45e cérémonie des Oscars
La 45e cérémonie des Oscars du cinéma, récompensant les films sortis en 1972, a eu lieu le , au Dorothy Chandler Pavilion de Hollywood (Californie).
45e cérémonie des Oscars | ||||||||
Oscars du cinéma | ||||||||
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Organisé par l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences | ||||||||
Détails | ||||||||
Date | ||||||||
Lieu | Dorothy Chandler Pavilion Los Angeles États-Unis |
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Présentateur | Carol Burnett, Michael Caine, Charlton Heston, Rock Hudson | |||||||
Diffusé sur | NBC | |||||||
Site web | http://oscar.go.com/ | |||||||
Résumé | ||||||||
Meilleur film | Le Parrain | |||||||
Meilleur film étranger | Le Charme discret de la bourgeoisie France | |||||||
Films les plus nommés | Cabaret Le Parrain (10) | |||||||
Film le plus récompensé | Cabaret (8) | |||||||
Chronologie | ||||||||
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Cérémonie
Carol Burnett, Michael Caine, Charlton Heston et Rock Hudson ont animé la cérémonie. Le palmarès a consacré Cabaret et Le Parrain avec respectivement 8 et 3 Oscars.
La cérémonie est marquée par la jeune actrice amérindienne Sacheen Littlefeather qui refusa, au nom de Marlon Brando, l'oscar du meilleur acteur qu'il venait de remporter et fit un bref discours pour expliquer ce refus en raison du traitement des Amérindiens par l'industrie hollywoodienne[1], à la télévision[2], les discriminations que ces derniers subissaient[1] et les récents évènements à Wounded Knee[2]. Elle se fit huer par une partie de l'assemblée[3] — mais aussi applaudir par une autre[2] — et dira même plus tard avoir ensuite du être protégée par des agents de sécurité de John Wayne qui l'avait menacée physiquement[1],[3]. En juin 2022, l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences qui organise la cérémonie des Oscar lui présentera officiellement ses excuses et l'incident est mentionné et expliqué dans l'Academy Museum of Motion Pictures, musée du cinéma ouvert en 2021 par l'académie à Los Angeles[3].
Palmarès
Les gagnants sont indiqués ci-dessous en premier de chaque catégorie et en caractères gras.
Meilleur film
- Le Parrain (The Godfather) - Albert S. Ruddy, producteur
- Cabaret - Cy Feuer (en), producteur
- Délivrance (Deliverance) - John Boorman, producteur
- Les Émigrants (Utvandrarna) - Bengt Forslund (en), producteur
- Sounder (Sounder) - Robert B. Radnitz (en), producteur
Meilleur réalisateur
- Bob Fosse pour Cabaret
- John Boorman pour Délivrance
- Jan Troell pour Les Émigrants
- Francis Ford Coppola pour Le Parrain
- Joseph L. Mankiewicz pour Le Limier (Sleuth)
Meilleur acteur
- Marlon Brando pour Le Parrain[4]
- Michael Caine pour Le Limier
- Laurence Olivier pour Le Limier
- Peter O'Toole pour Dieu et mon droit (The Ruling Class)
- Paul Winfield pour Sounder
Meilleure actrice
- Liza Minnelli pour Cabaret
- Diana Ross pour Lady Sings the Blues de Sidney J. Furie
- Maggie Smith pour Voyages avec ma tante (Travels with My Aunt) de George Cukor
- Cicely Tyson pour Sounder
- Liv Ullmann pour Les Émigrants
Meilleur acteur dans un second rôle
- Joel Grey pour Cabaret
- Eddie Albert pour Le Brise-cœur (The Heartbreak Kid) de Elaine May
- James Caan pour Le Parrain
- Robert Duvall pour Le Parrain
- Al Pacino pour Le Parrain
Meilleure actrice dans un second rôle
- Eileen Heckart pour Libres sont les papillons (Butterflies Are Free) de Milton Katselas
- Jeannie Berlin pour Le Brise-cœur (The Heartbreak Kid)
- Geraldine Page pour Peter et Tillie (Pete 'n' Tillie) de Martin Ritt
- Susan Tyrrell pour La Dernière Chance (Fat City) de John Huston
- Shelley Winters pour L'Aventure du Poséidon (The Poseidon Adventure) de Ronald Neame
Meilleur scénario original
- Jeremy Larner pour Votez Mc Kay (The Candidate) de Michael Ritchie
- Luis Buñuel et Jean-Claude Carrière pour Le Charme discret de la bourgeoisie de Luis Buñuel
- Terence McCloy, Chris Clark et Suzanne de Passe pour Lady Sings the Blues
- Louis Malle pour Le Souffle au cœur de Louis Malle
- Carl Foreman pour Les Griffes du lion (Young Winston) de Richard Attenborough
Meilleure adaptation
- Mario Puzo et Francis Ford Coppola pour Le Parrain
- Jay Allen pour Cabaret
- Jan Troell et Bengt Forslund (en) pour Les Émigrants
- Julius J. Epstein pour Peter et Tillie
- Lonne Elder III (en) pour Sounder
Meilleure direction artistique
- Rolf Zehetbauer, Hans-Jürgen Kiebach et Herbert Strabel pour Cabaret
- Carl Anderson et Reg Allen pour Lady Sings the Blues
- William J. Creber (en) et Raphaël Bretton pour L'Aventure du Poséidon
- John Box, Gil Parrondo et Robert W. Laing pour Voyages avec ma tante
- Geoffrey Drake (en), Donald M. Ashton, John Graysmark (en), William Hutchinson (en) et Peter James (en) pour Les Griffes du lion
Meilleurs costumes
- Anthony Powell pour Voyages avec ma tante
- Anna Hill Johnstone pour Le Parrain
- Bob Mackie, Ray Aghayan (en) et Norma Koch pour Lady Sings the Blues
- Paul Zastupnevich (en) pour L'Aventure du Poséidon
- Anthony Mendleson pour Les Griffes du lion
Meilleure photographie
- Geoffrey Unsworth pour Cabaret
- Charles B. Lang pour Libres sont les papillons
- Harold E. Stine (de) pour L'Aventure du Poséidon
- Harry Stradling Jr. pour 1776 de Peter H. Hunt (en)
- Douglas Slocombe pour Voyages avec ma tante
Meilleur montage
- David Bretherton pour Cabaret
- Tom Priestley pour Délivrance
- William Reynolds et Peter Zinner pour Le Parrain
- Frank P. Keller et Fred W. Berger (de) pour Les Quatre Malfrats (The Hot Rock) de Peter Yates
- Harold F. Kress pour L'Aventure du Poséidon
Meilleur son
- Robert Knudson et David Hildyard pour Cabaret
- Arthur Piantadosi et Charles Knight pour Libres sont les papillons
- Richard Portman et Gene Cantamessa pour Votez Mc Kay
- Bud Grenzbach, Richard Portman et Christopher Newman pour Le Parrain
- Theodore Soderberg (en) et Herman Lewis (en) pour L'Aventure du Poséidon
Meilleure musique de film
- Meilleure partition originale
- Charles Chaplin, Raymond Rasch (en) et Larry Russell (en) pour Les Feux de la rampe (Limelight) de Charles Chaplin[5]
- John Williams pour Images de Robert Altman
- John Williams pour L'Aventure du Poséidon
- Buddy Baker pour Napoléon et Samantha (Napoleon and Samantha) de Bernard McEveety
- John Addison pour Le Limier[6]
- Meilleure partition de chansons et adaptation musicale
- Ralph Burns pour Cabaret
- Gil Askey (en) pour Lady Sings the Blues
- Laurence Rosenthal pour L'Homme de la Manche (Man of La Mancha) de Arthur Hiller
Meilleure chanson
- The Morning After, musique et texte de Al Kasha et Joel Hirschhorn pour L'Aventure du Poséidon
- Ben, musique de Walter Scharf, texte de Don Black pour Ben de Phil Karlson
- Come Follow, Follow Me, musique de Fred Karlin, texte de Marsha Karlin (de) pour The Little Ark (The Little Ark) de James B. Clark
- Marmalade, Molasses and Honey, musique de Maurice Jarre, texte de Marilyn Bergman et Alan Bergman pour Juge et Hors-la-loi (The Life and Times of Judge Roy Bean) de John Huston
- Strange Are the Ways of Love, musique de Sammy Fain, texte de Paul Francis Webster pour The Stepmother (The Stepmother) de Howard Avedis (en)
Meilleur film étranger
- Le Charme discret de la bourgeoisie de Luis Buñuel • France
- La 359e section (А зори здесь тихие) de Stanislav Rostotski • Union soviétique
- Rosa, je t'aime (Ani Ohev Otach Rosa) de Moshé Mizrahi • Israël
- Mi querida señorita de Jaime de Armiñán • Espagne
- Le Nouveau Monde (Nybyggarna) de Jan Troell • Suède
Meilleur court métrage (prises de vues réelles)
- Norman Rockwell's World... An American Dream de Robert Deubel
- Frog Story de Ron Satlof
- Solo de Mike Hoover (en)
Meilleur court métrage (documentaire)
- This Tiny World (Deze kleine wereld) de Charles Huguenot van der Linden
- Hundertwasser's Rainy Day (Hundertwassers Regentag) de Peter Schamoni
- K-Z de Giorgio Treves
- Selling Out de Tadeusz Jaworski
- The Tide of Traffic de Humphrey Swingler
Oscars spéciaux
Oscar d'honneur
- Charles S. Boren, « responsable pendant 38 années des relations sociales harmonieuses de l'industrie cinématographique et architecte de sa politique de non-discrimination. Avec le respect et l'affection de tous ceux qui travaillent dans les films » (« leader for 38 years of the industry's enlightened labor relations and architect of its policy of non-discrimination. With the respect and affection of all who work in films. »)
- Edward G. Robinson, « qui a atteint la grandeur en tant qu’acteur, mécène et citoyen dévoué... en somme, un homme de la Renaissance. De la part de ses amis dans l'industrie qu'il aime » (« who achieved greatness as a player, a patron of the arts and a dedicated citizen…in sum, a Renaissance man. From his friends in the industry he loves. ») - Décerné de façon posthume
Références
- "Les Oscars s'excusent auprès d'une actrice amérindienne, 50 ans après son refus d’une récompense au nom de Marlon Brando" par franceinfo Culture avec agences, France Info, 16 août 2022.
- (en) [vidéo] Marlon Brando's Oscar® win for "The Godfather" sur YouTube (consulté le )
- Le Monde avec AFP, « Les Oscars s’excusent auprès de l’actrice amérindienne Sacheen Littlefeather, qui avait refusé une statuette au nom de Marlon Brando en 1973 », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Marlon Brando n'était pas présent à la cérémonie. Il envoya la jeune amérindienne Sacheen Littlefeather pour refuser la récompense au nom du sort réservé aux Indiens aux États-Unis en général et dans l'industrie cinématographique en particulier.
- Le film, bien que réalisé en 1952, n'est sorti aux États-Unis qu'en 1972.
- Nino Rota pour Le Parrain (The Godfather) initialement annoncé dans les nominations fut disqualifié au profit de ce dernier lorsqu'il apparut qu'une partie de la partition avait été composée pour le film italien Fortunella en 1958.
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