienne dénomination 121e escadrille de chasse
Guerres Seconde Guerre mondiale

Historique

Des PZL P.11 prêts à décoller

Création

Le , sur l'aérodrome de Cracovie-Rakowice, est créée la 3e escadrille aérienne de combat, le de la même année, elle devient la 7e escadrille aérienne. Le , le ministre des Affaires militaires approuve officiellement le nom de l'unité - 7e escadrille de chasse de Tadeusz Kościuszko. Au printemps 1925, elle est renommée 121e escadrille de chasse et, finalement, le , elle reçoit le nom de 111e escadrille de chasse. Avec la 112e escadrille, elle forme le Ier Groupe de chasse.

Dans les années 1920, elle est transférée à la base de Pole Mokotowskie à Varsovie pour rejoindre en la base d'Okęcie. En , l'escadrille est affectée à la Brigade de poursuite[1].

Seconde Guerre mondiale

En , la mobilisation de l'escadrille est effectuée conformément à la directive MOB. Les avions sont dispersés aux extrémités de la base, certains d'entre eux sont mis en alerte permanente. Le , avec la 112e escadrille de chasse, elle rejoint la base de Zielonka.

Le , tout le personnel navigant attend à proximité des appareils dès 4 heures du matin. Peu après, le commandement de la brigade de poursuite annonce par téléphone le déclenchement de la guerre[2]. La 111e et la 112e décollent sous le commandement du capitaine (kapitan) Krasnodębski et se dirigent vers Legionowo où elles rencontrent les escadrilles 113e et 114e et empêchent la Luftwaffe d'atteindre Varsovie. Les chasseurs polonais interceptent des bombardiers ennemis escortés par des Me 110 près de Nieporęt. Attaqués par des PZL P.11 les bombardiers allemands larguent chaotiquement leurs bombes sur les prés aux environs de Modlin et rentrent à leurs bases. Le lieutenant (porucznik) Palusiński abat un Do 17 et endommage un autre. Lui-même assailli et blessé par des pilotes allemands atterrit près de Kobyłka d'où il est transporté à l'hôpital[2].

Tous les autres pilotes reviennent à Zielonka. L'après-midi, ils décollent à nouveau pour intercepter l'aviation ennemie. Cette-fois-ci, les bombardiers allemands sont accompagnés des Bf 109. Les combats ont lieu au-dessus des faubourgs de la capitale. Le commandant de la 111e, le capitaine Sidorowicz, remporte une victoire sur un Messerschmitt avant d'être lui-même touché. Blessé et brûlé, il parvient à sa poser à Gocław pour être transporté à l'hôpital[3]. Le capitaine Sidorowicz est remplacé par le lieutenant Wojciech Januszewicz.

Le , les avions de l'escadrille décollent plusieurs fois sans rencontrer l'ennemi[3]. Le lendemain vers 10 heures du matin, la section de 3 avions pilotés par le capitaine Januszewicz, le sous-lieutenant (podporucznik) Mirosław Ferić et le caporal-chef (plutonowy) Stanisław Karubin s'envolent pour arrêter les bombardiers de la Luftwaffe en provenance de la Prusse-Orientale. Januszewicz descend un Me 110, un autre est abattu par Karubin.

À l'aube du quatrième jour de guerre, l'escadrille est transférée à Zaborów. L'aspirant (podchorąży) Drecki effectue trois vols de combat, durant le dernier il est sérieusement blessé et se pose avec les plus grandes difficultés. Pendant trois jours de présence à Zaborów, l'escadrille défend Varsovie, les combats incessants réduisent le nombre d'appareils capables de voler malgré les efforts du personnel technique. Le 4 et , le lieutenant Januszewicz abat 2 Ju 87[4].

Le , l'escadrille reçoit l'ordre de partir à Kierz, deux pilotes, les sous-lieutenants Witold Łokuciewski et Wiktor Strzembosz restent à Zielonka pour effectuer des missions de reconnaissance pour les besoins du commandant de l'Armée de l'air polonaise[4].

À Kierz se trouvent déjà plusieurs appareils en provenance de diverses escadrilles, en attendant des ordres, sans essence, nourriture ni hébergement. Les vols de combat sont effectués rarement en fonction de réserves de carburant. Le , la section de 3 PZL P.11 pilotés par le sous-lieutenant Ferić, l'aspirant Rozwadowski et l'aviateur de première classe (starszy szeregowy) Wünsche descendent un Hs 126. Le même jour lors d'un atterrissage forcé, le sous-lieutenant Janusz Łabicki se blesse sérieusement, il est emmené à l'hôpital de Lublin[4].

Le avant midi, l'escadrille change encore une fois de base pour opérer à partir de l'aérodrome d'Ostrożec près de Łuck. Les avions du sous-lieutenant Ferić et de l'aviateur de première classe Szope arrivent en retard en raison de panne de moteurs. Pourtant le lendemain, le colonel (pułkownik) Stefan Pawlikowski ordonne de revenir à proximité de Lublin, cette fois-ci l'escadrille atterrit à Łuszczów[5].

En raison de l'avancée allemande, la 111e est obligée de changer souvent de base, ainsi le , elle se trouve à Strzelce près de Hrubieszów, le 13, elle atterrit à Werba près de Włodzimierz Wołyński et, finalement, le 14, l'escadrille déménage pour la dernière fois à Denysów près de Brzeżany.

Le , après l'invasion soviétique de la Pologne le commandant en chef ordonne à toutes les unités de l'armée de l'air d'évacuer en Roumanie. À 16 heures, 43 avions de chasses dont 4 P.11 de la 111e décollent pour la dernière fois du sol polonais et se dirigent vers Cernăuți. Le reste de l'effectif de l'escadrille passe la frontière polono-roumaine à Sniatyn le [6].

Pertes

Pendant la campagne de Pologne l'escadrille a perdu 9 avions, trois pilotes (capitaine Sidorowicz, sous-lieutenant Łabicki et sous-lieutenant Palusiński) sont blessés.

Commandants

  • capitaine Karol Stelmach du
  • lieutenant Jerzy Borejsza du
  • lieutenant Stefan Stec à partir de
  • lieutenant Ludomił Rayski
  • commandant Cedric Fauntleroy
  • capitaine Merian C. Cooper juillet -
  • capitaine George Crawford
  • capitaine Jerzy Weber
  • capitaine Teofil Dziama à partir de 1922
  • capitaine Bronisław Wąsowski -
  • capitaine Tadeusz Piotrowicz à partir de
  • capitaine Jerzy Wieniawa-Długoszowski du
  • capitaine Edward Więckowski à partir de 1927 r.
  • lieutenant Józef Kępiński du
  • capitaine Zdzisław Krasnodębski du
  • capitaine Gustaw Sidorowicz du
  • lieutenant Wojciech Januszewicz du

Victoires aériennes

Date Pilote Appareil(s) abattu(s)
01/09/1939 Sous-lieutenant Palusiński Do 17, 2 Me 110 endommagés
03/09/1939 lieutenant Januszewicz Me 110
03/09/1939 sous-lieutenant Ferić Me 110 endommagé
03/09/1939 lieutenant Arsen Cebrzyński Me 110
04/09/1939 lieutenant Januszewicz Ju 87
06/09/1939 lieutenant Januszewicz Ju 87
08/09/1939 sous-lieutenant Ferić Hs 126
09/09/1939 sous-lieutenant Ferić, aspirant Rozwadowski, aviateur Wünsche Hs 126

Références

  1. Jerzy Pawlak, Polskie eskadry w wojnie obronnej. Wrzesień 1939, Varsovie, Wydawnictwo Komunikacji i Łączności, , 280 p. (ISBN 83-206-0281-5), p. 19
  2. Jerzy Pawlak, Polskie eskadry w wojnie obronnej. Wrzesień 1939, Varsovie, Wydawnictwo Komunikacji i Łączności, , 280 p. (ISBN 83-206-0281-5), p. 20-21
  3. Jerzy Pawlak, Polskie eskadry w wojnie obronnej. Wrzesień 1939, Varsovie, Wydawnictwo Komunikacji i Łączności, , 280 p. (ISBN 83-206-0281-5), p. 21
  4. Jerzy Pawlak, Polskie eskadry w wojnie obronnej. Wrzesień 1939, Varsovie, Wydawnictwo Komunikacji i Łączności, , 280 p. (ISBN 83-206-0281-5), p. 22
  5. Jerzy Pawlak, Polskie eskadry w wojnie obronnej. Wrzesień 1939, Varsovie, Wydawnictwo Komunikacji i Łączności, , 280 p. (ISBN 83-206-0281-5), p. 23
  6. Jerzy Pawlak, Polskie eskadry w wojnie obronnej. Wrzesień 1939, Varsovie, Wydawnictwo Komunikacji i Łączności, , 280 p. (ISBN 83-206-0281-5), p. 23-24

Bibliographie

  • Izydor Koliński, Wojsko Polskie : krótki informator historyczny o Wojsku Polskim w latach II wojny światowej. 9, Regularne jednostki Wojska Polskiego (lotnictwo), formowanie, działania bojowe, organizacja, uzbrojenie, metryki jednostek lotniczych, Varsovie, Wydawnictwo Ministerstwa Obrony Narodowej,
  • Jerzy Pawlak, Polskie eskadry w wojnie obronnej. Wrzesień 1939, Varsovie, Wydawnictwo Komunikacji i Łączności, , 280 p. (ISBN 83-206-0281-5)
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