Pont-Noyelles

Pont-Noyelles est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Pont (toponyme).

Pont-Noyelles

Peupleraie de l'Hallue entre Pont-Noyelles et Querrieu.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité Communauté de communes du Val de Somme
Maire
Mandat
Jacky Durier
2020-2026
Code postal 80115
Code commune 80634
Démographie
Gentilé Noyellipontains
Population
municipale
821 hab. (2019 )
Densité 95 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 56′ 27″ nord, 2° 26′ 31″ est
Altitude Min. 32 m
Max. 123 m
Superficie 8,62 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Corbie
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Pont-Noyelles
Géolocalisation sur la carte : France
Pont-Noyelles
Géolocalisation sur la carte : Somme
Pont-Noyelles
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Pont-Noyelles
Liens
Site web mairiepontnoyelles.free.fr

    Géographie

    Pont-Noyelles est un bourg picard situé à 12 km au nord-est d'Amiens, sur les pentes de la rive gauche de la vallée de l'Hallue, dont le lit constitue, à l'ouest, la limite communale.

    Proche d'Amiens, la commune est aisément accessible de son réseau autoroutier, avec les autoroutes A29, A16 et la rocade d'Amiens.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Nature du sol et du sous-sol

    Le sol de la commune est argilo-calcaire au nord, argileux à l'est et calcaire au sud ; tourbeux à l'ouest[1].

    Relief, paysage, végétation

    Le relief de la commune est composé d'une vallée et de collines qui culminent à 80 m d'altitude[1]. Le territoire est dominé par les collines de Fréchencourt, La Houssoye, Corbie et Daours[2].

    Le paysage de plaine alterne avec des étangs et des marais où se rencontrent prairies et peupleraies.

    Hydrographie

    Le territoire de la commune est traversé par l'Hallue qui sert de limite entre Querrieu et Pont-Noyelles. Deux sources ferrugineuses alimentent des étangs[1].

    Climat

    Le climat de la commune est tempéré océanique avec vent dominant de sud-ouest.

    Urbanisme et aménagement du territoire

    La commune de Pont-Noyelles présente un habitat groupé, le village étant construit en amphithéâtre[1].

    Activité économique et de services

    L'agriculture domine toujours l'activité de la commune.

    Voies de communication et transports

    La commune est traversée par la RN 29 (actuelle D 929) d'Amiens à Bapaume desservant également Albert. Un déviation contourne aujourd'hui le village. Pont-Noyelles est également situé sur la route départementale (RD) 115 reliant Fréchencourt à Daours et à l'embranchement de la RD 30 vers Corbie, qui est le prolongement du chemin « La vieille chaussée », aujourd'hui disparu, qui reliait Querrieu au hameau de Noyelle (Noïelle ou Noelle) qui s'est longtemps appelé Petit-Querrieux.

    Transports en commun routiers : la localité est desservie par les lignes d'autocars du réseau interurbain Trans'80 Hauts-de-France (ligne no 36)[3].

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Pont-Noyelles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (91 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (82,2 %), zones humides intérieures (10,4 %), zones urbanisées (6,2 %), forêts (1 %), zones agricoles hétérogènes (0,3 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Histoire

    La seigneurie de Saint Vaast

    L'abbaye Saint-Vaast d'Arras est fondée vers l'an 600 par Clotaire Ier avec une importante donation de terres. Vers 630, saint Aubert, évêque de Cambrai et d'Arras, fait transférer les reliques de saint Vaast, catéchiste de Clovis et premier évêque d'Arras. Au XIe siècle, des paysans originaires du Beauvaisis sont envoyés à Pont pour cultiver les terres de l'abbaye.

    L'abbaye est représentée par une maison seigneuriale de Pont-Querrieux, avec un fermier pour les terres qu'elle possède en toute propriété de part et d'autre de l'Hallue et toutes celles sur lesquelles elle a des droits de dîme et de champart, le seigneur de Querrieu étant homme-lige de l'abbaye pour les propriétés de celle-ci à Querrieu.

    Les marais de la vallée de l'Hallue séparant les deux villages de Querrieu et de Pont, étant des biens communaux d'une superficie de 270 journaux[11],[12], relèvent de la seigneurie de Querrieu, mais les abbés de Saint-Vaast obtiennent les mêmes droits pour les habitants de Pont que pour ceux de Querrieu.

    Les relations entre les deux seigneuries ont fait l'objet de nombreuses chartes[13] :

    • en 1146, Carta Theodorici Ambianensis episcopi de censu canonici Ambianensis debent apud Pons de terra ;
    • en 1170, Carta Gerardi, vice dominici de Hospitibus quos Fulco dominus de Kierru dedit domini de Pontibus et de manso apud Kierru ;
    • en 1224, Carta Gaufridi episcopi Ambianensis de quadam terra sita apud Kierru quae debet terragium domini Sancti Vedasti de Pontibus, quam terram Guibertus quandam cantor Remensis dedit in cleemosinam hospitibus Ambianensibus ;
    • en 1225, Arbitrium prolatum a Th. Archidiacono et J. poenitentiario Ambianensibus pro Santo Ecclesia Sancti Vedasti contra Scabinos et homines de Pontibus super decimationibus et terragis ejusdem Villae ;
    • en 1229, Carta Bernardi, domini de Kierru, de compositione inter Ecclesiam Sancti Vedasti et ipsum super lege villae de Pontibus et infracturis ibidem emergentibus qualiter debeat tractari per Scabinas ;
    • en 1239, jugement d'arbitres, Bernard de Querrieu contre l'abbé de Saint Vaast, à propos des herbes du marais de Querrieux ;
    • en 1284, remise de l'avouerie de Pont et lettres de l'Official d'Amiens sur la remise de l'Avourie de Pont à l'abbaye Saint-Vaast d'Arras ;
    • en 1284, droits de l'abbé et des religieux au moulin de Querrieux ;
    • en 1289, concession des marais de Querrieux aux habitants dudit lieu ;
    • en 1315, arbitrage touchant le faucillage et quelques terrages à Pont-Querrieux ;
    • en 1318, restitution de l'usage des marais aux habitants de Pont.

    Pontes et Noilette sont séparés de Querrieux

    En 1451, deux hameaux de Querrieu, Pontes et Noilette situés sur la rive gauche de l'Hallue obtiennent leur autonomie. Les deux entités réunies par la continuité du bâti prennent le nom de Pont-Noyelle. L'église Saint-Martin est construite au XVe siècle[1].

    Combat de 1597

    Le , au cours du siège d'Amiens par l'armée royale, le roi Henri IV est informé de l'approche d'une troupe protégeant un convoi de vivres destinés au ravitaillement des troupes espagnoles occupant la ville. À la tête d'une troupe de carabins et de gentilshommes, le roi se lance au-devant de l'ennemi. Le choc a lieu près du bois de Querrieu ; les Espagnols s'enfuient en direction du nord-est.

    En face de l'église de Pont, un cavalier se précipite avec une furie indescriptible vers un officier espagnol en criant : "À moi, Tornanos, je suis Antoine Olivier, le fauconnier". Celui-ci avait été fait prisonnier et enfermé au beffroi d'Amiens sur l'ordre du capitaine espagnol, mais il avait réussi à s'échapper. On comprend avec quelle ardeur il veut se venger. Renversant ceux qui s'opposent à son passage, il arrive sur Tornanos et une lutte gigantesque s'engage d'estoc et de taille. Après quelques minutes de combat, le capitaine sent son arme lui échapper, tout aussitôt il prend son pistolet et le décharge dans la figure d'Olivier. Celui-ci, le visage couvert de sang, porte un coup droit dans la figure de son adversaire ; Tornanos pousse une imprécation, vide les étriers et tombe mort sur le sol.

    Pendant que se déroule ce combat singulier, Henri IV poursuit ses adversaires en direction d'Encre[14].

    En 1768[15],les bâtiments de la ferme de Saint-Vaast à Pont sont abandonnés et remplacés par de nouveaux bâtiments sur le territoire de Querrieu. Le fermier chargé du recouvrement des dîmes et champarts dus à l'abbaye, attire l'hostilité des autres laboureurs. À la fin de 1786, il écrit à l'abbé de Saint-Vaast pour se plaindre des vexations des habitants de Pont et de Querrieu : "Ils deviennent de pis en pis et, si l'abbaye ne fait pas un exemple, il n'y aura rien à leur épreuve. Ils ont, deux fois différentes, mis sur les bastiments du curé des momies de paille revêtues de haillons avec les écriteaux les plus infâmes. Non contents de cela, ils ont étendu leur rage jusque votre procureur fiscal. Ils ont jeté dans son puits le sang d'une vache morte depuis quelques jours, ce qui a empoisonné l'eau du puits".

    Partage des marais communaux

    En 1669, une ordonnance royale des Eaux et Forêts, article 4, titre XXV, stipule que « ...le tiers des bois, prés, landes, pâtures, etc. étant de la concession gratuite des seigneurs, pourra être distrait et séparé au profit desdits seigneurs en cas qu'ils le demandent et que les deux autres tiers suffisent aux besoins de la communauté ». Les villageois vont tirer parti de cette ordonnance pour réclamer la propriété des deux autres tiers.

    Révolution française

    Peupleraie et prairie en aval de Pont-Noyelles.

    En 1789, tous les biens de l'abbaye Saint-Vaast d'Arras deviennent propriétés de la Nation. Le [16], leur mise en adjudication a lieu en la ci-devant maison conventuelle de Saint-Jean d'Amiens. La vente comporte trois articles :

    • Article 1 : 204 journaux de terre en 14 pièces sur le territoire de Pont, nommées « le Grand Marché de Pont » sont adjugés pour 60 000 livres à la veuve d'un marchand de laines d'Amiens ;
    • Article 2 : Une maison et bâtiments d'exploitation, 153 journaux de terre en 3 pièces, sur le territoire de Querrieu, le tout nommé « Ferme de Saint-Vaast », le tout adjugé pour 70 200 livres à un bourgeois d'Amiens ;
    • Article 3 : 283 journaux de terre en 27 pièces sur le territoire de Pont. La vente est reportée pour une nouvelle division en lots.

    L'abbaye de Saint-Vaast perdit en 1789 la totalité de ses biens et de ses droits seigneuriaux et le ci-devant seigneur de Querrieu obtint en 1821, par jugement n° 6, la pleine propriété des marais situés au nord de la route d'Amiens à Albert.

    La fin du partage des biens communaux

    Commencés en 1742, par une tentative d'aliénation d'une partie des marais communaux par les habitants de Pont et de Querrieu, les procédures entre les deux seigneuries et les habitants, se poursuivent jusqu'en 1842, avant d'aboutir au partage final entre les municipalités de Pont et de Querrieu.

    La contenance restant à diviser est alors de 78 hectares, connus sous les noms de « Grand marais » sur la rive gauche de l'Hallue, « le Houillon » et « la Queue du Houillon » sur la rive droite. Le partage proposé par les deux municipalités est entériné par arrêté préfectoral le , homologué par ordonnance royale du , est fait au prorata du nombre de feux (ménages et demi-ménages). 45 hectares sont attribués à Querrieu et 33 à Pont-Noyelles, chacune des deux communes jouissant et disposant du lot qui lui est assigné, en toute propriété.

    Nicolas Pillon, curé de Pont

    Jean-Baptiste Nicolas Pillon, né à Tours en 1762, devient curé de Pont-Noyelles en 1790.

    Le 15 germinal de l'an III (), l'arbre de la liberté de Pont, installé sur la place de la commune est coupé et enlevé. La municipalité en rend le curé responsable, d'autant que la même nuit, des femmes ont tenté de s'introduire dans l'église pour en retirer les eaux et terres servant à la fabrication du salpêtre[17]. Le 23 germinal, un procès-verbal signé par vingt-sept habitants de Pont et adressé aux administrateurs révolutionnaires du district d'Amiens, expose que le citoyen Nicolas Pillon est accusé à tort. Malgré une demande d'expulsion formulée par le maire, Nicolas Pillon reste à Pont.

    En l'an V, les attaques reprennent contre Nicolas Pillon[18]. Le 30 pluviôse de l'an V (), le commissaire du Directoire exécutif près l'administration du canton de Querrieux, accuse Nicolas Pillon de ne pas avoir prêté le serment voulu par la loi du 14 août 1792, et d'être parvenu à toucher jusqu'au 30 frimaire de l'an IV () la pension accordée par les Lois aux ci-devant prêtres qui s'y étaient soumis[19]. Pendant des mois, les administrations d'Amiens et de Paris échangent des correspondances au sujet de l'affaire Pillon[20].

    Le 27 frimaire de l'an VI, le Directoire exécutif près l'administration centrale du département de la Somme, ordonne la déportation du nommé Nicolas Pillon[21]. Nicolas Pillon part d'Amiens sous bonne escorte le 13 ventôse de l'an VI () sur le navire La Bayonnaise à destination de la Guyane où il arrive le 8 vendémiaire de l'an VII (). Il décède à Sinnamary le .

    Bataille de Pont-Noyelles, 1870

    La commune a été le théâtre d'une des batailles de la guerre franco-prussienne de 1870, la bataille de l'Hallue, qui se déroulera les 23 et [22],[23].

    Un odonyme local (rue du 23-Décembre-1870) rappelle cet événement.

    A Amiens, un des boulevards extérieurs porte le nom de boulevard de Pont-Noyelles en mémoire de la bataille.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la quatrième circonscription de la Somme.

    Elle faisait partie de 1793 à 1801 du canton de Querrieu, année où elle intègre le canton de Villers-Bocage[24]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais rattachée au canton de Corbie.

    Intercommunalité

    La commune faisait partie de la communauté de communes Bocage Hallue créée fin 1999.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du Département.

    Ce projet prévoyait la « fusion des communautés de communes du Bernavillois, du Doullennais et de Bocage Hallue », le nouvel ensemble de 34 661 habitants regroupant 70 communes[25]. À la suite de l'avis favorable du Doullennais, du Bernavillois, de l'avis défavorable de Bocage-Hallue (dont une partie des communes souhaitait rejoindre la communauté d'agglomération Amiens Métropole), la commission départementale de coopération intercommunale donne un avis favorable à la fusion en [26], qui intervient le , créant la communauté de communes du Territoire Nord Picardie[27], à laquelle Pont-Noyelles est intégrée contre son gré[28].

    Le , Pont-Noyelles obtient de quitter la communauté de communes du Territoire Nord Picardie et rejoint la communauté de communes du Val de Somme[29],[30], dont elle est désormais membre.

    Liste des maires

    De 1790 à 1801, la commune de Pont-Noyelles relève de l'Administration du canton et de la Justice de paix de Querrieux.

    En l'an VII et jusqu'au 10 germinal an VIII (), tous les mariages civils du canton sont prononcés au chef-lieu, conformément à l'article IV de la Loi du 13 fructidor an VI ().

    Liste des maires successifs[31]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1988 2008 Jacky Durier    
    mars 2008[32] 2014 Jean-Pierre Dhainaut    
    2014[33] En cours
    (au 8 octobre 2020)
    Jacky Durier   Réélu pour le mandat 2020-2026[34]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[36].

    En 2019, la commune comptait 821 habitants[Note 3], en augmentation de 2,5 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    485493514539607612674690677
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    658663642649693666635566520
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    476450430398383351348304287
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    303326538715800789744725730
    2014 2019 - - - - - - -
    821821-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[37].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Colonne Faidherbe

    La « colonne Faidherbe »,  Inscrit MH (2003). Inscrite à l'Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques le (ISMH). C'est l'un des rares lieux de mémoire de la guerre de 1870.

    Elle a été érigée à l'emplacement du poste de commandement du général Faidherbe lors de la bataille de l'Hallue au cours de la guerre de 1870 les 23 et . Les combats de Pont-Noyelles ne furent guère favorables aux Français.

    Le monument construit en pierre calcaire de l'Oise a une hauteur de dix mètres. Il a pu être édifié, grâce à une souscription publique.

    La colonne se situe sur une hauteur, dans la plaine, à l'est du village de Pont-Noyelles, au lieu-dit les Vignes  ou encore la Bahotte. L'architecte Edmond Duthoit assura la direction des travaux[38].

    Église paroissiale

    L'église dédiée à saint Martin est située au bord de la Sybirre, affluent de l'Hallue. Elle est bâtie en pierre blanche et brique.

    Cimetière communal

    • Chapelle Notre-Dame-de-la-Pitié : cette chapelle de style gothique qui s'élève au centre du cimetière, a été reconstruite en 1858. Elle abrite des fragments de vitraux anciens, provenant de l'ancienne église paroissiale, représentant saint Martin, saint Joseph, la Vierge et le Christ, remis en plomb en 1859. Elle contient la pierre tombale d'Antoine Postel curé de Pont et de Querrieu décédé en 1741[39],[40].
    • Ossuaire allemand : tombe collective de soldats allemands morts à la bataille de Pont-Noyelles 23-.
    • Ossuaire français : tombe collective de 68 soldats français morts à la bataille de Pont-Noyelles 23-.
    • Tombe de deux soldats français : tombe pour deux soldats français morts le .
    • Tombes de soldats du Commonwealth : trois tombes de soldats britanniques morts pendant la Première Guerre mondiale.
    • Croix en fer forgé[41].

    Photos

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    Coupé ondé : au 1er parti au I d'azur à la colonne Faidherbe d'argent et au II de gueules à saint Martin à cheval d'or, au 2d de sinople au pont isolé de trois arches d'argent, maçonné de sable et accompagné de trois nymphales [feuilles de nénuphar] d'or[42].
    Détails
    Le blason montre : le pont éponyme, les nénuphars du marais, saint Martin, patron de l'église et le monument dit « la colonne Faidherbe » qui évoque la bataille de Querrieu-Pont-Noyelles en 1870.

    Création des écoliers de la commune et Jean-François Binon adoptée en 2016.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • François Ansart Histoire des églises de la vallée de l'Hallue, bibliothèque municipale d'Amiens Louis-Aragon, cote 18568 Pic 6318.
    • Claude Bloquet Toponymie de Pont-Noyelles bibliothèque municipale d'Amiens Louis-Aragon, cote 15357 Pic 3198.
    • Léon Gaudefroy, Notice historique sur la commune de Pont-Noyelles, 1904, Yvert et Tellier, Amiens, 49 pages.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Notice géographique et historique sur la commune de Pont-Noyelle, rédigée par M. Thiry, instituteur, en 1899, Amiens, Archives départementales de la Somme - Lire en ligne
    2. carte cassini
    3. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Le journal est une ancienne unité agraire valant 42 ares 20
    12. Archives départementales de la Somme : E.883 et 3H.10
    13. Archives départementales de la Somme : Les biens de l'abbaye de Saint-Vaast, par Louis Ricouart : a 423
    14. Histoire de la ville d'Amiens, par le baron Albéric de Calonne, Bibliothèque municipale Louis Aragon d'Amiens : Pic 20554/1
    15. Le village en 1767, Archives départementales de la Somme : C.1305
    16. Archives départementales de la Somme : L.1669
    17. refArchives départementales de la Somme : L.1510
    18. Archives départementales de la Somme : L.380
    19. Archives Nationales : F 19.476, dossier N° 15, cité par Claude Bloquet dans "Un prêtre victime de la Révolution", Eklitra No 58.
    20. Archives départementales de la Somme : Q.325
    21. Archives départementales de la Somme : L.1072
    22. www.laguerrede1870enimages.fr Les zones et les villes concernées par la guerre de 1870-1871.
    23. « www.actuacity.com »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) Pont-Noyelles - Monuments historiques et bâtiments protégés de Pont-Noyelles : Colonne Faidherbe.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. « Coopération intercommunale : La préfète présente un nouveau schéma départemental » [doc], Communiqué de presse, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    26. Benoît Delespierre, « Pour Bocage-Hallue, ce sera avec Doullens et Bernaville », Le Courrier picard, (lire en ligne).
    27. « Arrêté préfectoral du 15 avril 2016 portant projet de périmètre de la communauté de communes issue de la fusion de la communauté de communes du Bernavillois, de la communauté de communes du Doullennais et de la communauté de communes Bocage-hallue », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2016-031, , p. 85-87 (lire en ligne [PDF]).
    28. « La commune de Pont-Noyelles bientôt dans le Val de Somme ? : La commune persiste à demander son rattachement à cette intercommunalité, auquel les délégués sont favorables », Le Courrier Picard, (lire en ligne, consulté le ).
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