Agence universitaire de la Francophonie

L’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) est un réseau mondial d'établissements d'enseignement supérieur et de recherche partiellement ou entièrement francophones. En 2020, ses 1 007 membres sont présents dans 119 pays[2],[3], ce qui fait d'elle la plus importante association d’universités au monde basée sur une langue commune[4],[5]. L'AUF est présente dans 40 pays[6] et son siège est situé sur le campus de l'université de Montréal. Depuis le , elle est dirigée par Slim Khalbous[7]. Le président en exercice est Sorin Cîmpeanu.

Pour les articles homonymes, voir AUF.

Agence universitaire
de la Francophonie
Situation
Région Monde
Création
(60 ans, 11 mois et 22 jours)
Type Association internationale d'établissements d'enseignement supérieur et de recherche et opérateur pour l'enseignement supérieur et la recherche du Sommet de la Francophonie.
Siège Montréal (Canada)
Coordonnées 45° 30′ 06″ N, 73° 37′ 12″ O
Langue Français
Budget 37 millions (2019)[1]
Organisation
Membres 1 007 établissements d’enseignement supérieur et de recherche (universités, grandes écoles, réseaux universitaires et centres de recherche scientifique) répartis dans 119 pays (2020)[2]
Président Sorin Cîmpeanu
Recteur Slim Khalbous
Secrétaire général Abderrahmane Rida
Personnes clés Jean-Marc Léger, 1er secrétaire général
Michel Guillou, 1er recteur
Organisations affiliées Francophonie

Site web www.auf.org

L'AUF est également l’opérateur pour l’enseignement supérieur et la recherche du Sommet de la francophonie. À ce titre, elle met en œuvre, dans son champ de compétences, les résolutions adoptées par la Conférence des chefs d’État et de gouvernement des pays ayant le français en partage.

Le , Sorin Cîmpeanu a été réélu Président de l’AUF[8].

Mission

Le site officiel de l'AUF décrit sa mission comme étant : « la promotion d'une francophonie universitaire solidaire engagée dans le développement »[9]. L'AUF précise cette mission en établissant des actions concrètes « dans le respect de la diversité des cultures et des langues, l’AUF promeut une francophonie universitaire solidaire engagée dans le développement économique, social et culturel des sociétés »[9].

Historique

Ancien logo.

En 1961 fut créée l'« Association des universités partiellement ou entièrement de langue française » (AUPELF), qui deviendra par la suite l'« AUPELF-UREF ». L'un des initiateurs de ce projet était le journaliste canadien Jean-Marc Léger, qui en fut la cheville ouvrière en tant que secrétaire général de 1961 à 1978[10].

Lors du Sommet de la francophonie de Dakar en 1989, les chefs d'État et de gouvernement ont décidé de faire de cette agence un opérateur direct du Sommet et de changer son appellation, dans la charte de la Francophonie, en Agence universitaire de la Francophonie.

Présidents

Recteurs

Secrétaires généraux

  • 1961 - 1978 : Jean-Marc Léger (Canada/Québec)
  • 1978 - 1987 : Maurice-Étienne Beutler (Suisse)
  • 2005 - 2009 : François Vignaux (France)
  • 2009 - 2014 : Wanda Diebolt (France)
  • 2014 - 2015 : Nelly Fesseau (France)
  • 2016 - 2019 : Jean-Pascal Bonhotal (France)
  • 2020 - en cours : Abderrahmane Rida (Maroc)[12]

Implantations dans le monde

L'Agence universitaire de la Francophonie dispose de plusieurs implantations dans le monde [13] :

  • Un rectorat et son siège à Montréal
  • Un rectorat et des services centraux à Paris
  • Dix directions régionales qui pilotent ses interventions sur le terrain :
Directions régionales de l'Agence universitaire de la Francophonie
Région Ville Pays
Afrique centrale et Afrique des Grands Lacs (ACGL) Yaoundé Cameroun (CM)
Afrique de l'Ouest (AO) Dakar Sénégal (SN)
Asie-Pacifique (AP) Hanoï Viêt Nam (VN)
Caraïbes (C) Port-au-Prince Haïti (HT)
Amérique (A) Montréal Canada (CA)
Europe centrale et orientale (ECO) Bucarest Roumanie (RO)
Europe de l'Ouest (EO) Bruxelles Belgique (BE)
Maghreb (M) Rabat Maroc (MA)
Moyen-Orient (MO) Beyrouth Liban (LB)
Océan Indien (OI) Antananarivo Madagascar (MG)

Instituts

L'AUF gère quatre instituts[14] :

Campus numériques francophones

Les Campus numériques francophones (CNF) ont été créés pour appuyer le développement des technologies de l'information et de la communication dans les universités du Sud.

Critiques

Dans le quotidien québécois Le Devoir en 2013, le vice-recteur et professeur de l'époque, Pierre Noreau signale ses inquiétudes quant à la publication massive de la recherche en langue anglaise au détriment du français[15].

En effet une enquête présentée par Jennifer Dion, Le défi de former une relève scientifique d’expression française : l’usage du français et de l’anglais dans la formation universitaire aux cycles supérieurs au Québec, évoque l'hégémonie de la langue anglaise dans les publications scientifiques notamment dans les secteurs du génie, de l'administration et des sciences de la santé[16].

Pierre Noreau explique que dans les domaines des sciences sociales l'utilisation de la langue implique des enjeux différents[15] : « on n’a pas de langage universel, comme en mathématique, par exemple. Par conséquent, le fait d’écrire dans une langue ou dans une autre, ça a un impact direct sur le contenu même. Il y a une plus grande compénétration des dimensions linguistiques et des modes d’expression de la pensée. Dans ces secteurs-là, on ne peut tenir compte de la production scientifique sans tenir compte du caractère linguistique[15]

Pierre Noreau évoque également la problématique de l’accessibilité et de la diffusion des publications scientifiques en langue française : « le milieu francophone de la recherche ne bénéficie pas d’un système d’indexation systématique des publications scientifiques[15]», contrairement au milieu anglo-saxon.

Il souligne en terminant que la solution pourrait résider dans la publications des recherches avec l'aide des éditions numériques contrairement aux éditeurs traditionnels, qui selon lui, sont moins sensibles à la problématique[15].

Voir aussi

Bibliographie

Matthieu Gillabert, "La création de l’AUPELF et la conception de l’université post-impériale dans l’espace francophone africain", in Relations internationales, no 189, 2022, pp. 31-50[17].

Notes et références

  1. http://www.auf.org/auf/en-bref/budget/
  2. « Nos membres - AUF », sur auf.org (consulté le ).
  3. « Nouveaux membres en mai 2020 », sur auf.org (consulté le )
  4. http://www.senat.fr/rap/a14-112-1/a14-112-12.html « plus importante association d'universités au monde »
  5. http://ngo-db.unesco.org/s/or/fr
  6. Jean-philippe Mignaton, « UPEC - Agence universitaire de la Francophonie (AUF) », sur www.u-pec.fr (consulté le )
  7. « Slim Khalbous succède à Jean-Paul de Gaudemar à la tête de l’Agence universitaire de la Francophonie - AUF », sur auf.org (consulté le ).
  8. « Sorin Cîmpeanu réélu Président de l'AUF », sur AUF (consulté le )
  9. « Qui nous sommes - AUF », AUF, (lire en ligne, consulté le )
  10. Jean-Marc Léger sur le site de l'Encyclopédie de la francophonie
  11. « 17ème Assemblée générale de l’AUF : Sorin Mihai Cîmpeanu élu président de l’AUF - AUF », sur www.auf.org (consulté le )
  12. « Agence universitaire de la Francophonie - Le Secrétaire général », sur auf.org (consulté le )
  13. L'AUF dans le monde
  14. AUF, « Liste des Instituts de l'Agence universitaire de la Francophonie », sur http://www.auf.org (consulté le )
  15. « Plus facile de publier en anglais qu’en français? », sur Le Devoir (consulté le )
  16. Dion, Jennifer., Le defi de former une releve scientifique d'expression francaise : l'usage du francais et de l'anglais dans la formation universitaire aux cycles superieurs au Quebec : resume (ISBN 9782550667629 et 255066762X, OCLC 880817559, lire en ligne)
  17. Matthieu Gillabert, « La création de l’AUPELF et la conception de l’université post-impériale dans l’espace francophone africain », Relations internationales, vol. 189, no 1, , p. 31–50 (ISSN 0335-2013, lire en ligne, consulté le )

Annexes

Articles connexes

Lien externe

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