A-7 (moteur-fusée)

Le NAA Rocketdyne 75-110 A-7, plus couramment dit A-7, est un moteur-fusée à ergols liquides développé dans les années 1950 pour équiper les fusées Redstone à partir de juin 1958. Il est le septième et dernier d’une gamme de moteur-fusée appelée NAA Rocketdyne 75-110 A, gamme dérivé du XLR-43-NA-1, lui même dérivant du moteur-fusée 39a du missile V2. La compagnie chargée de la réalisation du moteur-fusée est Rocketdyne, qui était à l’époque une filiale de la North American Aviation.

Cet article court présente un sujet plus développé dans : NAA Rocketdyne 75-110 A.

Une proposition de fusion est en cours entre A-7 (moteur-fusée) et NAA Rocketdyne 75-110 A. Les avis sur cette proposition sont rassemblés dans une section de Wikipédia:Pages à fusionner. Les modifications majeures apportées, entre-temps, aux articles doivent être commentées sur la même page.

Un A-7 exposé dans le musée de l'aéroport de Kalamazoo (Michigan)
Caractéristiques
Type moteur Moteur-fusée à ergols liquides (générateur de gaz)
Ergols Oxygène liquide/alcool éthylique
Poussée 350 kN au niveau de la mer
400 kN (vide)
Rallumage Non
Masse 670 kg (à sec)
Hauteur 3,33 m
Diamètre 1,72 m
Durée de fonctionnement 218 s au niveau de la mer
249 s dans le vide
Utilisation
Utilisation 1er étage
Lanceur PGM-11 Redstone, Jupiter-C, Juno I, Mercury-Redstone
Premier vol 1951
Statut Retiré du service
Constructeur
Pays États-Unis
Constructeur Rocketdyne

Il à ainsi équipé le lanceur américain Juno I, une fusée Redstone, permettant de mettre en orbite le premier satellite américain dénommé Explorer 1, et permit de lancé le premier américain dans l’espace, Alan Shepard, à bord du lanceur Mercury-Redstone.

Le moteur-fusée consommé de l’alcool éthylique (ethanol) coupé à 25% d’eau, comme carburant, et consommé de l’oxygène liquide (LOx) comme comburant. Lors des vols de Juno I, son carburant était de l’Hydyne, permettant d’accroître sa poussée.

Histoire

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Alliés récupèrent la technologie des fusées allemandes V2 (A-4) très en avance sur leur temps et l'exploite pour développer leurs propres fusées. La société Rocketdyne après avoir fabriqué trois copies du moteur du missile allemand, développe à compter de 1948 une version complètement américanisée destinée à propulser le missile balistique à courte portée Redstone développé par l'équipe d'ingénieurs dirigés par Wernher von Braun pour le compte de l'Armée de Terre américaine. La première mise à feu du moteur sur banc d'essais a lieu en janvier 1950 et le premier vol du missile a lieu en août 1953. Celui-ci devient le premier missile opérationnel américain. Le , le premier satellite artificiel américain Explorer 1 est lancé par une version modifiée du missile Redstone et le , une bombe atomique transportée par un de ces missiles explose à une altitude de 70 kilomètres lors de l'essai Teak[1].

Caractéristiques techniques

Le moteur A-7 est un moteur-fusée à ergols liquides alimenté par un générateur de gaz. Il brûle un mélange d'oxygène liquide et d'alcool éthylique coupé à hauteur de 25 % avec de l'eau avec un ratio de mélange de 1,354 pour un 1. Son impulsion spécifique est de 218 s au niveau de la mer et de 249 s dans le vide. Il pèse à sec 670 kg et il est haut de 3,33 m pour un diamètre maximum de 1,72 m. Sa poussée est de 35 tonnes au niveau de la mer et de 40 t dans le vide. La pression dans la chambre de combustion est de 26 bars. Le rapport de section de la tuyère est de 3,61. La durée de fonctionnement est de 121 s[1].

L'Armée de Terre américaine a testé une version du moteur utilisant des ergols plus performant (poussée accrue de 10 %) en remplaçant l'alcool par de l'Hydyne, un mélange de UDMH et de DETA. Mais cet ergol trop toxique ne fut utilisé uniquement sur les lancements de lanceurs Juno I[1].

Notes et références

  1. (en) George P Sutton, History of liquid propellant rocket engines, American Institute of Aeronautics and astronautics, (ISBN 1-56347-649-5), p. 406-413

Voir aussi

Articles connexes

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