Abbaye de Saint-Florent-le-Vieil

L'abbaye de Saint-Florent-le-Vieil ou abbaye de Saint-Florent du Mont-Glonne est une abbaye bénédictine située à Saint-Florent-le-Vieil, en France, dépendant du diocèse d'Angers[1] devenue aujourd'hui un lieu culturel.

Abbaye de Saint-Florent-le-Vieil

Vue de l'église abbatiale de Saint-Florent-le-Vieil
Présentation
Culte Catholicisme
Type Abbaye
Rattachement Ordre de Saint-Benoît
Début de la construction VIIIe siècle
Protection  Inscrit MH (1952, Sacristie)
 Classé MH (1974, Portail)
 Inscrit MH (1993, Cloître)
 Classé MH (1999, église (édifice))[1]
Géographie
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Maine-et-Loire
Ville Saint-Florent-le-Vieil
Coordonnées 47° 21′ 47″ nord, 1° 01′ 04″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : France

Localisation

L'abbaye est située dans le département français de Maine-et-Loire, sur la commune de Saint-Florent-le-Vieil.

Historique

Moyen Âge

Au IVe siècle, l'ermite Florent d'Anjou s'établit au Mont Glonne, nom donné au promontoire. Avec l'aide de ses disciples, il y fonde une église. Une église monacale est fondée à la fin du VIIe siècle, qui est par la suite dédiée à Saint-Sauveur. À la fin du VIIIe siècle, sous l'abbé Abaldus, commence à s'organiser autour d'une règle une communauté religieuse[2]. Charlemagne fait reconstruire le monastère, en le dotant de « marbre et d'une admirable architecture ». Il lui remet également une vase dit du Saint Graal. Louis le Pieux fait revenir des moines d'Italie et les installe au monastère pour y installer la règle bénédictine[3].

Alors que la richesse du monastère est vantée par les chroniqueurs, le territoire se retrouve au centre des tensions entre Francs et Bretons. En 849, Nominoë traverse la Loire et assiège le monastère qui est partiellement détruit. Il est par la suite reconstruit avec l'aide de Charles le Chauve et de Nominoë. L'arrivée des vikings au milieu du IXe siècle s'avère funeste. Vers juin ou , ils pillent et brûlent le monastère, et établissent leur port et camp fortifié sur l'Île Batailleuse. De cette base, ils peuvent alors remonter la Loire et ses affluents, jusqu'à Poitiers. Ils prennent Angers à plusieurs reprises avant d'en être chassés par Charles le Chauve en 873. Ils ne sont expulsés que vers 936-937, par le comte de Nantes Alain Barbetorte[3].

Face aux vikings, les moines s'enfuient avec leurs reliques. Ils reviennent une première fois vers 860 avant de s'enfuir à nouveau à Saint-Savin en 865, puis à Saint-Gondon entre 866 et 881. Ils résident également un temps à Tournus. Au lieu de revenir au Mont Glonne, la communauté de Saint-Florent se reconstitue près du château de Saumur et fonde Saint-Florent-de-Saumur, ou Saint-Florent-le-Jeune. L'ancien monastère du Mont Glonne devient alors Saint-Florent-le-Vieux et est transformé en prieuré, bien que gardant le vocable d'abbaye. À la suite de l'incendie en 1025 de Saint-Florent-de-Saumur lors de la prise de la ville par Foulques Nerra, l'abbé Frédéric et huit autres religieux se réfugient à Saint-Florent-le-Vieil. De retour près de Saumur, il y revient en 1036 pour dédier la nouvelle église[3].

Le successeur de Foulques Nerra, Geoffroy Martel, fait fortifier l'abbaye et le bourg attenant par une enceinte, en confiant la garde de la place aux moines. Geoffroy III confirme le droit des moines, sous condition de ne pas remettre la place à un tiers. En 1130, Geoffroy Plantagenêt s'engage à ne pas établir de communes sur le territoire de l'abbaye[3].

L'abbatiale sur son emplacement actuel est édifiée au XIVe siècle[1].

Époque moderne et contemporaine

L'abbaye est endommagée lors des Guerres de religion. Au XVIIe siècle, l'abbaye passe sous le contrôle de la Congrégation de Saint-Maur qui reconstruit la totalité du monastère et une partie de l'abbatiale. La reconstruction respecte « les principes mauristes de commodité, solidité et sobriété »[1].

Lors de la Guerre de Vendée, l'église abbatiale de Saint-Florent est transformée en prison où sont enfermés des milliers de Vendéens, y compris les femmes et les enfants. La plupart de ces prisonniers, dont la moitié de femmes et d'enfants, seront exécutés sommairement par les soldats républicains lors des fusillades du Marillais[4]. Après la Révolution, le monastère est vendu en trois lots[1].

En 1890, l'architecte Alfred Tessier restitue l'ancien chœur à deux niveaux. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1952, classé en 1974, inscrit en 1993 et classé en 1999[1].

Aujourd'hui, l'abbaye est un lieu de manifestations culturelles et d'expositions d'art contemporain.

Abbés

Prieurés, Donations

Références

  1. « Ancienne abbaye », notice no PA00109258, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Port 1996, p. 62
  3. Port 1996, p. 63
  4. Nicolas Delahaye et Pierre-Marie Gaborit, Les 12 Colonnes infernales de Turreau, p.142-143.

Annexes

Bibliographie

  • Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : S-Z, t. 4, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (BNF 35857376)

Articles connexes

Liens externes

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