Air Littoral

Air Littoral ( code IATA : FU, code OACI : LIT , Indicatif : Air Littoral) était une compagnie aérienne française régionale basée à l'aéroport de Montpellier. Créée en 1974, elle a déposé son bilan en 2004.

Air Littoral

La Compagnie des gens du sud (2003), Bienvenue à bord (1999), L'avion là où vous ne l'attendiez pas (1995), Une ambition sur toute la ligne (1990)

IATAOACIIndicatif d'appel
FULITAIR LITTORAL
Repères historiques
Date de création
Date de disparition
Fondateur Robert Da Rosa
Généralités
Basée à Aéroport de Montpellier-Méditerranée
Autres bases Aéroport de Lyon-Saint-Exupéry , Aéroport de Nice-Côte d'Azur
Taille de la flotte 17
Siège social Montpellier, France
Société sœur ESMA, compagnie aérienne Kallistair
Dirigeants Marc Dufour


Elle desservait une vingtaine de destinations en France en Espagne, Italie, Maroc en partage de code. Marc Dufour en fut le président[1].

Histoire

Créée en 1972, la compagnie portait initialement le nom de Logistair et était basée sur l'aéroport du Castellet[2]. Mais les quelques lignes exploitées sur Mende, Millau et la Corse (en créant la filiale Kallistair, lignes intérieures Corses en 1973) n'ont pas permis d'acquérir une situation saine.

À la suite d'une mise en redressement judiciaire, la banque principale de Logistair proposa à Robert Da Rosa[3], un pilote qui avait le sens des affaires, de tenter une reprise de Logistair.

Robert Da Rosa accepta alors que la compagnie n'avait plus qu'un Britten Norman BN2 en état de vol.

En quelques années, Logistair est rebaptisée Air Littoral et déplacée à Montpellier, dans l'ancienne aérogare de l'aéroport.

À ce moment, entrent dans le capital des gens comme Marc Jorel, importateur des avions brésiliens Embraer, grâce auquel la compagnie a investi dans une flotte d'Embraer Bandeirante (E110), puis de Brasilia (E120). Les premiers avions dont le poids était supérieurs à 5 Tonnes 7 furent des Nord 262 pour lesquels il fallait des pilotes détenant la licence de PP1. C'est à cette époque que Robert Da Rosa demanda à Paul Fardel, un ami de longue date et instructeur pour le SFACT (aujourd'hui SEFA), de rejoindre la compagnie.

Le développement de la compagnie se fit notamment par la fusion avec la CAL (Compagnie aérienne du Languedoc) dont la flotte et le réseau étaient complémentaires, dans les années 1986-1987.

Souhaitant pouvoir évoluer vers des avions supérieurs à 20 tonnes, Air Littoral a profité d'une opportunité offerte par la disparition du constructeur d'avions hollandais Fokker. KLM avait été sollicitée par le gouvernement hollandais pour acquérir des Fokker 100 afin de tenter de renflouer l'entreprise. Cela ne sauva pas Fokker mais KLM se retrouva avec des avions qui n'avaient pas de logique dans son exploitation et donc, chercha à les revendre. Portugalia, une compagnie portugaise, en prit quelques-uns ainsi qu'Air Littoral. Au cours des transactions, il s'imposa la logique que KLM puisse rentrer dans le capital d'Air Littoral et prenne Air Littoral comme partenaire.

Mais le partenariat avec KLM ne fut pas poursuivi par la nouvelle direction d'Air Littoral, menée au début des années 1990 par Marc Dufour. Une tentative de partenariat avec la Lufthansa ne dura pas non plus, et Air Littoral fit le choix de se marier avec Swissair. Or ce fut la période de la fin des années 1990 où tous les partenaires de Swissair disparurent dans des accords désastreux alors que Swissair avait été saluée pour ses résultats commerciaux et financiers peu de temps avant. Swissair disparu, une nouvelle compagnie suisse émergea : Swiss.

Air Littoral fit un gros travail de restructuration, en vain. Dans le début des années 2000, l'exploitation était devenue rentable mais le passif était trop important. Un dépôt de bilan fut tenté pour remettre un rachat dans de bonnes conditions financières.

Il est à noter qu'Air Littoral fut la compagnie de lancement en Europe de l'ATR 42, avion franco-italien et du CRJ, .

En , lors de la cessation d'activité, elle était dirigée par Marc Dufour et Jean Durand en était le directeur financier. Air Littoral exploitait 17 CRJ200 (jets régionaux de 50 sièges) ainsi que douze ATR 42-500 (turbo propulseurs ayant une capacité de 46 à 50 sièges) et 5 Fokker 100. Son réseau était essentiellement centré sur les bases de Montpellier, Marseille, Lyon et Nice. La compagnie faisait vivre l'aéroport de Montpellier. En 2004, à la disparition de la compagnie, la plate-forme de Montpellier a perdu une grande partie de son trafic aérien. Elle avait fait, avant sa disparition, l'objet d'une offre d'achat par la Filature du Favreuil, derrière laquelle se trouvait Alain Duménil[4]. Celle-ci fut finalement retirée[5].

Aujourd'hui, il ne reste d'Air Littoral qu'une de ses ex-filiales : l'ESMA (École Supérieure des Métiers de l'Aéronautique), qui a été reprise par Aeroconseil, puis, en , par une holding chinoise, DE HEERD Investment Ltd, basée à Hong Kong. L'ESMA forme des futurs professionnels de l'aérien (pilotes, hôtesses et stewards, mécaniciens et personnels au sol).

Flotte

Air Littoral a eu énormément d'aéronefs en flotte[6] du plus petit (Socata TB-20 n° F-GJMB)[7] au plus gros (Boeing 737-300 n° EC-IEZ)[8].

Sa flotte était composée d'ATR-42 version 300 et 500 (jusqu'à 21 en flotte), ATR-72-200 (2), Aérospatiale N 260 et N 262 (1 et 4), Beechcraft 1900C (7), Boeing 737-300 (1)[8], Norman BN-2 Islander (5), CRJ-100 (23), Embraer EM-110 Bandeirante (8), Embraer EM-120 Brasilia (12), Fokker F27 (1), F28 (3), F70 (5) et F100 (10), Piper PA-31 (1), Swearingen Metroliner (7) et Socata TB-20 affectés à la l'ESMA n° F-GJMC et F-GJMB (2).

Elle disposait pour l'entrainement au sol d'un Dassault Mercure 100 n° F-BTTE aux couleurs d'Air Littoral[9] (ex-Air Inter).

Galerie photographique

Accidents et Incidents

1987

  • Le , le vol AF1919 exploité par Air Littoral pour le compte d'Air France assurait la liaison Bruxelles-Bordeaux en Embraer 120 (F-GEGH). Le décollage s'effectue à 12h30, la météo prévoit du brouillard sur Bordeaux. Néanmoins, des déroutements sont prévus sur l'aéroport de Biarritz Pays Basque et l'aéroport de Toulouse-Blagnac. L'accident causera la mort des 16 personnes qui se trouvaient à bord (13 passagers, les deux pilotes et un agent de bord)

1997

  • Le , le vol Air Littoral 701, assuré par un ATR 42 (F-GPYE) s'écrase à Florence après son départ de Nice. L'avion a atterri trop rapidement, 40 nœuds au-dessus de la vitesse limite au seuil de la piste, il efface les 1 650 m de la piste 23. L' ATR 42 s'immobile le nez sur le côté de l'autoroute A11. L'unique victime à déplorer a été le Commandant de bord, Jean-Rémy Cuculière.

Références

  • Portail des entreprises
  • Portail de l’aéronautique
  • Portail de la France
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.