Affaire Hemma Davy-Greedharry

L'affaire Hemma Davy-Greedharry est une affaire criminelle française dans laquelle Hemma Davy-Greedharry, 10 ans, a été enlevée le à Malakoff dans les Hauts-de-Seine. Son corps nu est trouvé, un peu plus d'une heure plus tard à Châtillon[1],[2],[3]. À ce jour, l'auteur de ce crime n'a pas été identifié.

Affaire Davy-Greedharry
Titre Affaire Hemma Davy-Greedharry
Fait reproché Homicide
Chefs d'accusation Enlèvement, viol et assassinat d'une mineure de moins de 15 ans
Pays France
Ville Malakoff, Châtillon
Date
Nombre de victimes 1 : Hemma Davy-Greedharry
Jugement
Statut Affaire non résolue

Biographie

Hemma Davy-Greedharry est née le 11 décembre 1976[1]. Les parents d'Hemma sont d'origine mauricienne, elle est l'une de leurs trois filles. Son nom est aussi écrit « Hema Greedharry » ou « Hemadevi Greedharry »[1],[3]. Sa mère s'appelle Leckranee[3]. La famille habite boulevard de Stalingrad à Malakoff dans les Hauts-de-Seine. Elle a de longs cheveux noirs[4]. Elle a l'habitude de sortir seule dans la ville.

Les faits et l'enquête

Le , la ville de Malakoff est en fête, pour l'inauguration des nouvelles installations du stade Marcel Cerdan.

Vers 15 h 15, Hemma se rend seule à la librairie du petit centre commercial du centre-ville, s'acheter une équerre[5]. Son père lui donne 10 francs pour son achat[4]. Le centre commercial n'est qu'à quelques centaines de mètres de chez elle. Hemma achète une équerre à la librairie. Sur le chemin du retour, elle est enlevée sur le boulevard de Stalingrad (RD62).

Vers 16 h 30, à Châtillon à l'intersection de la rue Jean Mermoz et la rue Guynemer, le cadavre d'Hemma est retrouvé nu, en flammes, allongé sur le dos, près d'un camping-car, garé à l'extrémité d'un parking bordé d'une haie, au centre d'une cité HLM. Sur le sol, près de son corps quatre allumettes sont trouvées, dont une non-consumée. Les vêtements d'Hemma ne seront pas retrouvés.

L'autopsie établit qu'elle a été violée et étranglée. Du sperme est prélevé dans son vagin. Du sang de groupe A+ est trouvé sous les ongles de ses mains. Cet élément ne semble pas déterminant pour les enquêteurs, car c'est le groupe sanguin d'Hemma. Le produit utilisé pour mettre le feu à son corps est essentiellement constitué de styrène, un produit peu courant, utilisé que dans certaines professions spécifiques.[3]

Sylvain Garant et Delphine des Villettes[6] sont les avocats de la famille Greedharry[1],[2].

Quelques semaines plus tard, les enquêteurs feront le rapprochement avec trois autres affaires dont le mode opératoire est similaire[5] :

Les enquêteurs envisagent l'existence d'un tueur en série pédophile sévissant en Île-de-France.

En , les enquêteurs examinent la culpabilité de Gérard Lebourg, qui sera condamné en pour l'enlèvement, le viol et l'assassinat de Delphine Boulay à Villerville en . Il est établi qu'il n'était pas présent en région parisienne en mai et [1].

En , les enquêteurs soupçonnent Robert Black qui possédait une propriété en Dordogne. Mais il n'était pas présent en région parisienne en mai et [3],[7],[8].

Le , le parquet de Nanterre rend une ordonnance de non-lieu pour le meurtre d'Hemma[4]. Le dossier d'instruction est classé et les scellés sont détruits.

Raymond Gouardo, mort en a séquestré, violé et torturé pendant 28 ans sa fille Lydia. Gouardo passionné par la boxe et admirateur de Marcel Cerdan, avait un ami qui habitait à Châtillon, à proximité de l'endroit où le corps d'Hemma a été retrouvé[1],[2]. En tant qu'imprimeur, Gouardo utilisait du styrène et son groupe sanguin était A+.

Malgré le temps passé, il est envisageable aujourd'hui d'exhumer le corps d'Hemma pour effectuer des prélèvements, afin d'y trouver de l'ADN de son assassin.

Références

  1. « L'affaire Sabine Dumont » le 7 mars 2010 dans Non élucidé sur France 2
  2. « Les meurtres du printemps 87 » le 31 juillet, 8 et 13 août 2014 dans Les faits Karl Zéro sur 13e rue, puis sur RMC Découverte, puis sur Crime District
  3. En 2002 dans Pièces à conviction sur France 3
  4. « Hemma, 10 ans, enlevée en plein centre-ville » Article de Valérie Brioux publié le 15 avril 2003 dans Le Parisien
  5. « Vingt ans après, le mystère des fillettes tuées reste entier » Article de Timothée Boutry publié le 2 juillet 2007 dans Le Parisien
  6. « Informations sur le cabinet d'avocats », sur www.societe.com (consulté le )
  7. (en)« Robert Black may have killed 16 children in his evil spree, says ex-cop » Article publié dans The Daily Mirror
  8. (en)« Sun investigation: Did sick serial killer paedo Robert Black kill EIGHTEEN girls? » Article publié le 14 janvier 2016 dans The Sun

Bibliographie

Documentaires télévisés

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Article connexe

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