35e division d'infanterie (Empire allemand)

La 35e division d'infanterie est une unité de l'armée allemande qui combat durant la Première Guerre mondiale. Au déclenchement du conflit, elle forme avec la 36e division d'infanterie le 17e corps d'armée (de) rattachée à la 8e armée allemande. La 35e division d'infanterie est engagée sur le front de l'Est et combat à Gumbinnen et participe aux batailles de Tannenberg et des lacs de Mazurie. Elle participe aux tentatives de prise de la Pologne, puis au cours de l'année 1915 à l'offensive de Gorlice-Tarnów.

Pour les articles homonymes, voir 35e division.

35e division d'infanterie
Création 1890
Dissolution 1919
Pays Empire allemand
Type Division d'infanterie
Garnison Graudenz (1890-1912)
Thorn (1912-1918)[1]
Guerres Première Guerre mondiale
Batailles 1914 - Bataille de Gumbinnen
1914 - Bataille de Tannenberg
1914 - Première bataille des lacs de Mazurie
1914 - Bataille de la Vistule
1914 - Bataille de Łódź
1915 - Offensive de Gorlice-Tarnów
1916 - Bataille de la Somme
1917 - Bataille d'Arras
1917 - Bataille de Messines
1917 - Bataille de Passchendaele
1918 - Bataille de la Lys
1918 - Offensive des Cent-Jours

Au mois d', la 35e division d'infanterie est transférée sur le front de l'ouest et occupe un secteur du front sur la Somme. Durant l'été 1916, elle est engagée dans la bataille de la Somme. Au cours de l'année 1917, la division prend part aux batailles d'Arras, de Messines puis de Passchendaele. Durant l'année 1918, elle combat lors de la bataille de la Lys, puis participe aux combats défensifs de l'armée allemande durant l'été et l'automne 1918. À la fin du conflit, la division est transportée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.

Première Guerre mondiale

Temps de paix, début 1914

  • 70e brigade d'infanterie (Thorn)
21e régiment d'infanterie (de) (Thorn)
61e régiment d'infanterie (Thorn)
  • 87e brigade d'infanterie (Thorn)
141e régiment d'infanterie (Graudenz) et (Strasburg)
176e régiment d'infanterie (Kulm) et (Thorn)
5e régiment de hussards (de) (Stolp)
4e régiment de chasseurs à cheval (de) (Graudenz)
  • 35e brigade d'artillerie de campagne (de) (Graudenz)
71e régiment d'artillerie de campagne (Graudenz)
81e régiment d'artillerie de campagne (Thorn) et (Czarne)

Composition à la mobilisation - 1915

  • 70e brigade d'infanterie
21e régiment d'infanterie
61e régiment d'infanterie
  • 87e brigade d'infanterie
141e régiment d'infanterie
176e régiment d'infanterie
2e bataillon de chasseurs à pied
  • 35e brigade d'artillerie de campagne
71e régiment d'artillerie de campagne
81e régiment d'artillerie de campagne
  • 4e régiment de chasseurs à cheval
  • 1re compagnie du 17e bataillon de pionniers (2e bataillon de Prusse occidentale)

1916

  • 87e brigade d'infanterie
61e régiment d'infanterie
141e régiment d'infanterie
176e régiment d'infanterie
  • 35e brigade d'artillerie de campagne
71e régiment d'artillerie de campagne
81e régiment d'artillerie de campagne
  • 2 escadrons du 5e régiment de hussards
  • 1re compagnie du 17e bataillon de pionniers (2e bataillon de Prusse occidentale)

1917

  • 87e brigade d'infanterie
61e régiment d'infanterie
141e régiment d'infanterie
176e régiment d'infanterie
  • 35e commandement d'artillerie divisionnaire
71e régiment d'artillerie de campagne
  • 2 escadrons du 5e régiment de hussards
  • 1re et 2e compagnies du 17e bataillon de pionniers (2e bataillon de Prusse occidentale)

1918

  • 87e brigade d'infanterie
61e régiment d'infanterie
141e régiment d'infanterie
176e régiment d'infanterie
  • 35e commandement d'artillerie divisionnaire
71e régiment d'artillerie de campagne
1er bataillon du 18e régiment d'artillerie à pied de réserve
  • 2 escadrons du 5e régiment de hussards
  • 1re et 2e compagnies du 17e bataillon de pionniers (2e bataillon de Prusse occidentale)

Historique

Au déclenchement du conflit, la 35e division d'infanterie forme avec la 36e division d'infanterie le XVIIe corps d'armée.

1914

4 -  : combats dans la région d'Opatów et de Radom.
9 -  : combats autour de Varsovie. les 15 et , bataille de Kutno et prise de la ville.
-  : combats le long de la Rawka.
  • -  : engagée dans la bataille de Łódź, combats autour de Łowicz et de Sanniki.
  • -  : occupation de secteurs le long de la Rawka et de la Bzoura.
-  : combats autour de Humin.
5 -  : combats autour de Stolniki.

1915

13 -  : bataille de percée sur Przasnysz.
-  : bataille le long du Narew.
4 -  : combats le long du Orz.
8 -  : combats dans la région d'Ostrow.
11 -  : engagée autour de Tschishew-Sambrow.
13 -  : combats le long du Narew et du Nurzec (de).
19 -  : combat dans la région de Bielsk.
-  : engagée dans l'attaque de Świsłocz et le long de la Naumka-Werecia.
6 -  : combats autour de Wolkowyszk.
8 -  : combats le long de la Zelwianka et du Niémen.
12 -  : combats le long de la Chtchara.
  • 18 -  : combats dans les marais de Lituanie.
  • -  : retrait du front, repos. À partir du transport par V.F. vers le front de l'Ouest de Grodno, arrivée le dans la région de Péronne.
  • -  : occupation et organisation d'un secteur du front dans la région de Roye. À partir du , occupation d'un secteur entre la voie ferrée reliant Chaulnes et Amiens et le village de Soyécourt.

1916

 : attaque française sur Belloy-sur-Somme et le bois étoilé, fortes pertes pour le 176e régiment d'infanterie.
4 -  : attaques françaises sur le front de la division, de lourdes pertes sont enregistrées[n 1].
-  : retrait du front, repos et réorganisation dans la région de Ham.
-  : en ligne occupation d'un secteur du sud-ouest de Chaulnes au sud-ouest de Chilly[n 2].
  • -  : occupation et organisation d'un secteur du front dans la région de Chaulnes.

1917

  • -  : engagée dans l'opération Alberich au sud de Saint-Quentin.
  • 2 -  : retrait du front, repos dans la région de Guise.
  • 10 -  : engagée dans la bataille d'Arras, avec 50 % de pertes.
  • 1er -  : retrait du front, repos et réorganisation dans la région de Lille, renfort de plus de 3 000 hommes en provenance des dépôts de Varsovie[2].
  • 1er -  : en ligne le long du canal reliant Ypres à Comines. À partir du , engagée dans la bataille de Messines, les pertes sont très importantes[n 3].
  • 11 -  : retrait du front, repos et réorganisation dans la région de Cambrai.
  • -  : en ligne, occupation d'un secteur dans la région au nord de Saint-Quentin.
  • -  : mouvement dans les Flandres, engagée dans la bataille de Passchendaele dans le secteur du bois de Houthulst, la division déplore des pertes importantes entre le 22 et le .

1918

  • -  : retrait du front, repos dans la région de Bruges.
  • -  : en ligne sur le saillant d'Ypres, dans le secteur de Merkem.
  • - 1er avril : retrait du front, transport par V.F. de Pittem à Carvin ; repos dans la région de Évin-Malmaison, puis dans la région de Rouvroy.
  • 2 -  : mouvement vers Lille, puis à partir du engagée dans la bataille de la Lys, combats vers Neuve-Chapelle, Lestrem, Locon et Neuf-Berquin[3].
  • -  : retrait du front, repos dans la région d'Armentières.
  • -  : en ligne dans un secteur au nord de Bailleul.
  • 3 -  : retrait du front, repos dans la région de Bruges ; la division est complétée par l'appert de troupes issues de divisions dissoutes.
  • -  : occupation d'un secteur dans la région de Merkem.
  • 19 -  : relève par la 13e division de réserve[4], repos dans la région de Lille, puis transport par V.F. vers Douai.
  • -  : occupation d'un secteur entre Drocourt et Quéant[n 4].
  • 1er octobre - 1er novembre : mouvement de rocade, occupation d'un secteur au nord-ouest de Cambrai, puis repli défensif devant la pression des troupes alliées par Abancourt le , Hem-Lenglet le , puis sur une ligne Denain, Maing et Famars le , pour atteindre Maresches le 1er novembre[3].
  • 2 -  : la division est placée en seconde ligne, elle est localisée dans la région de Harchies. À la fin du conflit, la division est rapatriée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.

Chefs de corps

GradeNomDate
GeneralleutnantKarl von Kczewski -
GeneralleutnantBernhard Boie -
GeneralleutnantWilhelm von Amann (de) -
GeneralleutnantOskar Wallmüller (de) -
GeneralleutnantHugo Kohlhoff -
GeneralleutnantWilhelm Mootz -
Generalmajor/GeneralleutnantAlfred von Briesen -
GeneralleutnantPaul Oldenburg -
GeneralleutnantHans von Winterfeld -
GeneralleutnantOtto Hennig -
GeneralmajorJohannes von Hahn -
GeneralmajorAlbert von Kemnitz -
GeneralmajorMax Wohlgemuth -
GeneralmajorDetlev Vett (de) -

Notes et références

Notes

  1. Au cours des attaques françaises du mois de septembre 1916 lors de la bataille de la Somme, la division déplore la perte de 39 officiers et 2 000 hommes faits prisonniers[2].
  2. Durant toute la durée de la bataille de la Somme, la 35e division déplore la perte de 6 102 hommes soit 68 % de l'effectif total[2].
  3. Lors de la bataille de Messines, la 35e division déplore la perte de 5 000 à 6 000 hommes dont 1 273 prisonniers[2].
  4. Lors de cette période, la 35e division déplore la perte de 800 hommes faits prisonniers[3].

Références

  1. Wegner 1990, p. 130
  2. US Army 1920, p. 414
  3. US Army 1920, p. 415
  4. US Army 1920, p. 231

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
  • (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)

Articles connexes

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