146e régiment d'infanterie

Le 146e régiment d'infanterie (146e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir de la 146e demi-brigade de première formation.

146e Régiment d'infanterie

Insigne régimentaire du 146e Régiment d'Infanterie de Forteresse(1938)
Insigne régimentaire du 146e Régiment d'Infanterie

Création 1795
Dissolution 1999
Pays France
Branche Armée de terre
Type régiment d'infanterie
Rôle infanterie
Ancienne dénomination Régiment de Faulquemont
146e demi- brigade
146e régiment d'infanterie de ligne
Devise Avec le sourire, nous saurons mourir

146 oblige
Inscriptions
sur l’emblème
Goldberg 1813
Yser 1914
Verdun 1916
Somme 1916
Flandres 1917-1918
Aisne 1918
Anniversaire Saint-Maurice
Guerres Première Guerre mondiale
Bataille de France
Seconde Guerre mondiale
Batailles 1918 - 2e Bataille de la Marne
Fourragères Aux couleurs du ruban de la Médaille militaire
Décorations Croix de guerre 1914-1918
Quatre palmes
Une étoile d'argent
Une étoile de vermeil.

Révolution française

  • En 1793, l'armée française est réorganisée, les anciens soldats de l'armée royale et les nouvelles unités de volontaires sont regroupés en demi-brigade de 3 300 hommes environ.
  • La 146e demi- brigade est créé en 1795, elle fait partie de l'Armée des Alpes et a été formée à partir de 3 bataillons :
  • En 1796 La 146e demi- brigade est dissoute et incorporée dans 5e demi-brigade d'Infanterie de Ligne.
  • En 1813 le 146e Régiment d'Infanterie de Ligne et a été formé à partir des 3e, 76e, 77e, et 88e Garde Nationale cohortes.
  • Batailles et Combats: 1795, le Mont-Genèvre.

Premier Empire et dissolution en 1815

  • 1813-1815 à la suite de la campagne de Russie, la Grande Armée a été presque entièrement détruite. Une levée est organisée (, , ) et porte les classes de 1809 à 1815. Les plus jeunes de ces conscrits sont dénommés « Marie-Louise » car le décret d'appel portait la signature de l'impératrice régente.
  • Le régiment va combattre contre les Russes à Goldberg, où il s'empare de la position de Wolfsberg.
  • Batailles et Combats : en 1813, Wurschen, Lowenberg, Goldberg, et Hirschberg. Le 146e RI est dissous en 1815 après la seconde abdication de l'Empereur.

Reformation en 1887

En 1887 le 146e RI est reformé comme régiment régional, c'est-à-dire rattaché à une région militaire et non à une division. Il est mis sur pied à Toul (Meurthe-et-Moselle) à partir de trois bataillons[1] :

Il détache des unités pour la campagne de Madagascar en 1895 et 1896. En , son détachement principal est cantonné à la caserne Maréchal Ney (reconvertie depuis en centre de détention) de Toul, où il fait partie de la 77e brigade (cette brigade faisant partie de la 39e division d'infanterie, la "division d'acier").

Première Guerre mondiale

1914

1915

1916

  • Le , en renfort dans le secteur de Verdun, le 146e se bat sur la côte du poivre et repousse toutes les attaques (une citation à l'ordre de la division et une deuxième à l'ordre de l'armée). Du 9 au , dans les tranchés du Mort-Homme, le second bataillon arrive avec 175 hommes et repartent avec 34 hommes.
  • En juillet (Bataille de la Somme) : citation à l'ordre de l'armée.

1917

Soldats du 146e RI à Paris pour le .
  • À partir du  : front de l'Aisne.
  • Le , le 146e RI est cité pour la troisième fois à l'ordre de l'armée[réf. nécessaire].

1918

Le 146e recevant la Croix de guerre des mains de Pétain sur la Place Stanislas.

Entre-deux-guerres

  • 1919 : le régiment est regroupé à Saint-Avold et Forbach (57), en Lorraine reconquise par la France.
  • 1923 : maintien de l'ordre en Sarre après l'occupation de la Ruhr par la France.
  • Fortification de la frontière avec l'Allemagne, élaboration de la future ligne Maginot.
  • 1933-1935 : le 146e RI s'installe à Metz, caserne Barbot. Le régiment passe à une nouvelle structure type « région fortifiée ». Le , il forme avec le 168e RI, l'infanterie de région fortifiée de Metz (RFM): il comprend alors six bataillons. Ils occupent par roulement les secteurs fortifiés de Boulay et de Faulquemont.
  • Le capitaine adjudant major Brébant est affecté au 2e bataillon du 146e régiment d'infanterie de forteresse le jusqu'au , il prend les fonctions de major de fortification au camp de Zimming.
  • Le , le régiment prend l'appellation de 146e régiment d'infanterie de forteresse et reçoit le surnom de « régiment de Faulquemont ». Il est réduit à trois bataillons et est affecté exclusivement à la défense du secteur fortifié de Faulquemont.

Seconde Guerre mondiale

  • En , trois bataillons des 146e RIF, 156e RIF, et 160e RIF, forment un régiment de marche sous les ordres du lieutenant-colonel Vogel ; ce régiment participe à l'offensive française en Sarre, aux côtés des divisions d'infanterie classiques. L'attaque dans les bois de la Warndt (combat de Ludweiller, le est finalement stoppée à la suite de la capitulation de l'allié polonais. Le régiment est dissous peu après. Le 146e RIF se prépare ensuite à l'hiver, en installant de nouvelles positions défensives dans le sous-secteur de Téting.
  • De à , le chef de corps était le lieutenant-colonel Prat.
  • Création de corps franc section du 146e RIF, 156e RIF, 44e RI, 9e BCA. Le régiment reçoit un renfort de deux compagnies constitué de volontaires espagnols, surtout utilisées comme pionniers.
  • À partir du , bombardement des positions françaises. L'offensive allemande se dessine loin dans le nord, et dans les Ardennes. Les régiments de forteresse se trouvent seuls face à l'Allemagne. La ligne Maginot est finalement tournée par le nord. Une offensive allemande "perce" le front de la Sarre le et débouche derrière la ligne Maginot.
  • Le à Domptail (Vosges), 32 hommes de la 3e compagnie du 21e bataillon d'instruction (capitaine Toutain) et de la compagnie de commandement sont faits prisonniers par les Allemands et, au mépris des règles des Conventions de Genève relative à la protection des prisonniers de guerre, sont fusillés par le 2e bataillon du 305e régiment de la 198 ID. Le reste du 146e RIF doit déposer les armes au col du Haut Jacques (près de Saint-Dié-des-Vosges).
  • L'ouvrage Maginot de Téting (A38), occupé par une compagnie d'équipage du 146e RIF, ne cessera le combat que le (après l'armistice) sur ordre du commandement français.
  • 1945 : le 146e RI est reformé le à partir d'un important contingent d'Alsaciens et de Lorrains expulsés depuis 1940 dans le sud-ouest.
  • Le , il est le premier régiment français à pénétrer en territoire allemand (secteur de Forbach, Stiring-Wendel).
  • Le , le lieutenant-colonel Barthelet reçoit des mains du général de Gaulle à Paris, place de la Concorde, le drapeau du régiment reconstitué.

Depuis la Seconde Guerre mondiale

  • Il part pour Bizerte (Tunisie) pour réprimer des troubles d'avril 1947 jusqu'en .
  • En 1951, le 146e est dissous et devient le 3e bataillon du 151e RI. Certains de ses cadres participeront à la campagne d'Indochine au sein du 151e RI.
  • Le , le 146e RI est créé à Nancy. Il part en Algérie le jusqu'au .
  • Le , l'EM et la CCR sont dissous, seuls restent les 1er et 2e bataillons. Le drapeau du 146e sera confié à la CAR 6 de Metz, qui prendra l'appellation de 1re compagnie/146e RI et cela jusqu'en 1969. Le 146e sera recréé en à partir de réservistes lorrains.
  • Ligne Maginot 1990 : cet exercice est destiné à commémorer les combats des anciens de mai-. À Domptail (Vosges), le général Dubouchet passe en revue les 69e RCD et 146e RI, tous deux régiments de réserve, réunis là en mémoire des soldats fusillés le .
  • 1999 : le régiment est dissous une nouvelle fois, à la suite de la réforme du système de conscription.
  • 2007 : sur l'initiative du capitaine Blas, officier archiviste de l'ancien régiment dissous, une salle-mémoire est inaugurée à Faulquemont. Elle regroupe des fanions, souvenirs et textes originaux conservés jusqu'alors par le 146e régiment d'infanterie.

Chefs de corps

  • 1795 : Chef-de-Brigade Desbrouches de la Palliote.
  • 1795 : Chef-de-Brigade Bourdois de Champfort Edme-Martin.
  • 1813 : Colonel Falcou Antoine-Jacques.
  • 1905 : colonel A. M. E. de Morin
  • 1912 : colonel Pierre Jean-Charles Antoine Nourrisson
  • 1916 : Lieutenant-Colonel Jeanpierre.
  • 1917 : Lieutenant-Colonel Boucher de la Rupelle.
  • … 1925 Colonel Poirel
  • 1933 - 1936 : Colonel François
  • 1936 - 1938 : Colonel Baudoin
  • 1938 - 1939 : Colonel Trinquand
  • 1939 - 1940 : Lieutenant-Colonel E. Prat
  • 1945 : Lieutenant-Colonel Barthelet
  • 1946 : Lieutenant-Colonel Colin
  • 1946 - 1948 : Chef de bataillon Lucas
  • 1948 - 1949 : Chef de bataillon Glise De La Rivière
  • 1949 - 1951 : Chef de bataillon Bonnaire
  • 1956 : Commandant Chambreuil
  • 1960 - 1961 : Lieutenant-Colonel Morand
  • 1961 : Colonel Lassus Saint Génies
  • 1961 - 1962 : Colonel Damez-Fontaine
  • 1962 - 1963 : Colonel Genestout
  • 1963 : Commandant Jaouen
  • 1963 : Commandant Delerm
  • 1963 - 1965 : Commandant Jaouen
  • 1965 - 1968 : Capitaine Richet
  • 1968 - 1969 : Capitaine Ivanoff
  • 1969: Colonel Manzoni
  • 1976 - 1982 : Colonel Vidémont
  • 1982 - 1986 : Colonel Liebert
  • 1986 - 1989 : Colonel Langard
  • 1989 - 1994 : Lieutenant-Colonel Lemasson
  • 1994 - 1995 : Lieutenant-Colonel Clément

Drapeau

Les noms des batailles s'inscrivent en lettres d'or sur le drapeau[3] (voir encadré) :

Décorations

  • Croix de guerre 1914-1918 avec 4 palmes, 1 étoile de vermeil, 1 étoile d'argent
    • 1re citation à l'ordre de l'armée (ordre n.33 du ).
    • 2e citation à l'ordre de l'armée (ordre n.462 du ).
    • 3e citation à l'ordre de l'armée (en date du ).
    • 4e citation à l'ordre de l'armée (ordre n.34 du détachement d'armée du nord du ).
    • Citation du régiment à l'ordre du corps d'armée (ordre n.253 du ).
    • Citation du régiment à l'ordre de la division (ordre n.106 du ).

Personnages célèbres ayant servi au 146e RI

Devise

Avec le sourire, nous saurons mourir

146 oblige

Refrain

"Levez-vous lorrains, debout messins, écoutez notre histoire, du 146 joyeux lorrains écoutez le refrain, levez-vous lorrains, debout messins, écoutez notre gloire, du 146 joyeux lorrains écoutez le refrain !"

Insigne

D'abord une couronne de laurier autour d'un écu aux armes de la ville de Metz sous lequel pend une croix de la Légion d'honneur ; remplacée en 1938 par un aigle près d'une tour (Faulquemont signifie le « mont des faucons »).

Notes et références

  1. Victor Belhomme, Histoire de l'infanterie en France, t. 5, Henri Charles-Lavauzelle, (lire en ligne), chap. XLIX, p. 769
  2. http://jburavand.free.fr/historiques%20RI/RI146_Histo.pdf
  3. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007

Voir aussi

Sources et bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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