Abdelwahab Abdallah
Abdelwahab Abdallah (arabe : عبد الوهاب عبد الله), né le à Monastir, est un homme politique tunisien.
Abdelwahab Abdallah | |
Abdelwahab Abdallah en 2009. | |
Fonctions | |
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Ministre tunisien des Affaires étrangères | |
– | |
Président | Zine el-Abidine Ben Ali |
Premier ministre | Mohamed Ghannouchi |
Gouvernement | Ghannouchi I |
Prédécesseur | Abdelbaki Hermassi |
Successeur | Kamel Morjane |
Ministre tunisien de l'Information | |
– | |
Président | Habib Bourguiba Zine el-Abidine Ben Ali |
Premier ministre | Rachid Sfar Zine el-Abidine Ben Ali Hédi Baccouche |
Gouvernement | Sfar Ben Ali Baccouche I et II |
Prédécesseur | Abderrazak Kéfi |
Successeur | Abdelmalek Laârif |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Monastir |
Nationalité | tunisienne |
Parti politique | Parti socialiste destourien puis Rassemblement constitutionnel démocratique |
Conjoint | Alya Abdallah |
Diplômé de | Université de Caen (droit public et science politique) |
Profession | Homme politique |
Biographie
Formation
Il poursuit ses études primaires à Sbeïtla et secondaires au lycée de garçons de Sousse et au lycée Alaoui de Tunis. Au terme de ses études, il est licencié en droit public et en science politique et diplômé de la faculté de droit de l'université de Caen (France). Il est également titulaire d'un diplôme de l'Institut de gestion des entreprises, d'un diplôme des hautes études en droit public de l'université de Caen et d'un diplôme des hautes études en sciences politiques (doctorat de troisième cycle en droit de l'université de Paris)[1].
Homme de presse et conseiller
Au début de sa carrière professionnelle, Abdallah enseigne à la faculté de droit de l'université de Caen, puis, à partir de 1971, à l'Institut supérieur de gestion de Tunis, à la faculté de droit de Tunis et à l'Institut de presse et des sciences de l'information de Tunis. Il est par la suite nommé au cabinet du ministre de l'Éducation nationale, conseiller juridique au même département et attaché au cabinet du président de la République avant d'occuper le poste de chef de cabinet du ministre-directeur du cabinet présidentiel[1]. Au ministère de la Culture, il assume les fonctions de chef de cabinet du ministre avant d'occuper ces mêmes fonctions au ministère de l'Information. En novembre 1979, Abdallah est nommé président-directeur général de la Société nouvelle d'impression, de presse et d'édition et directeur du quotidien La Presse de Tunisie[1]. Le , il prend la tête de l'agence de presse officielle Tunis Afrique Presse.
Ministre
Ministre de l'Information à partir du , dans les gouvernements de Rachid Sfar, Zine el-Abidine Ben Ali et Hédi Baccouche, Abdallah est élu député en sur la liste de la circonscription de Monastir[1]. En juillet de la même année, il est désigné membre du comité central du Rassemblement constitutionnel démocratique ; il devient aussi membre de son bureau politique le .
Nommé ambassadeur au Royaume-Uni et en Irlande en octobre 1988[1], il devient le ministre-conseiller et porte-parole du président de la République[1]. En novembre 2003, il cède cette dernière attribution à un autre conseiller du chef de l'État, Abdelaziz Ben Dhia, mais demeure ministre-conseiller auprès du président de la République chargé du département des affaires politiques et régionales jusqu'à sa nomination, le , à la tête du ministère des Affaires étrangères[1]. Il laisse ce portefeuille à l'occasion du remaniement du pour être nommé le 18 janvier comme ministre-conseiller auprès du président de la République chargé des Affaires politiques. À la suite de la révolution tunisienne de 2011 qui renverse le président Ben Ali, il est radié de l'ancien parti présidentiel le 18 janvier, placé en résidence surveillée[2] puis arrêté le 12 mars[3].
Le 9 février, 24 avocats déposent plainte contre dix responsables de l'ancien régime du fait de leurs responsabilités au sein du RCD. Les personnes objets de la plainte sont Mohamed Ghariani, Abdallah Kallel, Ridha Chalghoum, Abderrahim Zouari, Zouheir M'dhaffer, Chédli Neffati, Abdelaziz Ben Dhia, Hamed Karoui, Kamel Morjane et tous ceux qui seraient révélés par l'enquête[4],[5]. Une instruction est ouverte à leur encontre, auprès du Tribunal de première instance de Tunis, pour des charges liées à leurs activités et leurs responsabilités partisanes : détournement et extorsion de fonds, malversation, spoliation et abus de pouvoir ayant porté préjudice à l'administration[4],[5].
Le procureur de la République demande le 21 février l'émission des mandats judiciaires nécessaires et charge le premier juge d'instruction, Mondher Ben Jâafer, de l'enquête[5],[4]. Le , la chambre d'accusation auprès du tribunal de première instance de Tunis innocente Abdallah dans cette affaire mais il demeure en détention préventive pour une autre affaire[6]. Le , il est finalement libéré dans cette seconde affaire après un total de plus de 25 mois de détention préventive[7].
Vie privée
Il est marié à Alya Abdallah, présidente-directrice générale de la Banque de Tunisie du à la révolution tunisienne de 2011, à l'issue de laquelle elle est déchue de son poste. Précédemment, elle est aussi présidente du conseil d'administration de l'Union internationale de banques (UIB) et membre du directoire de la Société tunisienne de banque.
Références
- « Remaniement partiel du gouvernement », La Presse de Tunisie, 18 août 2005
- « Ben Dhia, Kallel et Abdallah sous résidence surveillée », Tunis Afrique Presse, 23 janvier 2011
- « Tunisie : les trois Abdallah sous les verrous », Babnet, 13 mars 2011
- « 25 avocats portent plainte contre plusieurs figures du RCD », Cap Bon en mouvement, 10 février 2011
- « Tunisie. Procès des collaborateurs de Ben Ali : à qui le tour ? », Kapitalis, 11 mars 2011
- « Tunisie - Libération de Abdelwaheb Abdallah dans l'affaire du RCD seulement », Business News, 23 mai 2012
- « Procès Sami Fehri : L’injustice portée à son paroxysme », Business News, 12 juillet 2013
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