Aéroport d'Épinal-Mirecourt

L'aéroport d'Épinal-Mirecourt (code IATA : EPL  code OACI : LFSG) est un aéroport situé au sud de la Lorraine, dans la commune vosgienne de Juvaincourt. Il porte le nom commercial « Vosges Aéroport ».

Pour les articles homonymes, voir EPL.

Épinal-Mirecourt

Logo de l'aéroport d'Epinal
Localisation
Pays France
Ville Épinal
Coordonnées 48° 19′ 31″ nord, 6° 04′ 00″ est
Altitude 330 m (1 084 ft)
Informations aéronautiques
Code IATA EPL
Code OACI LFSG
Nom cartographique EPINAL Mirecourt
Type d'aéroport civil
Gestionnaire SEAEM Vosges Aéroport
Pistes
Direction Longueur Surface
08/26 2 700 m (8 858 ft) revêtue
Géolocalisation sur la carte : France
EPL
Géolocalisation sur la carte : Vosges
EPL

Historique

Les travaux de construction de l'aérodrome ont commencé en 1953[1], en tant que base de dispersion pour le compte de l'OTAN, et à ce titre, aucun avion n'y est basé.

Lors du retrait français du commandement intégré de l'OTAN en 1966, l'aéroport est remis aux autorités françaises qui l'exploitent peu. Il n'accueille pas d'unité de l'armée de l'air comme peuvent le faire Nancy-Ochey ou Toul-Rosières. En 1968, il fait l’objet d’une convention entre la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Épinal et le Conseil général des Vosges. Dès 1969, il accueille la compagnie Air Vosges (code IATA : GS)[2], émanation de la CCI locale, qui inaugure des liaisons Épinal-Lyon et Épinal-Paris (Le Bourget). La liaison avec Lyon, peu prisée, est rapidement abandonnée.

La ligne vers Paris a été reprise, lors du rachat d'Air Vosges, par Air Alsace, puis par la compagnie Air Anjou Transports à la fin des années 70, puis par la Compagnie Aérienne du Languedoc (CAL), Air Littoral, Flandre Air, Airlinair et Twinjet. Elle est finalement abandonnée en 2006, victime de la concurrence du TGV Est qui dessert Nancy et Epinal. Une ligne vers Nice a aussi été lancée et exploitée pour un moment (en collaboration avec l'aéroport de Sarrebrück) par Air Littoral à la fin des années 1990, mais là encore, cette liaison a été rapidement abandonnée. La compagnie Rousseau Aviation permettait au début des années 70, sur demande la semaine, de stopper à Epinal sur la ligne Nancy-Lyon[3] qui utilisait un Nord 262 Frégate.

En 2004, la CCI d'Épinal, en fusionnant avec la CCI de Saint-Dié, est devenue la CCI des Vosges, celle-ci étant gestionnaire de l'aéroport jusqu'en .

À cette date, la SEAEM Vosges Aéroport (Société d'Exploitation de l'Aéroport d'Épinal-Mirecourt) a remplacé la CCI, à la suite d'un appel à marché pour une DSP (délégation de service public) demandé par le Conseil général des Vosges, propriétaire de la plateforme depuis 2007.

Fin 2011, la plateforme n’enregistrait presque plus de trafic de voyageurs. Elle réalisait l'essentiel de son chiffre d'affaires grâce aux vols d’entraînement des grandes compagnies européennes qui trouvent à Épinal-Mirecourt un site de formation idéal : piste longue et environnement dégagé.

Depuis le , à l’initiative du Conseil Général qui souhaite faire revivre le site, la société indienne Super Airport Infrastructure acquiert 51 % des parts sociales initialement détenues par Keolis[4]. L’entreprise, qui projette la construction d’un aéroport dans le Sud de l’Inde, désire créer une escale vers les États-Unis à Épinal-Mirecourt.

En décembre 2020, le Conseil Départemental (ex-Conseil Général), propriétaire, annonce l'installation de la société Adelor, dès 2021, qui prévoit une activité de déconstruction d'aéronefs puis de maintenance d'aéronefs. Ce projet de démantèlement d'avions pourra créer jusqu'à 100 emplois sur une durée minimale de 35 ans.

Au printemps 2021 l'aéroport devient pélicandrome au profit des Dash-8 de la Sécurité Civile pour la Zone de défense et de sécurité Est. En cas de feux de forêt les bombardiers d'eau opèreront depuis Epinal Mirecourt sur les régions Grand-Est et Bourgogne Franche Comté ainsi que sur demande en Allemagne, Belgique et au Luxembourg.

Le nom commercial de l'aéroport est Vosges Aéroport[5].

Tour de contrôle et hangars avions de l'aéroport Vosges Aéroport
Tour de contrôle et aérogare de l'aéroport Vosges Aéroport

Activités

L'activité de l'aéroport se répartit entre l'aviation commerciale (lignes régulières saisonnières d'été, vols charters vacances, vols d'affaires et de fret léger). Elle est complétée par l'aviation privée, l'aviation de loisirs et les aéroclubs. L'entrainement au pilotage (formation d'équipage civil et militaire) se fait avec tous types d'appareils, jusqu'aux plus gros, Airbus A340 et Boeing 747.

Parmi les compagnies venant régulièrement s'entraîner sur la plateforme, on peut noter : Easyjet Switzerland, Edelweiss Air, Helvetic Airways, Swiss International Air Lines ou encore TUI fly Belgium.

De à , une ligne charter est exploitée en direction de Tunis à raison de deux allers-retours hebdomadaires l'été, un seul l'hiver mais avec possibilité offerte aux passagers de continuer sur Djerba par correspondance. Les vols sont assurés par Tunisair Express avec un CRJ-900.

En , réouverture d'une liaison régulière (deux allers retours semaine) vers Nice assurée par la compagnie SkyTaxi (IGavion) avec un Saab 340. Après l'arrêt des vols vers Tunis, le gestionnaire ouvre en 2015 une liaison hebdomadaire vers Izmir (Turquie). Malheureusement compte tenu du contexte géopolitique des "printemps arabes" et des attentats (Tunisie puis Turquie) les vols vers ces deux pays sont définitivement stoppés en 2016. Ceci a pour effet de faire chuter de moitié le trafic passager entre 2015 et 2016 [6].

La ligne vers Nice devient saisonnière à partir de 2017 et 2018. Des vols vacances sont effectués vers le bassin méditerranéen, Naples, Croatie et Monténégro, ainsi que vers Madère.

En 2019, la ligne vers Nice n'est pas reconduite, la compagnie SkyTaxi (IGavion)[7] ayant décidé de se repositionner vers l'activité fret.

À partir de 2019, l'activité de l'aéroport se recentre principalement sur l'aviation privée et de loisirs ainsi que l'aviation d'affaires. La formation au pilotage et le maintien des compétences des pilotes n'en demeurent pas moins des parts non négligeables du trafic civil et militaire (écoles de pilotage ENAC, Eatis, Lufthansa Aviation Training (Switzerland), ALAT et Armée de l'Air, etc.) accueillis à Épinal-Mirecourt.

À partir de l'été 2021, l’aéroport d’Épinal-Mirecourt devient le pélicandrome[8] de la Zone Est et servira ainsi de base de ravitaillement et d’intervention pour les avions bombardiers d’eau Q Series ou de Havilland Canada DHC-8, aussi connu sous le nom de Dash 8.

Statistiques

Évolution du trafic de l'aéroport[9].
Année Passagers Mouvements Dont mouvements commerciaux
2021
2020 189 3 826 39
2019 236 5 889 70
2018 2 304 4 451 134
2017 1 781 3 983 112
2016 2 012 3 623 113
2015 4 120 2 931 128

Notes et références

  1. Vosges Matin, édition du 6/10/2012.
  2. Renseignements
  3. « Horaires ROUSSEAU AVIATION Avril 1971 »
  4. « Historique - Aeroport Epinal Mirecourt », sur www.epinal-mirecourt.aeroport.fr L’Aéroport est géré par la Société d’Exploitation de l’Aéroport d’EPINAL-MIRECOURT (SEAEM), commercialement appelée Vosges Aéroport, propriété du Conseil Général des Vosges] (consulté le )
  5. Historique
  6. Statistiques annuelles
  7. Dole – Nice : IGavion remplace Danube Wings
  8. Les pélicandromes
  9. « Statistiques annuelles Aéroport de Epinal - Mirecourt », sur aeroport.fr (consulté le ).

Liens externes

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