Abbaye Notre-Dame d'Ambronay
L'abbaye Notre-Dame d'Ambronay est une abbaye bénédictine, fondée au XIe siècle par Barnard de Romans, qui se dresse sur la commune d'Ambronay dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes.
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Abbaye Notre-Dame d'Ambronay | |
Vue du cloître de l'abbaye. | |
Présentation | |
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Culte | Catholicisme |
Type | Abbaye |
Début de la construction | VIIIe siècle |
Style dominant | Architecture gothique |
Protection | Classé MH (1889, 1905, 1992) Inscrit MH (1928, 1964, 1991)[1] |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ain |
Ville | Ambronay |
Coordonnées | 46° 00′ 24″ nord, 5° 21′ 42″ est |
Au titre des monuments historiques, l'église Notre-Dame fait l’objet d’un classement par arrêté du ; le cloître et la salle capitulaire font l’objet d’un classement par arrêté du , la tour des Archives fait l’objet d’une inscription par arrêté du , les façades et toitures de la tour Dauphine font l’objet d'une inscription par arrêté du , les parties non classées des bâtiments dits conventuels et des bâtiments de l'infirmerie font l’objet d'une inscription par arrêté du , et les bâtiments composant l'abbaye, bâtiments dits conventuels, bâtiments de l'infirmerie, logis abbatial, pigeonnier font l’objet d’un classement par arrêté du [1].
Situation
L'abbaye Notre-Dame est située dans le département français de l'Ain sur la commune d'Ambronay, au centre du bourg. Située entre Savoie et Dauphiné, province qu'elle finira par intégrer, elle constituera pendant plusieurs siècles une abbaye défensive.
Histoire
Elle fut originellement fondée à la fin du VIIIe siècle (en 797 selon le Gallia Christiana) par Saint Barnard, officier de Charlemagne. Par privilège papal, elle jouit d'une totale souveraineté, ne dépendant que du Vatican.
En 1282[2], l'abbé Jean Ier de La Baume place l'abbaye sous la protection du comte Philippe Ier de Savoie alors qu'elle était jusque-là libre de toute suzeraineté. Les revenus sont alors partagés entre l'abbé et le comte de Savoie qui fortifie la ville et en assure la défense.
En 1305, de fin août au [3], l'abbaye est assiégée par de nombreux soldats dauphinois et des troupes envoyées par l'archevêque de Lyon, Louis de Villars.
À la Révolution française en 1789, avec la mise à disposition de la nation des biens du clergé, l’abbatiale accueille les offices paroissiaux. L'église paroissiale Saint-Nicolas qui se trouvait sur l'actuel parvis, est peu à peu complètement détruite. Au plus fort du mouvement, elle est transformée en Temple de la Raison pour redevenir l’église que l’on connaît actuellement. Au fil du temps, les bâtiments conventuels connaissent de nouvelles destinations liées aux événements, grange, prison, école, bâtiment de garnison, logements sociaux, etc.
En 1889, le classement de l'église Notre-Dame aux monuments historiques amorce une politique de protection et de restauration qui prendra véritablement son essor après la Seconde Guerre mondiale. En 1980, l’association Art et Musique crée le festival d’Ambronay qui se tient chaque année en octobre et novembre autour de la diffusion puis de la production de concerts de musique ancienne et baroque. Le répertoire baroque, alors en pleine redécouverte, révèle les riches attraits acoustiques de l’abbatiale et en fait sa réputation. Labellisée Centre culturel de rencontre depuis 2003, l'abbaye d'Ambronay est devenu un lieu de concerts, de conférences et d'expositions.
En 2008 le conseil général, propriétaire d’une partie du site, lance une campagne de travaux de restauration en trois phases. Dans le cadre du contrat de projets État-région 2007-2013, l’État et la région Rhône-Alpes accompagnent la réalisation de ces travaux, notamment de la phase 1 (restauration de l’aile sud, du retour et de la tour des archives). Ces travaux permettront au site de bénéficier d’espaces d’accueil, de travail, d’hébergement et de restauration pour le centre culturel de rencontre. Ce programme est soutenu notamment par la Fondation du Crédit agricole - Pays de France.
Description
D'architecture gothique, elle présente des parties des Xe siècle, XIIIe siècle et XVe siècle.
Elle est composée de l'église abbatiale Notre-Dame d'Ambronay et d'un ensemble de bâtiments entourant un cloître à deux niveaux. Elle est dotée de deux tours, originellement fortifiées[4] : la tour des archives et la tour Dauphine. Depuis 2003, elle est occupée par le centre culturel de rencontre d'Ambronay qui organise notamment le festival d'Ambronay. L'abbatiale qui constitue l'église paroissiale est donc toujours utilisée à des fins religieuses.
- L'abbatiale.
- Vue du cloître.
- Tour d'enceinte transformée en colombier au XVIIe siècle.
- Tour des archives.
- Détail du plafond peint de l'escalier monumental.
Notes et références
- « Abbaye (ancienne) », notice no PA00116291, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Alain Kersuzan, Défendre la Bresse et le Bugey - Les châteaux savoyards dans la guerre contre le Dauphiné (1282 - 1355), collection d'histoire et d'archéologie médiévales, Presses universitaires de Lyon, Lyon, 2005, (ISBN 272970762X), p. 30.
- Alain Kersuzan, op. cit., p. 48.
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN 2-86535-070-3, OCLC 1078727877), p. 30.
Bibliographie
- Simone de Saint-Exupéry, Histoire de l'abbaye bénédictine d'Ambronay, des origines à la Révolution, 1928.
Voir aussi
Liens externes
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