Billet de 200 francs noir

Le 200 francs noir est un billet de banque français créé le par la Banque de France. Il est le premier billet de deux cents francs[1].

Pour les articles homonymes, voir 200 francs.

200 francs noir
Pays officiellement utilisateurs France
Valeur 200 francs
Caractéristiques de sécurité

Cartouches juridiques, filigrane, galvanoplastie

Type de papier Jaune chamois

Recto

Design Allégories
Créateur Maurice Duc, Paul Delaroche, Étienne Huyot
Date de création

Chronologie

Histoire

Ce billet appartient à la série des billets de « type noir » lancée en 1800.

La loi du [2], pour faire face à une demande de plus en plus élevée, permet d'abaisser la valeur faciale minimale du billet à 200 francs. À cette occasion, il est décidé de créer une nouvelle vignette confiée aux peintres Maurice Duc[Qui ?] et Paul Delaroche qui conçoivent une guirlande d'allégories dans une forme ovale. La gravure fut confiée à Étienne Huyot. Le décret d'application prévoit la fabrication de 25 millions de billets, non couverts par une encaisse équivalente[3].

Leur impression est réalisée en noir sur du papier de couleur chamois avec une impression verso identique inversé. En transparence, on peut voir un filigrane blanc : « 200 Fr Banque de France ».

Faute de ne pouvoir en disposer rapidement, et en attendant la fin de sa réalisation, le la banque réutilise celle de 500 francs 1817 et 1000 francs 1817 en modifiant la valeur faciale (voir ci-dessous).

Le type 1847 fut en définitive lancée le , eut cours forcé à la suite des troubles de février, puis fut imprimé jusqu'en 1864 et retiré de la circulation à partir du .

Il est définitivement privé de cours légal en .

La version de secours

En attente de la version définitive, une version « de secours » est donc imprimée en . Ce type provisoire reprend le modèle ovale du 500 francs 1817 dessiné par Charles Percier et gravé par Jean-Bertrand Andrieu sur papier couleur chamois et il est mis en circulation le tandis que l'émission « succursales » (cf. le 250 francs), retiré de la circulation à partir du , adoptait le modèle du 1000 francs 1817 mais avec les mentions des différents comptoirs de la Banque de France avant la disparition du droit d'émission de celles-ci en 1849.

Remarque

C'est sur ce billet qu’est mis en œuvre, pour la première fois, le procédé de la galvanotypie inventé en 1837 et mis en place par Anatole Hulot. La galvanotypie reproduit en toute fidélité la planche originale d’un billet gravé sur acier sur d'autres matrices similaires et permet donc d’imprimer plusieurs billets à la fois. À noter que jusque-là, il n’existait qu’une planche pour chaque type de billets. La production quotidienne fut ainsi décuplée.

Voir aussi

Notes

  1. Les différentes dates et données suivantes proviennent du calendrier officiel de la Banque de France établissant les créations, émissions et retraits de tous les billets français. En ligne le 15 mai 2012.
  2. Chambre des Pairs. Séance du 18 mai 1847 : Rapport... par M. le marquis d'Audiffret, au nom d'une commission spéciale, chargée de l'examen du projet de loi tendant à abaisser à 200 francs la moindre coupure des billets de la Banque de France, Impr. de Crapelet, 1847.
  3. Philippe Riviale, Un revers de la démocratie, 1848, Paris, Éditions L'Harmattan, 2005, p. 82-83.

Bibliographie sélective

  • Claude Fayette, Les billets de la Banque de France et du Trésor (1800-2002), C. Fayette Éd., 2003 - (ISBN 978-2951634312)
  • Tristan Gaston-Breton : Indispensable Billet. Petites et grandes histoires du billet de banque en France, Le Cherche midi, 2007 - (ISBN 978-2-7491-0444-7)
  • M. Kolsky, J. Laurent et A. Dailly : Les Billets de France, 1707-2000, coll. « Histoire du papier-monnaie français », Les éditions du Landit, 2009


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