6e bataillon d'infanterie de marine

Le 6e bataillon d'infanterie de marine est une unité de l'armée de terre française.

6e bataillon d'infanterie de marine

Insigne régimentaire du 6e bataillon d’infanterie de marine

Création 1er décembre 1975
Pays France
Branche Armée de terre
Type Troupe de marine
Rôle Partenariat militaire opérationnel
Fait partie de Éléments français au Gabon (EFG)
Garnison Libreville - Gabon
Camp de Gaulle
Ancienne dénomination 6e régiment interarmes d’outre-mer (6e RIAOM)
Surnom « Le 6e de marine »
Couleurs Rouge et Bleu
Devise « Pour la fierté de ceux qui nous suivront »
Inscriptions
sur l’emblème
Puebla 1863
Formose 1885
Tuyen-Quan 1885
Champagne 1915
Verdun 1917
L'Aisne 1917
Picardie 1918
Saint-Mihiel 1918
Doubs 1944
Colmar 1945
Indochine 1945-1954

Il est l'héritier du 6e régiment d'infanterie de marine créé le 1er avril 1890 par dédoublement du 2e régiment d'infanterie de marine.

Le 6e bataillon d'infanterie de marine est créé le 1er décembre 1975 et tient garnison à Libreville.

Réorganisé en 2015 et subordonné au général commandant les éléments français au Gabon (EFG), il devient le centre de la coopération opérationnelle en Afrique centrale.

Bataillon mixte, il rassemble les principaux savoir-faire de l’armée de terre (combat de l’infanterie ; génie ; artillerie ; transmissions ; combat des blindés) et d’autres plus spécifiques comme le combat en jungle, les techniques aéroportées et les actions spéciales.

Création et différentes dénominations

  • 01/04/1890 – 31/12/1900 : 6e régiment d'infanterie de marine (6e RIMa)
  • 01/01/1901 – 15/04/1940 : 6e régiment d'infanterie coloniale (6e RIC)
  • 16/04/1940 – 22/06/1940 : 6e régiment d'infanterie coloniale mixte sénégalais (6e RICMS)
  • 01/11/1944 - 02/10/1955 : 6e régiment d'infanterie coloniale (6e RIC)
  • 01/12/1958 – 10/11/1975 : 6e régiment interarmes d'outre-mer (6e RIAOM)
  • 1er mars 1890 : création du 6e régiment d'infanterie de marine à Brest par dédoublement du 2e régiment d'infanterie de marine.
  • Le 1er janvier 1901, il prend l'appellation de 6e régiment d'infanterie coloniale (6e RIC).
    Il s'installe à Lyon le 1er octobre 1913 puis à Strasbourg le 13 juillet 1919, à l'issue de la Grande Guerre.
  • Le 6e RIC est dissous le 1er mars 1923.
  • Le 2 septembre 1939, à l'occasion de la mobilisation, le régiment est recréé à Dreux et Nogent-le-Rotrou.
  • Le , le 6e RIC devient le 6e régiment d'infanterie coloniale mixte sénégalais (6e RICMS) par l'incorporation de nombreux éléments "sénégalais" (terme générique utilisé pour un ressortissant d'Afrique).
  • Dissolution du régiment lors de l’armistice de .
  • Le 1er novembre 1944, le 6e régiment de tirailleurs sénégalais, commandé par le colonel Raoul Salan, change d'appellation et devient le 6e RIC.
    Le 14 novembre 1945, le 6e RIC, incorporé à la 9e division d'infanterie coloniale (9e DIC) débarque à cap Saint-Jacques (Vũng Tàu) en Indochine puis est déployé à Nha-Trang et à Mỹ Tho.
  • Le 2 octobre 1955, à son retour en Métropole, le régiment est une nouvelle fois dissous.
  • 1re décembre 1958 : création du 6e régiment interarmes d'outre-mer par changement d'appellation du 4e régiment colonial interarmes (4e RCIA). Il reçoit la garde du drapeau du 6e RIC le 27 mars 1959. Stationné à Bouar en Oubangui-Chari, il est également réparti sur plusieurs pays d'Afrique : Tchad, Haute Volta, Gabon.
  • Fin octobre 1975, le 6e RIAOM est rapatrié sur la métropole puis dissous à Toulon le 10 novembre. Son détachement présent à Libreville depuis l'indépendance du Gabon est à son tour dissous le 30 novembre 1975.
  • Par changement d'appellation, ce détachement devient, le 1er décembre 1975, le 6e  bataillon d'infanterie de marine sous le commandement du chef de bataillon Richard. Le 12 du même mois, le bataillon reçoit des mains du colonel Ancelin, dernier chef de corps du 6e RIAOM, le drapeau dont il a toujours la garde.

Organisation actuelle

  • Un état-major (EM)
  • Un bureau coopération-activités (BCA) qui planifie et élabore les actions de coopération dans la sous-région
  • Une unité de coopération régionale (UCR). Concentré d’expertises de l’armée de Terre, elle conduit les actions de coopération opérationnelles avec l’ensemble de ses détachements d’appui opérationnel (DAO) et son centre d’entraînement au combat en forêt du Gabon (CEC FoGa)
  • Un détachement de maintenance des matériels terrestres (DMMT)
  • Une section Proterre au sein de l’UCR. Entièrement composée de personnel en mission de courte durée, elle assure la protection des emprises des EFG.

Chefs de corps

  • Chef de bataillon Richard (1975)
  • Lieutenant-colonel Creuly (1977)
  • Lieutenant-colonel Thevenon (1979)
  • Colonel Redaud (1981)
  • Colonel Delhome (1983)
  • Colonel Dellenbach (1985)
  • Lieutenant-colonel Meunier (1987)
  • Lieutenant-colonel Courossé (1989)
  • Lieutenant-colonel Roure (1991)
  • Colonel Bulit (1993)
  • Lieutenant-colonel Reydellet (1995)
  • Colonel Charpentier (1997)
  • Colonel Pince (1999)
  • Colonel Beth (2001)
  • Colonel Friedling (2003)
  • Colonel Hingray (2005)
  • Lieutenant-colonel Clément (2007)
  • Colonel Susnjara (2009)
  • Colonel Paravisini (2011)
  • Colonel Mettey (2013)
  • Colonel d'Eimar de Jabrun (2015)
  • Colonel Le Gal de Kerangal (2017)
  • Colonel Bauer (2019)
  • Colonel Cypryk (2021)

Historique

Fin octobre 1975, le 6e RIAOM basé à N’Djamena est rapatrié sur métropole et est dissous à Toulon le 10 novembre 1975.
Son détachement présent à Libreville est à son tour dissous le 30 novembre et devient le 1er décembre 1975, le 6e bataillon d’infanterie de marine.

Le 12 du même mois, le bataillon reçoit des mains du colonel Ancelin, dernier chef de corps du 6e RIAOM, le drapeau dont il aura désormais la garde.

A sa création, le 6e BIMa compte 426 hommes dont 20 officiers, 96 sous-officiers et 310 militaires du rang. Sont présents au camp des Gardes, au Nord de Libreville, une compagnie de commandement d'appui et des services (CCAS), deux compagnies de renfort - l’une motorisée incluant un peloton d’automitrailleuses (COMOTO) et l’autre parachutiste (COMPARA) – un détachement d’hélicoptères, un détachement autonome des transmissions, une brigade prévôtale, un bureau de poste militaire.

A cette époque, le bataillon est la seule unité française au Gabon. En conséquence, le chef de corps assume également le commandant des troupes françaises au Gabon (TFG).

En 1975, la mission de transit et d’approvisionnement installée à Douala est rattachée au TFG/6e BIMa.

En 1976, le camp des Gardes devient le camp de Gaulle et fait l’objet d’importants travaux d’infrastructures.

Le 6e BIMa constitue un élément clé du dispositif français en Afrique et plus particulièrement en Afrique équatoriale.
Force prépositionnée accueillant des unités de combat métropolitaines en mission de courte durée, le bataillon offre des possibilités d’instruction et d’entraînement adaptées au climat et à l’environnement gabonais tout en étant prêt à intervenir sans délai dans la zone.

Unité à vocation opérationnelle, il soutient et participe à la majeure partie des opérations françaises en Afrique :

  • Opération Verveine (1977)
  • Opération Tacaud (1978)
  • Opération Barracuda (1979)
  • Opération Manta (1983)
  • Opération Requin (1990)
  • Opération Epervier (1992)
  • Opération Addax (1992)
  • Opérations Amaryllis & Turquoise (1994)
  • Opération Almandin (1996)
  • Opération Malebo (1996)
  • Opérations Pélican & Antilope (1997)
  • Opérations Malachite (1998) & Okoumé (1999)
  • Opérations Licorne(2002)
  • Opération Boali (2002)

Dans le cadre de la réorganisation du dispositif militaire de la France en Afrique, les forces françaises au Gabon (FFG, environ 900 militaires) sont créés le 1er septembre 2007 en lieu et place des troupes françaises au Gabon (TFG). Un état-major interarmées commandé par un général (COMFOR FFG) est mis en place au camp de Gaulle. Ce dernier assure le commandement de l’ensemble des unités françaises au Gabon qui était jusqu’ici exercé par le chef de corps du 6e BIMa. Les forces sont recentrées sur leur cœur de métier et l’état-major opérationnel a pour vocation de soutenir les efforts de l’union africaine (UA) pour la construction d’une architecture de paix et de sécurité dans la sous-région.

  • EUFOR Tchad/RCA (2008)

Début 2011, malgré des changements organisationnels importants principalement dans le domaine du soutien commun et de l’administration générale, le bataillon reste le fer de lance du dispositif des FFG. Fort d’un effectif de 580 militaires, comprenant deux compagnies d’infanterie (une motorisée et une parachutiste), un peloton blindé, un détachement d’hélicoptères à 4 appareils de manœuvre de type PUMA et un centre d’aguerrissement outremer et étranger (CAOME), le 6e BIMa assure trois missions principales qui sont :

  1. le maintien d’une capacité de projection d’urgence pour mener des opérations dans l’ensemble de la zone de responsabilité du général commandant les FFG ;
  2. la réalisation de nombreux détachements d’instruction opérationnelle (DIO) et technique (DIT) au profit des armées africaines de la sous-région ;
  3. la conduite de la préparation opérationnelle des unités de combat en mission de courte durée avec un volet très important consacré à l’aguerrissement en milieu lagunaire (Port-Gentil) et en forêt équatoriale (Libreville).
VAB (avec un missile Milan sur le toit) fourni par le 6e BIMa aux troupes déployées à Bangui, en décembre 2013.
  • Opération Sangaris (2013)

En 2014, afin de répondre aux orientations du livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2013, il est décidé de réorienter l’action du dispositif français au Gabon vers la coopération opérationnelle avec les pays de la CEEAC. Les forces françaises au Gabon prennent l’appellation d’éléments français au Gabon (EFG, environ 350 militaires). Réorganisé en 2015, le 6e BIMa devient le groupement de coopération opérationnel des EFG et compte environ 150 militaires regroupés sur Libreville. Son détachement de Port-Gentil ferme ainsi que son centre d’entrainement nautique.

Il a désormais comme principales missions :

  • la préparation et la conduite des activités de coopération avec les pays de la sous-région ;
  • la protection des emprises des EFG ;
  • la maintenance des matériels terrestres des EFG.

Drapeau du régiment

il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[1] :

Insigne d'épaule l'ancre d'infanterie de marine.
Fourragères aux couleurs de la Médaille militaire avec olives de la croix de guerre (1914-1918) (1939-1945), puis fourragère aux couleurs de la Croix T.O.E

Traditions

La fête des troupes de marine

Elle est célébrée à l'occasion de l'anniversaire des combats de Bazeilles. Ce village qui a été 4 fois repris et abandonné sur ordres, les et le .

Et au Nom de Dieu, vive la coloniale

Les Marsouins et les Bigors ont pour saint patron Dieu lui-même. Ce cri de guerre termine les cérémonies intimes qui font partie de la vie des régiments. Son origine est une action de grâce du Révérend Père Charles de Foucauld, missionnaire, voyant arriver à son secours les unités coloniales un jour où il était en difficulté avec une tribu locale.

Notes et références

  1. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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