17e bataillon de chasseurs à pied
Le 17e bataillon de chasseurs à pied est une unité d'infanterie de l'armée française aujourd'hui dissoute.
17e bataillon de chasseurs à pied | |
insigne bataillonnaire du 17e bataillon de chasseurs à pied | |
Création | 1854 |
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Dissolution | 1963 |
Pays | France |
Branche | Armée de Terre |
Type | Bataillon de Chasseurs |
Rôle | Infanterie |
Garnison | Rambervillers en 1914 |
Ancienne dénomination | 17e bataillon de chasseurs alpins |
Surnom | Bataillon de Fer |
Devise | Il n'y a pas de dernier effort |
Inscriptions sur l’emblème |
Voir étendard unique des chasseurs |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale Guerre d'Algérie |
Batailles | 1914 - Bataille de la trouée de Charmes 1914 - Bataille de la Marne (Bataille de Vitry) 1914 - Bataille d'Arras 1915 - Bataille de l'Artois 1915 - Bataille de l'Artois 1916 - Bataille de Verdun 1916 - Bataille de la Somme 1917 - Offensive de Champagne 1917- Bataille du Chemin des Dames l'Ailette Saint-Quentin |
Fourragères | aux couleurs du ruban de la Médaille militaire |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 cinq palmes une étoile d'argent deux étoiles de vermeil. |
Commandant historique | Général Serret |
Création - Villes de Garnison
- 1854 : Création du 17e Bataillon de Chasseurs à Pied. (décret du )
le à Toulouse, avec des éléments du 4e Bataillon de Chasseurs et des 10e, 11e, 34e, 35e et 49e régiments d'infanterie de ligne. Les bataillons de chasseurs passent de 10 à 20.
- 1871 : Le 17e BCP est reformé le par fusion avec le 17e Bataillon de Marche de Chasseurs à Pied (créé le ).
- Avant 1914 : En garnison à Rambervillers, caserne Gibon.
- 1914 : En avril il rejoint le 20e BCP en garnison à Baccarat ; il met sur pied le 57e Bataillon de Chasseurs à Pied en août, à la suite de l'ordre de mobilisation
- Devient 17e bataillon de chasseurs alpins en 1917
- 1920 : Luxembourg.
- 1937 : Rambervillers, 17e bataillon de chasseurs portés
- Eté 1954 : recréé à Jausiers-la-condamine (04).
Insigne
Devise du 17e bataillon de chasseurs à pied
- Devise :
« Il n'y a pas de dernier effort[1] » - Surnom :
« Bataillon de Fer » ou « Bataillon Taureau[2] » - Refrains du bataillon:
pour faire un bon chasseur ! »
ou
Et je n'sais pas ce qui nous arrêtera ! »
encore
Les gars de Ramber sont des cochons. Nom de Dieu ! »
refrain actuel:
Crénom d'un chien les voilà bien !»
Drapeau du régiment
Comme tous les autres bataillons de chasseurs ou groupes de chasseurs, il ne dispose pas de son propre drapeau. Il n'existe qu'un seul drapeau pour tous les Bataillons de Chasseurs à Pied, et Bataillons de Chasseurs Alpins, lequel passe d'un bataillon à un autre durant la campagne 1914-1918
- Le Fanion du Bataillon
- La Croix de guerre 1914-1918 cinq palmes une étoile d'argent deux étoiles de vermeil.
- La fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire.
- Citations du Bataillon:
- Citation à l'ordre de la Xe armée, OG no 67 du .
- Citation à l'ordre de la Xe armée, OG no 111 du .
- Citation à l'ordre de la VIIe armée, OG no 65bis du .
- Citation à l'ordre du 5e corps d'armée, OG no 66 du .
- Citation à l'ordre de la Ire armée, OG no 80 du .
- Citation à l'ordre de la Xe armée, OG no 346 du .
- Citation à l'ordre de la 66e division, OG no 816 du .
- Citation à l'ordre de la 66e division, OG no 878 du .
Chefs de corps
- 1854 : chef de bataillon Douai
- 1855 : chef de bataillon de Férussac
- 1859 : chef de bataillon Pichon
- 1866 : chef de bataillon Merchier
- 1870 : chef de bataillon Barré
- 1875 : chef de bataillon Lamiraux
- 1876 : chef de bataillon de Monard (**)
- 1883 : chef de bataillon Dosse
- 1887 : chef de bataillon Heimbruger
- 1892 : chef de bataillon Bezançon
- 1896 : chef de bataillon Dolot
- 1900 : chef de bataillon Letellier
- 1902 : chef de bataillon Génin
- : chef de bataillon Serret[3] (*)
- : chef de bataillon Carrère
- 1914-1915 : chef de bataillon Renouard[4]
- 1915-1916 : commandant Joly
- 1916 : capitaine Grenier
- 1916 : chef de bataillon Janot[5]
- 1916 : capitaine Bernard
- 1916-1917 : chef de bataillon Bourgau
- : capitaine adjudant-major du Temps
- : chef de bataillon Marchant[6]
- 1918 : capitaine Pougnet
- 1919 : commandant Vial
- ...
- 1944 : chef de bataillon Carol
- 20.09.1945 - 14.01.46 : chef de bataillon Strauss[7]
- 1954 : commandant de Tressan
- 1962 : colonel Bouvery
- 1963 : commandant Belfayol Pierre (**)
(*) Ces officiers sont devenus par la suite généraux de brigade.
(**) Ces officiers sont devenus par la suite généraux de division.
Historique
Le Second Empire et la IIIeRépublique
- 1855 - 1856
- Armée d’Orient (7e division)
- : Siège de Sébastopol, attaque des Ouvrages Blancs.
- : Assaut de Malakoff, le Petit-Redan.
- 1859
- Armée d’Italie (division Forey, 2e brigade)
- : Montebello
- : Solférino
- 1870
- Armée du Rhin (7e corps d’armée, 1re division)
- Armée de Châlons
- -1er septembre: Sedan
- Armée du Nord (22e corps d’armée, 1re division, bataillon de marche)
- 1879
- Algérie : insurrection de l’Aurès (juin – septembre)
- 1895
- Madagascar : détachement de 26 chasseurs.
- 1871
- Durant la Commune de Paris en 1871, le régiment participe avec l'armée versaillaise à la semaine sanglante.
La Première Guerre mondiale
- Affectation :
- Août 1914 : 25e Brigade d'Infanterie - 13e Division d'Infanterie - 21e Corps d'Armée - Ire Armée
- Août 1915 : 88e Brigade - 77e Division d'infanterie
- Novembre 1917 : 8e G.B.C.A./[8] I.D[9] 66/ 66e Division d'infanterie.
1914
- Août : Lorraine, opérations de couverture, Reherrey, Montigny - Vosges, Le Donon, vallée de la Sarre, bois de Saint-Quirin - retraite Walscheid (Saint-Léon), Veney, Thiaville-sur-Meurthe - Bataille de la trouée de Charmes,
- - : Bataille du col de la Chipotte
- col de Barrémont, Saint-Benoît-la-Chipotte.
- Septembre : Bataille de la Marne, (Bataille de Vitry) signal de l'Ormet, Sommesous, Sompuis - Champagne, route de Souain à Perthes-les-Hurlus.
- Octobre : mêlée des Flandres, Lambersart, Fives - Bully-Grenay.
- Novembre : Artois, Aix-Noulette, Bully, Angres, Nord-ouest Notre-Dame-de-Lorette.
- Décembre : Artois.
1915
- Janvier - mai : Artois - collines de l'Artois, Fosse Calonne, Notre-Dame-de-Lorette.
- Mai - juin : 2e Bataille d'Artois, Notre-Dame-de-Lorette.
- Juin - septembre : Artois, secteur de la Fosse Calonne.
- Septembre - novembre : 3e Bataille d'Artois, Fond de Buval, Souchez, crête de Vimy.
- Décembre : secteur de Souchez.
1916
- Janvier : Artois, secteur de Souchez.
- Février - mars : Repos.
- Mars - mai : Bataille de Verdun, Vaux, Fort de Douaumont
- Mai - juillet : Woëvre, bois de Mortmare.
- Juillet - septembre : repos, instruction.
- Septembre - octobre : La Somme, Barleux, Biaches, la Maisonnette
- Novembre - décembre : repos Domart-sur-la-Luce.
1917
- Janvier - avril : instruction au camp de Champlieu
- Avril : repos à Mourmelon, offensive de Champagne
- Avril - mai : repos à Mourmelon
- Mai - juin : Bataille du Chemin des Dames, secteur du Moulin de Laffaux, Le Chemin des Dames.
- En juin 1917, le bataillon est le lieu d'une mutinerie massive[10]
- Juin - juillet : secteur Champagne.
- Juillet - août : secteur Alsace
- Août - novembre : secteur Vosges
- Novembre 1917 : le bataillon devient le 17e bataillon de chasseurs alpins[10]
- Novembre - décembre : instruction région de Villersexel. Vosges, le Sudelkopf, le Hartmannswillerkopf.
1918
- Janvier - mars : Vosges, Sudelkopf, Hartmannswillerkopf.
- Mars - mai : repos
- Mai- août : bataille défensive de la Somme, bois de Sénécat, Moreuil.
- Août - septembre : bataille de l'Ailette, Vauxaillon, route de Soissons à Béthune.
- Septembre - novembre : bataille de Saint-Quentin,
- Novembre : Thiérache, Oisy, canal de la Sambre à l'Oise.
Entre-deux-guerres
Dissous en 1929.
Il est recréé en 1937 à Rambervillers[réf. souhaitée], comme 17e bataillon de chasseurs motorisés, bientôt rebaptisé 17e bataillon de chasseurs portés (BCP). Le 17e BCP et son homologue le 5e BCP sont les deux premières unités d'infanterie spécialisées dans l'accompagnement des unités cuirassées à l'instar des Panzergrenadier allemands. Ils sont initialement transportés dans des véhicules tous terrains non blindés Lorraine 28 (it)[11].
1939-1940
Le 17e BCP est initialement rattaché rattaché à la 2e brigade cuirassée, créée fin 1939. À la même époque, les Lorraine 28 sont remplacés par des engins chenillés Lorraine 38L. Début 1940, la 2e brigade cuirassée est transformée en 2e division cuirassée[12]. Dans les divisions cuirassées, la doctrine prévoit que le BCP est chargé de tenir une position de fixation de laquelle les chars lourds (B1 bis) puissent attaquer[12].
Le 17e BCP est engagé avec sa division dans la bataille de France. La compagnie antichar du 17e BCP est décimée le 15 mai. Réformée en juin, elle regroupera 21 canons antichars de 25 mm SA-34, deux fois plus que sa dotation réglementaire (12)[12].
En juillet et , le 17e BCP est stationné à Guéret et en partira le [13]. Le bataillon est ensuite dissout.
1944
- août : recréation du bataillon, avec des éléments de la Résistance intérieure française, commandant Jean Costa de Beauregard (Carol), dans la brigade Charles Martel[14] :
- Combat d'Écueillé
- Reddition de la colonne Elster
- Front atlantique
- Poche de Saint-Nazaire.
1946
- : dissolution
1954
- recréé à Jausiers et à La Condamine(04), initialement pour partir en Indochine, puis les combats ayant cessé il est intégré à la 2e DBCP (2e Demi-Brigade de Chasseurs à Pied) au sein de la 14e division d'Infanterie.
En , il est à Souk Ahras, en il est à Khenchela. Au sein de sa demi-brigade, il rejoint ensuite en 1957 la 21e Division d'Infanterie, toujours dans le sud Constantinois.
- Algérie : dans le Constantinois (1954-1963)
- 1962 Au cessez-le-feu du en Algérie, le 17e BCP constitue comme 91 autres régiments, une des 114 unités de la Force Locale. Le 17e BCP forme une unité de la Force locale de l'ordre Algérienne, Le 17e BCP sert de support à la 413e UFL-UFO composés de 10 % de militaires métropolitains et de 90 % de militaires musulmans, qui pendant la période transitoire devaient être au service de l'exécutif provisoire algérien, jusqu'à l'indépendance de l'Algérie. (Accords d'Evian du ).
À la date du les FSE (Français de souche européenne 10 % se retrouvèrent seuls) les Musulmans qui composent cette unité ayant déserté voir rapport du
Personnalités
Notes et références
- Devise donnée au bataillon par le futur général Serret alors qu'il en était le commandant.
- C'est l'écrivain Georges d'Esparbès qui a donné ce deuxième surnom au bataillon.
- Tué à Moosch le .
- Tué à Notre-Dame de Lorette le .
- Blessé dans le secteur de la crête de Vimy (Artois) le .
- Tué lors du franchissement du canal de la Sambre.
- Etats de Services du Colonel Jacques Strauss, faisant référence à l'A.M. n°57.014/CAB. du 13.09.45
- Groupe de bataillons de chasseurs alpins.
- Infanterie divisionnaire
- « Parcours et historique des bataillons de Chasseurs durant 14/18 », sur www.chtimiste.com (consulté le )
- François Vauvillier, « Les voitures tous terrains Lorraine 28 de l'armée française 1934-1940 », Guerre, Blindés et Matériel, Histoire & Collections, no 74, , p. 60-74
- François Vauvillier, « La division cuirassée en France en 1940 et ses perspectives 1 », Histoire de guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 79,
- A. Klopfenstein, Journal de guerre du général de brigade A. Klopfenstein : commandant du département de la Creuse à cette période.
- V. René Desécure et Jean Petit, Vers le 17e BCP : des maquisards de Sainte-Gemme (Indre) au bataillon Carol (novembre 1943 - août 1944), 1986
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Historique du 17e bataillon de chasseurs à pied pendant la guerre 1914-1918, Nancy, Berger-Levrault, , 82 p., lire en ligne sur Gallica.
- Yvick Herniou, Éric Labayle et Michel Bonnaud, Répertoire des corps de troupe de l'Armée Française pendant la Grande Guerre, t. 2 : Chasseurs à pied, alpins et cyclistes : unités d'active, de réserve et de territoriale : notices historiques, Château-Thierry (France), Bonnaud, , 446 p., broché 14x24 (ISBN 978-2-9519001-2-7)
- Les Chasseurs à pied, Numéro spécial de la revue historique de l'armée, no 2, Société Industrielle d'Imprimerie, 1966, 194 pages.
- Ministère de la Guerre, Historiques des Corps de troupe de l’Armée Française 1569-1900, Paris, Berger-Levrault & Cie Éditeurs, 1900, 782 p., relié cuir, 18 × 28 cm.
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