14e étape du Tour de France 1975

À l'occasion de cette 14e étape du Tour de France 1975 longue de 173,5 km disputée le vendredi entre Aurillac et le Puy de Dôme, le grand champion cycliste belge Eddy Merckx qui porte le maillot jaune de "leader" du Tour de France mais subit l'agression d'un spectateur, perd un peu de terrain face au coureur bourguignon Bernard Thévenet qui a démarré 5 km avant l'arrivée en compagnie du belge Lucien Van Impe, vainqueur de cette étape et deux autres dans le même tour[1].

14e étape du Tour de France 1975
Généralités
Course14e étape، Tour de France 1975
Date11 juillet 1975
Distance173,5 km
Pays France
Lieu de départAurillac
Lieu d'arrivéepuy de Dôme
Résultats de l’étape
1er Lucien Van Impe
(Gitane-Campagnolo)
13e étape15e étape
Documentation

Déroulement de la course

Sous la pluie fine, le peloton gravit groupé le Puy-Mary (pas de Peyrol) où le belge Lucien Van Impe conforte son maillot à pois de meilleur grimpeur[1]. Puis Antonio Menendez (Kas) s’échappe et engrange jusqu'à 1 minute 8 d’avance à Royat (km 162) peu avant la grosse difficulté de la journée : le Puy-de-Dôme où il est repris à 6 km de l’arrivée[1].

A 5 km, Bernard Thévenet, 2e du général à 1 minute 32 de Merckx démarre, suivi par Lucien Van Impe (Gitane), le maillot jaune et Joop Zoetemelk suivant à 20 secondes. Van Impe remporte ensuite sa 3e étape sur le Tour et Thévenet (2e) prend finalement 34 secondes à Merckx au classement général[1].

Agression contre le maillot jaune

Coup de poing au foie

Lors de cette 14e étape du Tour, l'agression physique qu'a subi Eddy Merckx, qu'on appelait alors "le cannibale" en raison de ses multiples succès, l'a traumatisé, avec un coup au foie venant d'un spectateur, dans les pentes du Puy de Dôme, à environ 200 mètres de l'arrivée[2]. Après l’arrivée, Eddy Merckx a reconnu son agresseur qu’il a fait appréhender par la police[1]. L'affaire se termine par un procès au cours duquel l'agresseur, Nello Breton, est condamné à une peine de prison avec sursis et un franc symbolique de dommages et intérêts[3]. Le contexte de lettres d'insultes et injures publiques contre Mercx sera évoqué plus tard dans le documentaire "Autour du Tour", consacré à ce Tour 1975[3].

Manuel Caillaud, journaliste au quotidien La Montagne, a reçu le prix interrégional LCL-UJSF (Union des journalistes de sport en France) pour son article « Le poing de déshonneur », publié en 2016, qui raconte cet épisode quarante ans plus tard[4],[3].

Conséquences

En négligeant les conséquences de son agression, le champion belge a réduit ses chances le surlendemain, lorsqu'il craque à la fin en montée, dans l'étape arrivant à Pra Loup[5] puis les jours suivants à Serre-Chevalier et dans le contre-la-montre de Morzine.

Pierre Lagrue, historien du sport et membre de l'Association des écrivains sportifs, a estimé dans sa biographie du champion belge pour l'Encyclopédia Universalis que « Ce jour marque la fin du merckxisme »[6], en parlant de l'étape du lendemain, la 15e étape du Tour de France 1975, perdue à Pra-Loup, même s'il remportera encore Milan-San Remo l'année suivante en 1976, puis quelques succès mineurs en 1977.

Notes et références

  1. La Grande Boucle
  2. Laurent VERGNE, « Tour de France - 1975 : 40 ans avant Froome, la France contre Merckx », sur Eurosport France,
  3. Article de Laurent Vergne pour Eurosport le 22/07/2015
  4. « Le poing de déshonneur » par Manuel Caillaud, journaliste au quotidien La Montagne, republié le 22/11/2016
  5. La Grande Boucle
  6. Notice biographique d'Eddy Mercx pour l'Encyclopédia Universalis par Pierre Lagrue, historien du sport et membre de l'Association des écrivains sportifs

Annexes

Liens externes

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