Abbaye de Montigny-lès-Vesoul

L'abbaye de Montigny-lès-Vesoul dite aussi « abbaye des dames nobles » est une abbaye de clarisses urbanistes, fondée en 1286 à Montigny-lès-Vesoul dans la Haute-Saône. Les bâtiments actuels datent essentiellement du XVIIIe siècle.

Abbaye de clarisses-urbanistes de Montigny-lès-Vesoul
Présentation
Destination initiale
Abbaye
Destination actuelle
Logements privés
Construction
1286 - XVIIIe siècle
Propriétaire
Département et personnes privées
Patrimonialité
Localisation
Pays
Région
Département
Commune
Adresse
Le Village
Coordonnées
47° 38′ 21″ N, 6° 04′ 25″ E
Localisation sur la carte de Franche-Comté
Localisation sur la carte de France

Histoire

Héloïse de Joinville, sœur de Jean de Joinville et veuve de Jean de Faucogney songe à installer une abbaye de femmes à Montigny depuis 1265. L'abbaye des Dames nobles est finalement fondée en 1286 au lieu-dit « champ de Blacon » et dotée de biens et dîmes à Montigny, Chariez, Montsote et à la Grange-du-Bois[1].

Élément décoratif de l'église, reprise au XVIe siècle, avec l'inscription « O mater Dei, memento mei. 1556 / Claude de Vesoulz, humble habesse de ceans »

Les religieuses vivent dans des maisons particulières situées à proximité de la chapelle et ne se réunissent que pour les exercice de piété. Longtemps, il suffit que les religieuses soient nobles du côté paternel. Un nouveau règlement est cependant édicté par Louis XV en 1731, demandant quatre quartiers, des côtés paternels et maternels[2].

La profession ne peut être faite qu'à l'âge de 15 ans et la dot est de 1333 livres 6 sous 8 deniers (soit 2000 francs de Bourgogne). Elles portent un habit noir avec une ceinture blanche. Elles portent à partir de 1740 le titre de chanoinesses et doivent être 18 plus des surnuméraires. Elles sont 32 en 1789[2].

Les bâtiments sont détruits à plusieurs reprises à l'époque moderne, notamment par les Routiers en 1356 puis par les Écorcheurs en 1437, les seigneurs alentour profitant pour usurper leurs biens. Tremblecourt l'incendie encore en 1595 puis les religieuses doivent l'abandonner pendant la guerre de Trente Ans (1636-1648). L'abbaye brûle une nouvelle fois en 1686. Les bâtiments sont reconstruits au XVIIIe siècle. L'église est bâtie par Jean-François Tripard en 1725-1729 et le quartier abbatial repris en 1769 par l'architecte Jean-Charles Colombot[3].

L'abbaye est vendue comme bien national à la Révolution française.

L'abbaye, y compris le clos et les anciens communs du quartier abbatial fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [4]. Puis l'ensemble des maisons canoniales subsistantes de l'abbaye, y compris le cas échéant leur jardin ; église abbatiale ; quartier abbatial ; cour, y compris les murs de soutènement sur la rue au sud, et jardin en contrebas de l'entrée ouest fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [4].

Galerie

Sources

  1. Nouveau dictionnaire des communes, vol. 4, Vesoul : SALSA, 1972, p. 188
  2. Nouveau dictionnaire des communes, vol. 4, Vesoul : SALSA, 1972, p. 189
  3. Nouveau dictionnaire des communes, vol. 4, Vesoul : SALSA, 1972, p. 190
  4. Notice no PA00102230, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi

Articles connexes

Liens internes

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