Abus sexuels dans la communauté Saint-Jean
Les abus sexuels dans la communauté Saint-Jean désignent les sévices sexuels commis au sein de cette institution par certains de ses clercs et agents pastoraux.
Le fondateur de la communauté Saint-Jean, Marie-Dominique Philippe, fait l'objet d'accusations de dérive sectaire et d'abus sexuels. Plusieurs membres de la communauté Saint-Jean sont reconnus coupables d'agressions sexuelles dont des viols sur adultes, mineurs ou personnes fragiles. Ces derniers justifient bien souvent leurs actes, contraires à l'ordre moral commun, en invoquant le concept de l'« amour d'amitié ». Celui-ci est banni en 2016 après l'intervention du Vatican; José Rodríguez Carballo évoque des « actes pédophiles pour quelques-uns, conduites gravement contraire à la chasteté pour d'autres plus nombreux, actes homosexuels, imprudences graves et abus de jeunes femmes vis-à-vis desquelles ils était en situation de responsabilité ».
Contexte
La communauté Saint-Jean regroupe trois congrégations religieuses : les frères de Saint-Jean, les sœurs apostoliques de Saint-Jean et les sœurs contemplatives de Saint-Jean, ainsi que des oblats (laïcs qui suivent cette spiritualité). Ces communautés, bien que séparées et indépendantes dans leur fonctionnement, partagent une histoire et une spiritualité communes. Elles furent fondées par Marie-Dominique Philippe (1912-2006) en 1975 pour les frères, 1982 pour les sœurs contemplatives et 1984 pour les sœurs apostoliques.
Communauté de l'Eau vive
En 1946, le prêtre catholique Thomas Philippe fonde un centre international de spiritualité et de culture chrétienne à Soisy-sur-Seine. La communauté de l'Eau vive connaît un rapide succès. Toutefois en 1951, deux femmes, une laïque et une novice, portent plaintes pour abus sexuels dans le cadre d'un accompagnement spirituel. Quatre membres de la famille Philippe sont alors sanctionnés par le Saint-Office dont le frère de Thomas Philippe, Marie-Dominique Philippe lui-même fondateur de la communauté Saint-Jean quelques années plus tard[1],[2]. Ce dernier fait l'objet, en 1956, d'une enquête sub secreto, pour complicité avec son frère Thomas Philippe et est condamné en 1957 à l'interdiction de confesser, de séjourner et de prêcher dans des couvents féminins et enfin d'enseigner la spiritualité. Cette sanction est levée en 1959[3].
L'« amour d'amitié »
Le concept de l'« amour d'amitié » entretient l'ambiguïté entre les relations spirituelle et charnelle, il est au centre du fonctionnement de la communauté Saint-Jean. Dès 1996, l'évêque Raymond Séguy reçoit des témoignages d'agissements abusifs au sein de la communauté. En 2000, il adresse une monition canonique en évoquant notamment les problèmes de chasteté et met en garde les frères de Saint-Jean concernant les « théories mystico-gélatineuses sur l'amour d'amité »[4]. Seize ans plus tard, en 2016, ce concept est banni après l'intervention du Vatican[5].
François Xavier Cazali, nouveau prieur général de la communauté Saint-Jean élu en 2019, considère que 80% des abus sexuels se produisent lors de la relation d’accompagnement spirituel. Certains agresseurs sexuels tentent d'expliquer leurs comportements en utilisant « l’expression spirituelle de l’amour d’amitié qui unit le père spirituel à la personne qu’il dirige »[6].
L'« amour d'amitié », vécu par certaines « âmes contemplatives » élues, se traduit par des gestes de « tendresse » illimités tant qu'il n'y a pas de pénétration. Et quand il existe un dérapage, il faut considérer la pensée, si celle-ci est pure, le péché n'existe pas. L'important c'est de montrer à la personne qu'elle est aimée de Dieu à travers la tendresse ainsi donnée. Le partenaire peut « se servir de son ami selon son bon plaisir [...] et tout lui demander. » Ces « âmes contemplatives » se trouvent de fait au-dessus de la loi commune mais cette relation « amour d'amitié » doit rester secrète car incomprise des non initiés[7].
La journaliste Céline Hoyeau a rencontré un membre de la communauté Saint-Jean abusé par son professeur Marie-Dominique Goutierre[alpha 1], responsable des études de philosophie. Ce dernier l'a agressé sexuellement pendant trois ans avant qu'il s'échappe de son emprise. Marie Dominique Goutierre obtenait des fellations en utilisant le concept d'« amour d'amitié » et s'autojustifiait en ces termes : « Ce qui autorise ces gestes, c’est l’amour qui nous unit, et c’est pourquoi personne ne peut comprendre ce que nous vivons ». Quand la victime demande de l'aide à Marie-Dominique Philippe celui-ci ne condamne pas les agressions sexuelles et entretien la confusion entre la sexualité, l'amour et l'amitié[8],[9].
Pour Stéphane Joulain, père blanc et psychothérapeute, l'agresseur sexuel cherche « à réconcilier l'abus et sa foi »[10]. La philosophe Aline Lizotte rappelle que Marie-Dominique Philippe se présente comme « un grand métaphysicien, un nouveau commentateur d’Aristote », par ailleurs ses études s'appuient sur une très grande érudition. Son concept d'« amour d’amitié » est « une valeur universelle qui purifie tout, qui sacralise tout, qui excuse tout, qui est le fondement même de la valeur de la personne, qui correspond à son appétit spirituel, qui est le fondement de son unité ». Elle cite cette phrase de Marie-Dominique Philippe « Aristote parle de l’amitié selon la vertu pour bien signifier que l’amitié dépasse la vertu. L’amitié […] est au-delà de la vertu, elle en est comme la fleur ». Or Aline Lizotte rappelle que pour Aristote l'amitié entre deux personnes ne peut pas exister comme un au-delà de la vertu. Marie-Dominique Philippe donne à son concept un statut de causalité universelle. S'appuyant sur cet « amour d'amitié » des membres de la communauté Saint-Jean ont transgressé l'ordre moral commun : « Tout était excusable, sinon louable, pourvu que l’amour vienne renforcer l’amitié spirituelle »[11].
En 2015, l'ancien évêque de Viviers, François Blondel est nommé commissaire pontifical par la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique pour établir un rapport sur les déviances dans la communauté Saint-Jean pendant 40 ans. Il envoie son rapport au Saint-Siège un an plus tard. En juillet 2016, José Rodríguez Carballo, Secrétaire de la Congrégation pour la Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique au Vatican, vient remettre la synthèse de cette étude. José Rodríguez Carballo remet en cause le concept de l'« amour d'amitié » en insistant sur « le scandale dans la conduite d'un nombre conséquent de frères ». Ainsi il évoque des « actes pédophiles pour quelques-uns, conduites gravement contraire à la chasteté pour d'autres plus nombreux, actes homosexuels, imprudences graves et abus de jeunes femmes vis-à-vis desquelles ils était en situation de responsabilité »[12].
Rôle de la hiérarchie
En 1996, l'ouvrage Les Naufragés de l'esprit critique notamment les évêques de France qui ont couvert des dérives sectaires aboutissant à des « fraternités-terreurs » [13].
En 2019, le pape François déclare : « Le pape Benoît XVI a eu le courage de dissoudre une congrégation féminine qui avait un certain niveau de problème parce que cet esclavage des femmes s’était installé, esclavage des femmes de la part des clercs et du fondateur. Parfois le fondateur prend la liberté, vide cette liberté à des sœurs et peut alors se produire ce genre de choses ». La congrégation évoquée par le pape est l’Institut des sœurs de Saint Jean et Saint Dominique[14].
Condamnations
Condamnation pénales
Depuis 1998, plusieurs prêtres de la communauté Saint-Jean ont été condamnés par des tribunaux français ou étrangers pour agressions sexuelles et/ou viols sur des majeurs ou des enfants :
- En 1998, un premier frère du prieuré de Murat (Cantal) est condamné à 24 mois de prison avec sursis pour agression sexuelle sur un jeune garçon de 15 ans[15].
- Le 2 juillet 2010, Denis Borel prêtre de Saint-Jean, du prieuré de Marchegg (Autriche), est condamné par un tribunal de Vienne à six mois de prison avec sursis et 2 000 euros d'amende après les plaintes de deux jeunes femmes. Il est renvoyé en France où son comportement ne s'améliore pas. Une procédure canonique est engagée mais son supérieur Thomas Joachim intervient considérant que ces agressions sexuelles étaient dues à un burn-out [16],[17].
- En 2012, Robert San Augustin Gomez (Luigi-Gonzaga pour la communauté Saint-Jean), de nationalité mexicaine, est condamné à deux reprises, d’abord le 14 février 2012 par le Tribunal correctionnel d’Angoulême à 18 mois de prison avec sursis pour plusieurs agressions sexuelles commises en mars et septembre 2009 sur un garçon de 12 ans, à Cognac et Richemont en Charente[18] ; puis de nouveau condamné le 12 novembre 2012 par le tribunal correctionnel de Mâcon à 25 mois de prison ferme pour l'agression sexuelle d'un lycéen de 17 ans, commise en mai 2011 à Cluny. À l'issue du dernier procès, l'évêque d'Angoulême Claude Dagens appelle la communauté de Saint-Jean à une introspection [19],[20].
- Jean-Dominique Lefèvre est condamné le 28 mai 2015 par la cour d’assises de Chalon-sur-Saône à 8 ans de prison ferme, pour des faits d'agressions sexuelles et de viols sur cinq fillettes et une adulte fragile psychologiquement (qui s’est ensuite suicidée), commis entre 1991 et 1999 en France et en Roumanie[21],[22]. Ce même frère est une nouvelle fois condamné le 24 novembre 2015 par le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay à quatorze mois de prison ferme pour attouchements sexuels sur une fillette de 6 ans en 1991, à la Chaise-Dieu[23].
- Régis Peillon (Jean-François Peillon ou Jean-François Régis pour la communauté Saint-Jean), doit quitter Abidjan en 2008 après avoir reconnu des actes de voyeurisme sur 10 à 15 jeunes garçons africains, il indique avoir « vérifié » si leurs organes sexuels sont bien développés. En 2010 ans il avoue des actes pédophiles sur ces enfants. Il ne sera jamais inquiété pour ces agressions en Côte d'Ivoire, les justices ivoirienne et française ne sont pas informées par les responsables de la communauté Saint-Jean[24]. Revenu en France, il récidive sur un adolescent en 2009 à Murat dans le Cantal et sur un adulte en septembre 2014 à Rimont dans la Saône-et-Loire, en l'occurrence un autre frère de Saint-Jean[25],[26]. À la suite de cette dernière agression, il est renvoyé en 2014 de la communauté et relevé de ses vœux en 2015[27]. À la demande de ses supérieurs, il se dénonce à la justice en 2015. Il est condamné en 2016 à un an de prison, avec sursis, pour agressions sexuelles[24].
- Christophe-Rémi Mazas, prêtre à Avignon, est poursuivi en 2019 pour agression sexuelle commise en 1999 envers un enfant. La prescription s'applique compte tenu de l'ancienneté des faits. Mais, lors de l'enquête, la police découvre sur son matériel informatique des images pédopornographiques. Il est condamné à 6 mois de prison avec sursis[28].
Condamnations canoniques
Les jugements canoniques ne sont pas publics et les condamnations sont donc souvent difficiles à établir, même si elles peuvent dans certains cas être confirmées publiquement par les autorités ecclésiastiques.
En 1957, Marie-Dominique Philippe est condamné par Rome pour avoir couvert les abus sexuels commis par son frère Thomas Philippe[29],[alpha 2].
Le 28 juin 2000, Raymond Séguy ,évêque du diocèse d’Autun, Chalon et Mâcon dont dépend la communauté Saint-Jean, adresse à celle-ci une monition canonique. Dans ce texte « préventivement punitif », l’évêque lance de sévères avertissements à la communauté Saint-Jean après avoir notamment constaté « des signes graves d'un certain essoufflement, désarroi, fatigues physiques ou morales, épuisements, conduites non conformes à la vie chrétienne ou religieuse, demandes de dispenses de vie commune, d'ex-claustrations, de sortie, de retour à l'état laïc, voire de nullités de professions ou d'ordinations pour contrainte morale, etc. ». Évoquant la chasteté, il met en garde les membres de la communauté concernant les « théories mystico-gélatineuses sur l'amour d'amité »[30],[31].
Marie-Dominique Goutierre est renvoyé de l’état clérical par un décret du 29 avril 2021 de la Congrégation pour la doctrine de la foi[32]. Il est l'objet de plusieurs plaintes pour agressions sexuelles de la part de frères et de sœurs de sa communauté Saint-Jean et d’une laïque sur une durée de 20 ans à partir des années 1990. Le Saint-Office indique qu'il absolvait ses victimes en confession après leurs rapports sexuels. C'est l'ancien maître des études considéré comme le « fils spirituel » de Marie-Dominique Philippe[33],[34].
Enquêtes
Marie-Dominique Philippe
En 2013, le prieur général de la communauté Saint-Jean, le frère Thomas Joachim, révèle officiellement et publiquement l'existence de « témoignages convergents et crédibles disant que Marie-Dominique Philippe a parfois posé des gestes contraires à la chasteté, sans union sexuelle, à l'égard de femmes adultes qu'il accompagnait »[35], [alpha 3]. Marie-Dominique Philippe a agressé sexuellement, au moins, une quinzaine de femmes à partir des années 1970 essentiellement des religieuses lors d'une confession ou d'un accompagnement spirituel[36].
Cette nouvelle « affaire »[37] ébranle considérablement la communauté Saint-Jean et annule[38] les premières démarches entamées par les Petits Gris en vue d'une béatification du père Philippe[39].
Par ailleurs, le chapitre général des frères de Saint-Jean tenu en avril 2013 est l’occasion d'adopter une motion intitulée « Épreuves et Espérance », admettant l’existence de graves abus sexuels de la part de frères ayant autorité de formation ainsi que d’autres frères. Le paragraphe no 9 de cette motion reconnaît que « des manquements à la chasteté avec des justifications doctrinales ont malheureusement concerné des frères. De tels manquements ont eu lieu entre des frères et des personnes adultes, notamment des personnes qu’ils accompagnaient ; et, dans le passé, entre des frères ayant autorité de formation et de jeunes frères[40]. »
En juin 2016, une ancienne religieuse carmélite révèle de nouvelles informations : elle affirme avoir été abusée sexuellement dans les années 1970 par le père Marie-Dominique Philippe. Son témoignage est publié par l'AVREF sur son site internet[41].
Procédures
En outre, le journal La Croix, dans son édition du 30 avril 2019, a révélé que trois autres frères de Saint-Jean faisaient l'objet en 2019 d'une mise en examen pour abus sexuels [29] .
Par ailleurs, d'autres frères de Saint-Jean ont fait l'objet de procédures judiciaires mais qui n'ont pu finalement aboutir pour divers motifs :
- En 2008, la communauté Saint-Jean de Genève, en Suisse, est secouée par une série de révélations d'affaires de mœurs impliquant un frère, responsable du prieuré de Genève. Deux femmes témoignent dans la presse des agressions sexuelles qu'elles auraient subies[42]. Les plaintes déposées par les deux femmes ne pourront finalement aboutir en justice en raison de la prescription des faits[43]. Par la suite, la Cour européenne des droits de l’Homme a condamné en 2014 la Confédération suisse à dédommager le frère au motif que dans son ordonnance de classement, le procureur n'avait pas à établir la réalité des faits, ce par quoi il n'avait pas respecté la présomption d'innocence et causé un tort moral au religieux, cette ordonnance ayant été rendue publique[44]. Dans une autre procédure, le tribunal des prud’hommes condamne l’évêché de Lausanne-Genève-Fribourg pour la gestion de l’affaire et le licenciement abusif et constate le manque de soutien apporté au frère[45].
- Le 28 juin 2012, un frère de Saint-Jean, devant passer devant une cour d’assises pour actes de pédophilie, se suicide dans sa voiture près d’Orléans[46].
- En décembre 2017, le quotidien La Nouvelle République révèle le cas de plusieurs agressions sexuelles qui auraient été commises dans les années 2000 sur quatre femmes par Marie-Olivier Rabany un prêtre de Saint-Jean, au prieuré de Saint-Quentin-sur-Indrois (Indre-et-Loire)[47],[48]. Toutefois, bien que ce prêtre ait reconnu des « gestes inappropriés », la procédure est finalement classée sans suite par le procureur « dans la mesure où les quatre victimes étaient majeures et qu’il a été estimé qu’il y avait eu influence mais pas contrainte »[49]. L'Église, quant à elle, a dans un premier temps condamné ce frère de Saint-Jean à se retirer de toute vie apostolique, avec l’interdiction « pour une durée indéterminée » d’exercer comme prêtre[49]. Il a été définitivement réduit à l'état laïc en janvier 2020, perdant son statut de prêtre[50].
Signalement
En juin 2019, Jean-Pierre Cattenoz, archevêque d’Avignon, signale au procureur des faits concernant Samuel Rouvillois, frère de Saint-Jean, affecté au prieuré de Saint Ruf d’Avignon. La communauté Saint-Jean précise qu’il s’agit de cas d’accompagnement de femmes majeures, et n'être informée d'aucune plainte pour abus sexuels[51].
Exfiltrations de prêtres
Lors de l'émission Cash Investigation située au Cameroun, diffusée le , en partenariat avec Mediapart, l'évêque Joseph Atanga doit s'expliquer sur une affaire de pédophilie au sein de l'une des paroisses de son diocèse (Bertoua), par un prêtre de la communauté Saint-Jean. En accord avec le prieur général de la communauté, Thomas Joachim, il aurait tenté de couvrir les responsables en exfiltrant les prêtres concernés, en leur évitant ainsi un procès[52],[53],[54].
Témoignage de Sophie Ducrey (2019)
À 16 ans, en 1989, Sophie Ducrey rencontre la communauté Saint-Jean. Ayant de fortes aspirations spirituelles, elle se confie à un prêtre de Saint-Jean qui va devenir son accompagnateur. Elle témoigne[55] dans son livre publié en 2019, Étouffée-Récit d’un abus spirituel et sexuel, de l’emprise psychologique dans laquelle elle est tombée, ainsi que des abus sexuels subis à partir de sa majorité[56].
Notes et références
Notes
- Marie-Dominique Goutierre est renvoyé de l’état clérical par un décret du 29 avril 2021 de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
- En 1956, à la suite d'une enquête canonique, Thomas Philippe est interdit de l'exercice de tout ministère sacerdotal et en particulier d'accompagnement spirituel.
- Le porte-parole de la communauté, Renaud-Marie, précise en outre que les cas se comptent entre cinq et dix, sans « union sexuelle » consommée, et n’ont pas donné lieu à des poursuites de nature judiciaire.
Références
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- « Enquête sur les frères Philippe : des années d’abus en toute impunité », sur La Croix, (consulté le )
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- AVREF 2021, p. 30
- Daphné Gastaldi, Mathieu Martinière et Mathieu Périsse.2017, p. 232 et 235
- « Les Frères de Saint-Jean face au choc des abus sexuel », sur Cathobel, (consulté le )
- Hoyeau 2021, p. 288, 289 et 290
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- Daphné Gastaldi, Mathieu Martinière et Mathieu Périsse.2017, p. 235
- « Cathos: le revers de la médaille charismatique. Un livre, « les Naufragés de l'Esprit », lève le voile sur les pratiques sectaires des communautés. », sur Libération, (consulté le )
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- « La face cachée des "Petits Gris" », Golias Magazine, n°105, novembre-décembre 2005, p. 49 (lire en ligne).
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- « Étouffée », sur Éditions Tallandier (consulté le ).
- Xavier Léger, « Livre témoignage de Sophie Ducrey », sur L'envers du décor (consulté le ).
À voir
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article..
- Céline Hoyeau, La Trahison des pères. Emprise et abus des fondateurs de communautés nouvelles., Groupe Bayard, , 352 p. (ISBN 978-2-2274-9870-9)
- AVREF, Le Livre noir de la communauté Saint-Jean, , 88 p.
- Marie-Laure Janssens, Le Silence de la vierge. Abus spirituels, dérives sectaires : une ancienne religieuse témoigne., Bayard, , 260 p.
- Daphné Gastaldi, Mathieu Martinière et Mathieu Périsse, Église, la mécanique du silence, Lattès, , 374 p. (ISBN 978-2-7096-5938-3)
Articles connexes
Liens externes
- Témoignage de Sophie Ducrey, une ancienne membre de la communauté Saint Jean
- Le livre noir de la communauté Saint-Jean publié par l'AVREF en janvier 2021.
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