Abbaye Notre-Dame du Verger de Oisy-le-Verger
L'Abbaye Notre-Dame du Verger (Ecclesia B. Marie de Vigulto), est une ancienne abbaye de religieuses de l'ordre cistercien fondée à Oisy-le-Verger, dans une zone humide de la vallée de la Sensée, vers 1225.
Pour les articles homonymes, voir Abbaye Notre-Dame.
Notre-Dame du Verger | ||
Diocèse | Cambrai | |
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Patronage | Notre-Dame | |
Fondation | ~1225 | |
Abbaye-mère | Abbaye Sainte-Colombe de Blendecques | |
Période ou style | ||
Coordonnées | 50° 15′ 39″ nord, 3° 08′ 26″ est | |
Pays | France | |
Région | Hauts-de-France | |
Département | Pas-de-Calais | |
commune | Oisy-le-Verger | |
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
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Histoire
Jean de Montmirail et son épouse Isabeau ou Isabelle de Blois, fille de Thibaut V et de la princesse Alix de France, fonde l'abbaye (Abbatia de Magno Campo, in marisco de Oysi, que Virgultum Beate Marie dicitur) vers 1220-1225[1]. Son cousin Bauduin d'Aubencheul et Oda, son épouse, donne à l'abbaye le bois de Vénerolles à Aubencheul entre la terre de Maurestor et le chemin de Villers et le buiron du moulin de Palluel. Elle est bâtie dans le marais, deux rivières, l'Agache ou l'Hyrondèle, qui fait tourner le moulin qui est à l'intérieur du monastère, du côté d'Oisy, et la Sensée, font la clôture de l'abbaye[2]. Les premières religieuses viennent de l'abbaye Sainte-Colombe de Blendecques, 40 religieuses de chœur et 16 sœurs converses.[1].
En 1614, la justice de Oisy fait bruler vives des religieuses du Verger sous prétexte de commerce avec le démon[3].
En 1641, les religieuses se réfugient dans leur refuge de paix ou Metz à Douai, leur couvent est pillé 80 fois[4].
Le , l'abbaye est forcée et doit livrer trois cent razières de grain.
Le , l'Assemblée constituante prononce l'abolition des vœux monastiques et la suppression des congrégations religieuses. L'abbaye est fermée. Les moniales quittent leur couvent vers la fin de l'année. L’inventaire de ses biens est dressé. L'abbaye est mise en vente, comme bien national, en 1791.
Abbesses
Les abbesses sont appelées Madame.
Liste d'après Hugues Du Tems[5] et Louis Boniface[6] :
- ~1227 : Élisabeth, moniale de Blandecques, première abbesse.
- Élisabeth d’Aubigny, seconde abbesse.
- Marie I de Beaumetz, fille de Gilles II de Beaumetz
- ~1241 : Joye ou Joie de Belloeil
- ~1244 : Elizabeth ou Isabelle de Douai, fille du châtelain de Douai, Gauthier (Wautier) III de Douai et d’Agnès de Beaumetz[Note 1]
- Marguerite de Couchy ou Coucy
- Agnès de Vaulx
- Philippa I de Villers
- ~1298 : Marie II d'Estrée
- Marie III de Montigny
- ~1400 : Marie d'Arras, sœur de Jacques d'Arras[7]
- Jeanne I de Villers
- Jeanne II de Vertaing
- Philippa II
- Jeanne III de Mondescourt ou de Montrecourt
- Jacquette ou Jacoba I Lemoine ou Lesmoine
- Ide
- Sainte
- Aleyde ou Alix de Griboval
- Marie IV de Cerf ou Le Cerf
- Catherine I de Griboval
- Jacquette ou Jacoba II de Rouveroy
- Catherine II de Granges
- ~1545 : Barbe ou Barbara de Rocourt, 22e abbesse
- Charlotte de Rocourt
- 1548-1577 : Jeanne IV de Maugré
- Hiéronyme de Saint-Amand, pendant quarante ans
- 1588 : Marie de Haynin[8]
- Catherine III de la Chapelle
- ~1620 : Catherine IV de Bassecourt
- Anne Serrurier
- ~1658 : Magdeleine ou Madeleine de Bassecourt
- 1681 :Françoise de Franeau ou Frandeau ou Fraisneaux
- 1697-1711 : Aldegonde du Pret
- 1716-1726 : Florence Werbier ou Verbier ou Verbiest, prieure, puis coadjutrice en 1716
- 1762 : Victoire Lanciarre ou Lansiarre
Reliquaire
Patrimoine foncier
En 1233, les abbesses du Verger deviennent Dames seigneuriales de Scurvilers et d'Aubencheul, par la donation de Bauduin d'Aubencheul et d'Oda, son épouse[6]. Elle possédait encore des terres à Aubencheul au moment de la révolution.
Le fief du petit Longâtre appartenait à l'abbaye, consistant en un droit de champart ou de soyeté à prendre sur le terroir de Sauchy-Gauchie, Rumaucourt et environs[10].
Références et notes
Notes
- Isabelle de Douai et Élisabeth d’Aubigny pourraient être la même personne source Gerzaguet Jean-Pierre, « Le nécrologe de l'abbaye de moniales cisterciennes de Notre-Dame des Prés à Douai (fin XIIIe-début XIVe siècle) : présentation et commentaire », Revue du Nord, nos 391-392, , p. 815-831 (lire en ligne, consulté le ).
Références
- Souvenirs de la Flandre-wallonne, 1872 sur Gallica
- L. Boniface, Notice historique sur Aubencheul-aux-Bois, Montécouvez, Le Bois-Maillard, Pienne et La Vieuville, 1842 sur Gallica
- Alain Lottin, Être et croire à Lille et en Flandre, XVIe - XVIIIe siècle. Recueil d’études, Arras, Artois Presses Université, 2000, pp. 315-340. (Collection «Histoire» (Arras, France))
- Louis Boniface 1859, p. 76.
- Hugues Du Tems Le Clergé de France, ou Tableau historique et chronologique des archevêques, évêques, abbés, abbesses et chefs des chapitres principaux du royaume, depuis la fondation des églises jusqu'à nos jours tome 4
- Louis Boniface 1859, p. 74.
- Souvenirs de la Flandre-wallonne : recherches historiques et choix de documents relatifs à Douai et à la province, 1876 lire en ligne sur Gallica
- Nobiliaire universel de France, ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume. T. 19 lire en ligne sur Gallica
- Guérout Jean, Le reliquaire de la Sainte Épine des dames augustines d'Arras, In: Bulletin Monumental, tome 121, n°4, année 1963. pp. 375-376
- Rapports et délibérations / Département du Pas-de-Calais, Conseil général, août 1909 sur Gallica
Voir aussi
Bibliographie
- Gallia Christiana, tome III
- L'abbé Lamort, Oisy. — Ses seigneurs. — L'abbaye du Verger.
- Louis Boniface, Notice sur Aubencheul-aux-Bois : et les hameaux voisins, Cambrai, Impr. de A. Régnier-Farez, , 120 p. (lire en ligne), p. 74. .
- B. Delmaire, Le premier siècle de l’abbaye cistercienne du Verger (à Oisy-le-Verger) d’après ses chartes, Bulletin de la commission départementale d’histoire et d’archéologie du Pas-de-Calais, t. 26, 2008, p. 3-50.
Liens externes
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