Gauche républicaine et socialiste
La Gauche républicaine et socialiste (GRS) est un parti politique français, fondé le par la fusion de l'Alternative pour un programme républicain, écologiste et socialiste (APRÉS) et du Mouvement républicain et citoyen (MRC) de Jean-Luc Laurent et Jean-Pierre Chevènement. L'APRÉS, proche de La France insoumise, est fondée en par Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Lienemann après leur départ du Parti socialiste.
Pour les articles homonymes, voir Gauche républicaine, GRS et Après.
Gauche républicaine et socialiste | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
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Co-animateurs nationaux | Emmanuel Maurel Bastien Faudot |
Fondation | (appel de l'APRÉS) (Gauche républicaine et socialiste) |
Scission de | Parti socialiste |
Fusion de | Alternative pour un programme républicain, écologiste et socialiste Mouvement républicain et citoyen |
Siège | 3, avenue de Corbera 75012 Paris |
Co-coordinateurs nationaux | Marie-Noëlle Lienemann Jean-Luc Laurent |
Positionnement | Gauche[1] |
Idéologie | Socialisme[1],[2],[3] Écosocialisme[3] Républicanisme[1] |
Affiliation nationale | Fédération de la gauche républicaine |
Adhérents | 1 000 à 2 000 (revendiqués)[4],[5] |
Couleurs | Ocre, cyan et violet |
Site web | g-r-s.fr |
Présidents de groupe | |
Sénat | Éliane Assassi (CRCE) |
Parlement européen | Manon Aubry et Martin Schirdewan (GUE/NGL) |
Représentation | |
Sénateurs | 1 / 348 |
Députés européens | 1 / 79 |
Historique
Alternative pour un programme républicain, écologiste et socialiste
L'Alternative pour un programme républicain, écologiste et socialiste revendique 650 à 1 000 membres[4],[5] (dont des anciens élus nationaux comme Gaëtan Gorce et Christophe Premat ou le chercheur Rémi Lefebvre), signataires d'un appel qui aboutit à l'organisation d'un congrès fondateur d'une nouvelle formation politique les 2 et conjointement avec le Mouvement républicain et citoyen.
En rupture avec le Parti socialiste, les membres de l'APRÉS militent pour un « nouveau Front populaire »[6] les unissant à La France insoumise en un cartel électoral faisant liste commune aux élections européennes de 2019. Emmanuel Maurel décrit ces élections comme une « première étape » dans l'alliance entre les deux organisations politiques[7].
Trois semaines après l'appel, ses initiateurs assurent qu'un millier d'anciens membres du PS les ont rejoints[5].
Gauche républicaine et socialiste
Le Mouvement républicain et citoyen, présidé par Jean-Luc Laurent et fondé par Jean-Pierre Chevènement qui l'a quitté en 2015, soutient l'appel de l'APRÉS[4]. Le MRC partage avec le nouveau parti sa « convergence pour les élections européennes avec La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon » et s'est prononcé lors de son congrès interne, les 1er et , à 73,5 % sur la création avec l'APRÉS d'une « nouvelle formation politique » commune en 2019, qui serait la « maison de la gauche républicaine »[8].
Les deux partis fusionnent le lors des Rencontres Fondatrices de Valence pour fonder la Gauche républicaine et socialiste (GRS), coprésidé par Emmanuel Maurel et l'ancien porte-parole du MRC Bastien Faudot[9]. Le nom du parti a été choisi par les militants, les autres noms proposés étant Nouveau Parti républicain et socialiste, Nos causes communes et Républicain écologiste et socialiste[10].
Dans le cadre des élections européennes de 2019 en France, la Gauche républicaine et socialiste s'associe à la liste de La France insoumise, Maintenant le peuple, conduite par Manon Aubry et sur laquelle figurent plusieurs personnalités de la GRS, dont Emmanuel Maurel, Catherine Coutard[11], Anthony Gratacos[12] et Elisabeth Jutel (conseillère régionale de Nouvelle-Aquitaine)[13]. Emmanuel Maurel, en sixième place sur la liste, est réélu[14].
La GRS organise ses premières universités de rentrée en à Rochefort, en Charente-Maritime[15].
Les 21 et 22 novembre 2020, la GRS organise avec Les Radicaux de gauche, République et socialisme, le club Causes communes et le Parti de la gauche européenne, les Universités de la gauche républicaine par visioconférence. Plusieurs personnalités de gauche ont participé à cet évènement comme Arnaud Montebourg, Yannick Jadot, Fabien Roussel ou François Ruffin[16].
La Gauche Républicaine et Socialiste a engagé un travail d'élaboration de son programme politique pour 2022 dès le mois de janvier 2021 ; un premier texte de travail a été soumis aux amendements des adhérents du parti de juin à septembre 2021, avant d'être débattu lors de l'édition 2021 des universités de la gauche républicaine (UGR). Ces dernières se sont tenues en présentiel à Marseille aux Docks des Suds les 24, 25 et 26 septembre 2021 et étaient coorganisées par les mêmes formations que l'édition distancielle de 2020 ; différents responsables politiques et intellectuels y participaient (y compris dans la table ronde en distanciel le 17 septembre 2021[17]) : Manon Aubry (députée européenne LFI et co-présidente du groupe parlementaire de la gauche européenne), David Cayla (Les économistes atterrés), Manuel Bompard (député européen LFI), Guillaume Duval (économiste et journaliste), Jacques Rigaudiat] (essayiste), Hélène Franco (ancienne secrétaire générale du syndicat de la magistrature), Giórgos Katroúnkalos (ancien ministre grec des affaires étrangères), Marie Toussaint (députée européenne EELV), Marina Mesure (secrétaire générale de la Délégation France insoumise au Parlement européen) ou encore Capucine Edou (tête de liste Bouches-du-Rhône de la liste Rassemblement écologique et social pour les élections régionales en PACA, Génération.s)[18]. La matinée du dimanche 26 septembre 2021 était consacrée aux votes des amendements et à l'adoption du programme politique de la Gauche Républicaine et Socialiste pour 2022, débat présidé par Isabelle Amaglio (secrétaire générale de LRDG) et Anthony Gratacos (secrétaire général de la GRS). Au sortir des UGR, la Gauche Républicaine et Socialiste était donc doté de son programme[19].[source secondaire nécessaire]
En amont l'élection présidentielle de 2022, la GRS a organisé une consultation de ses adhérents pour le choix du candidat à l'élection présidentielle ; quatre candidats étaient en lice : Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon, Arnaud Montebourg et Fabien Roussel. Il y a 4217 inscrits à jour de cotisation au 19 octobre 2021 ; 2445 votants ont participé au scrutin. Arnaud Montebourg a reçu 56,97 % des suffrages exprimés[20]. La GRS s'est donc engagée dans la campagne d'Arnaud Montebourg, jusqu'à ce que celui-ci décide d'y mettre fin en janvier 2022[21]. Le 9 mars, le parti annonce son soutien à Fabien Roussel (PCF), aux côtés du MRC, des Radicaux de gauche (LRG) et de la Nouvelle Gauche socialiste (NGS)[22]. Le , la GRS, le MRC, LRG et la NGS annoncent former une coalition autour de la Fédération de la gauche républicaine[23].
Critiques et oppositions
Parti socialiste
Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure a qualifié les départs des fondateurs de l'APRÉS de « choix individuels »[24] et déclare refuser l'orientation que prône selon lui Emmanuel Maurel : « Nous n'avons jamais emprunté cette voie-là, celle du populisme. Car si nous l'avions suivie, alors nous n'aurions pas aboli la peine de mort »[25].
Laurent Baumel, ancien député frondeur et membre du courant L'Union et l'espoir d'Emmanuel Maurel, refuse que « toute l'aile gauche [se rallie à] Jean-Luc Mélenchon » et reste au PS[24].
Personnalités liées au mouvement
Parlementaires
- Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice (groupe communiste, républicain, citoyen et écologiste), coordonnatrice nationale du parti ;
- Emmanuel Maurel, député européen (groupe de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique), co-animateur national du parti.
Caroline Fiat, députée de la Meurthe-et-Moselle (Groupe La France insoumise), a été un temps membre du parti[26].
Autres
- Jean-Luc Laurent, ancien député et maire de Le Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), président du MRC, coordonnateur national de la GRS ;
- Sophie Camard, maire du Premier secteur de Marseille depuis 2020 ;
- Bastien Faudot, conseiller départemental du Territoire de Belfort, co-animateur national du parti ;
- Catherine Coutard, conseillère municipale de Montélimar (Drôme), vice-présidente du MRC, animatrice du Pôle formation de la GRS ;
- Gaëtan Gorce, ancien député et ancien sénateur socialiste de la Nièvre[27] ;
- Marc Vuillemot[28], ancien maire de La Seyne-sur-Mer (Var) et président de l'association Ville & Banlieue des Maires de France ;
- Rémi Lefebvre, politologue[27] ;
- Christophe Premat, ancien député socialiste des Français de l'étranger[27].
Résultats électoraux
Élections européennes
En 2019, la Gauche républicaine et socialiste fait alliance avec La France insoumise. La liste obtient six élus, dont Emmanuel Maurel.
Année | Voix | % | Sièges | Rang | Tête de liste | Groupe |
---|---|---|---|---|---|---|
2019 | 1 428 548 | 6,31 | 1 / 79 |
5e | Manon Aubry (FI) | GUE/NGL |
Notes et références
- Voir sur france-politique.fr.
- Quentin Laurent (Quentin_Laurent), « Européennes : Emmanuel Maurel lance sa Gauche républicaine et socialiste », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
- Martin Cotta, « Le parti de la Gauche Républicaine et Socialiste s'établit en Mayenne », sur francebleu.fr, (consulté le ).
- Sylvia Zappi, « Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Lienemann lancent Après, avec 650 élus, cadres et militants socialistes », sur Le Monde, (consulté le ).
- Juliette Droz et Benjamin Pelsy, « Pourquoi ces militants socialistes quittent le PS ? », sur BFM TV, (consulté le ).
- « Pendant la tempête Mélenchon, Lienemann et Maurel tentent de recréer un « Front populaire » », sur Le Figaro, (consulté le ).
- « L'alliance avec LFI ira « au-delà » des européennes, assure l'ex-membre du PS Emmanuel Maurel », sur Ouest-France, (consulté le ).
- « Rassembler la gauche républicaine et populaire », sur mrc-france.org, (consulté le ).
- Quentin Laurent, « Européennes : Emmanuel Maurel lance sa Gauche républicaine et socialiste », sur Le Parisien, (consulté le ).
- « Il y a désormais un nouveau parti à gauche », sur Le HuffPost, (consulté le ).
- « Le MRC soutient la liste France Insoumise aux élections européennes : Catherine Coutard, candidate du MRC sur la liste ! », sur mrc-france.org, (consulté le ).
- H. D., « Européennes : Anthony Gratacos et Julie Garnier candidats pour la France insoumise », Le Parisien, (lire en ligne).
- « Elisabeth Jutel », sur La France insoumise (consulté le ).
- .
- Romain David, « Le PS relance ses universités d'été à La Rochelle : « La grande époque est derrière nous », reconnaît Luc Carvounas », sur Europe 1, (consulté le ).
- Programme des universités de la gauche républicaine
- « [#UGR] Déconfinons le débat - Que devient le plan de relance Européen ? » (consulté le )
- « Universités de la Gauche Républicaine 2021 »
- « Programme politique de la GRS pour 2022 »
- « Conférence de presse avec Arnaud Montebourg, candidat choisi par les militants de la GRS pour l'élection présidentielle », sur Gauche Républicaine et Socialiste, (consulté le )
- « Allocution d'Arnaud Montebourg. », sur youtube.com (consulté le )
- « Présidentielle 2022 : les ex-socialistes Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Lienemann ainsi que plusieurs partis de gauche soutiendront Fabien Roussel », sur Le Monde, (consulté le )
- Louis Mollier-Sabet, « Plusieurs partis de gauche créent la Fédération de la Gauche Républicaine », sur Public Sénat, (consulté le ).
- Anne-Charlotte Dusseaulx, « Mais qui reste-t-il au Parti socialiste ? », sur Le Journal du dimanche, (consulté le ).
- « Olivier Faure réagit aux départs du PS : « Nous ne serons jamais populistes » », sur Le Journal du dimanche, .
- « Nancy. La gauche locale lance un appel à la grève unitaire ce mardi », sur estrepublicain.fr (consulté le )
- Sylvia Zappi, « Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Lienemann lancent Après, avec 650 élus, cadres et militants socialistes », sur Le Monde, .
- « Un nouveau parti à gauche réunit maire et déçus du PS », sur Var-Matin, (consulté le )
Voir aussi
Liens externes
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