17e régiment d'artillerie

Le 17e régiment d'artillerie à Cheval est créé en 1854 à Vincennes par la loi de réforme de l'artillerie, comme régiment d'artillerie à cheval.

Cet article concerne l'unité avant 2000. Pour l'unité actuelle, voir 17e groupe d'artillerie.

17e régiment d'artillerie

Insignes du 17e R.A.

Création 1854
Dissolution 2000 (renommé 17e groupe d'artillerie)
Pays France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'artillerie
Rôle Artillerie
Garnison Biscarrosse
Devise Je sais où je vais
Inscriptions
sur l’emblème
Sébastopol 1854-55
Solférino 1859
Argonne 1914
Mort-Homme 1917
Somme-Py 1918
Guerres Guerre de Crimée
Guerre de 1870
Conquête de l'Algérie
Expédition du Tonkin
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Algérie
Fourragères Aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre 1914-1918
Décorations Croix de guerre 1914-1918
Deux palmes
Une étoile d'argent

Création et différentes dénominations

Historique des garnisons, combats et bataille

Avant 1914

Il est créé en 1854, à partir du 8e régiment d'artillerie et prend garnison à Vincennes[1].

Le 17e en batterie lors des Grandes manœuvres de l'Est de 1901.

Dès sa création il participe à la guerre de Crimée. En 1859, il prend part à la campagne d'Italie et bat avec succès les batteries autrichiennes à la bataille de Solférino[2].

Au déclenchement de la guerre franco-allemande de 1870, il est en garnison à Metz et mobilise six batteries de campagne. Deux batteries sont affectées au 2e corps d'armée, deux au 3e corps d'armée et deux au 4e corps d'armée[3]. Elles combattent aux batailles d'Hisbourg, de Borny, Rezonville, Saint-Privat, Foeschwiller.

De 1871 à 1914, le régiment participe aux campagnes d'Algérie puis du Tonkin.

En 1893, le 17e régiment d'artillerie à cheval est stationné à La Fère jusqu'en 1914.

Première Guerre mondiale

Le colonel du 17e RAC lors du défilé du à Paris.

D'avril à il stationne à Abbeville (Somme). Le 17e RAC s'illustre lors de la retraite d'août 14, puis sur la Marne en 14, héroïque en Argonne en 1914 puis au Mort-Homme en 1917, il s'illustre encore à Somme-Py dans les combats pour repousser les Allemands en 1918. Au cours de cette guerre le régiment est cité 3 fois : une fois à l'ordre de la division, et deux fois à l'ordre de l'armée, ce qui lui donne le droit au port de la fourragère aux couleurs de la Croix de guerre. JMO[4]

Entre-deux-guerres

À la fin de la guerre, en 1918[réf. nécessaire], le régiment stationne à Abbeville, caserne Dupré, jusqu'en 1928. De 1929 jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale il séjourne à Sedan.

Seconde Guerre mondiale

Sur la ligne Maginot en 1939, le 17e régiment d'artillerie tente une retraite désespérée dans les derniers jours de juin. Il doit capituler sur les hauteurs vosgiennes le .

Guerre d'Algérie

Recrée en 1952 à Sedan et équipé de canons de 155 mm "gun automoteurs" américains, il est d'abord envoyé au Maroc puis en Algérie où il est chargé de faire des tirs de barrage le long de la frontière marocaine pour en assurer l'étanchéité contre les incursions de l'A.L.N., depuis le Maroc, devenu indépendant en . Après les accords d'Évian, le 17e RA reste à Colomb-Béchar pour soutenir les expérimentations d'armes.

Garnison après 1970

En 1970, il est installé à Biscarrosse où il est chargé de soutenir le Centre d'essais des Landes. Depuis régiment basé à Biscarrosse-Plage - Landes, il est groupement de soutien au Centre d'Essais des Landes. Il a perdu ses derniers canons de 40 mm en 1994.

Insigne d'artillerie

En 1995, il est encore composé de 4 batteries :

  • La 1re batterie, chargée de l'organisation d'écoles à Feu (LATTA) pour tous les régiments, avec tir de canons de 20 et missiles SATCP Mistral ainsi que de la mise en œuvre expérimentale et opérationnelle des drones de l'armée française.
  • La 11e batterie, chargée de la formation des militaires du contingent pour le 17e RA (1re et 2e sections), du CEL (3e section, en général) et (l'ENORSSA) de Bordeaux (4e voire 5e section). La 11e batterie 2e section était chargée de la formation initiale des VMF de la région sud ouest.
  • La batterie de commandent et de logistique, chargée d'assurer le fonctionnement matériel et pratique du régiment (ordinaire, véhicules…)
  • La batterie de protection et de sécurité, chargée de la protection du CEL en collaboration avec le gendarmerie


Missions

  • Depuis 1996, arme le centre national d'évaluation et de formation à la lutte antiaérienne toutes armes (CNEF LATTA) qui assure la formation des officiers et sous-officiers (LATTA) de Corps de troupe, et l’entraînement et l’évaluation des équipes de pièce mitrailleuses de 12,7 mm et de canons de 20 mm dans le domaine de la lutte anti-aérienne toutes armes.
  • Formation des maîtres de chiens de l'armée de Terre dans la détection et la neutralisation humaine, mais aussi en recherche et détection d'explosifs.
  • Formation et l’entraînement des unités en techniques de pilotage en tout terrain, sur sable en particulier.
  • Formation des militaires du contingent pour le 17e RA (1re et 2e sections), du CEL (3e section, en général) et (l'ENORSSA) de Bordeaux (4e voire 5e section). La 11e batterie 2e section était chargée de la formation initiale des VMF de la région sud ouest.
  • Protection du CEL en collaboration avec le gendarmerie

Matériels

Armement

Chefs de corps

  • 1854 : colonel Vivès[1]
  • 1918 : Colonel Noguès
  • 1935 - 1938 : Colonel Blanchon
  • 1970. Chef d’Escadron Jean Aubier
  • 1970 – 1972 : Chef d’Escadron Bernard Denys de Bonnaventure
  • 1972 – 1974 : Lieutenant-Colonel Georges Dareths
  • 1974 – 1976 : Lieutenant-Colonel Michel Laniez
  • 1976 – 1978 : Lieutenant-Colonel Paul Redon
  • 1978 – 1980 : Lieutenant-Colonel Désiré Gigon
  • 1980 – 1982 : Lieutenant-Colonel Pierre Martinien
  • 1982 – 1984 : Lieutenant-Colonel Joseph de La Motte de la Motte-Rouge
  • 1984 – 1986 : Lieutenant-Colonel Jean-Claude Fossey
  • 1986 – 1988 : Lieutenant-Colonel Henri Dratch
  • 1988 – 1990 : Lieutenant-Colonel Jean-Paul Gaillard
  • 1990 – 1992 : Lieutenant-Colonel Jean Tesson
  • 1992 – 1994 : Lieutenant-Colonel Christian Paulin
  • 1994 – 1996 : Lieutenant-Colonel Bernard Salabelle
  • 1996 – 1998 : Lieutenant-Colonel Yves Leroy
  • 1998 – 2000 : Lieutenant-Colonel Alain Schwartz

Étendard

Dessin de l'étendard du 17e régiment d'artillerie.

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[5] :

Décorations

Fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918

Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec une citation à l'ordre de la division, puis deux citations à l'ordre de l'armée.

« Ses soldats montaient à l'assaut en criant : « La fourragère ! ». Depuis que le régiment avait été cité à l'ordre de l'armée, ils portaient la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918. »[réf. nécessaire]

Devise

« Vindiove robur » (Je sais où je vais)

Notes et références

  1. Rémy Scherer, « La réforme de 1854 : la spécialisation des régiments. », sur artillerie.asso.fr (consulté le )
  2. Maurice Loir, Au drapeau ! Récits militaires extraits des mémoires de G. Bussière et E. Legouis, du Cte de Ségur, du maréchal Masséna, du général Vte de Pelleport,... et des journaux, , 313 p. (lire en ligne), p. 298-299
  3. Rémy Scherer, « 03- L'artillerie de campagne », sur artillerie.asso.fr (consulté le )
  4. http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/jmo/ead.html?id=SHDGR__GR_26_N_II&c=SHDGR__GR_26_N_II_e0045500
  5. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007

Voir aussi

Sources et bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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