Agy

Agy est une commune française située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 304 habitants[Note 1].

Pour les articles homonymes, voir Agy.

Agy

Église Saint-Vigor.

Blason
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Bayeux
Intercommunalité Communauté de communes de Bayeux Intercom
Maire
Mandat
Christophe Poitevin
2020-2026
Code postal 14400
Code commune 14003
Démographie
Population
municipale
304 hab. (2019 )
Densité 72 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 14′ 28″ nord, 0° 45′ 40″ ouest
Altitude Min. 30 m
Max. 83 m
Superficie 4,21 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Caen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bayeux
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Agy
Géolocalisation sur la carte : France
Agy
Géolocalisation sur la carte : Calvados
Agy
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Agy

    Géographie

    La commune se situe à 5 kilomètres de Bayeux, dans la vallée de la Drôme, elle fait partie de la communauté de communes Bayeux Intercom.

    Communes limitrophes d’Agy
    Campigny Ranchy
    Subles
    Le Tronquay Noron-la-Poterie

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 11,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 760 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Balleroy-sur-Drôme », sur la commune de Balleroy-sur-Drôme, mise en service en 2000[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 927,2 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 24 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,2 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Agy est une commune rurale[Note 7],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (54,1 %), terres arables (40,4 %), zones urbanisées (5,5 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Attesté sous la forme latinisée Ageyum au IXe siècle[21], puis Aagy et Agie en 1229[22], Ageium en 1242[23].

    Ce toponyme semble être basé sur un anthroponyme latin Agius[24], suivi du suffixe gaulois de propriété -acum. Il s'agirait donc des terres d'un certain Agius.

    Histoire

    En 1834 la paroisse d'Agy étant rattachée à Subles, l'église d'Agy est mise à la vente au profit de Subles pour être détruite. Mais le , les habitants s'opposèrent aux huissiers qui vinrent prendre possession des lieux avec les acquéreurs. Face à leur résistance, Alexandre Douesnel-Dubosq, procureur du roi fut mandé ainsi que les gendarmes mais la population armée de gourdins continua de s'opposer à la destruction de l'église et du cimetière. Dans l'après-midi, la Garde nationale de Bayeux arriva en renfort avec trois cents hommes, ce qui mit fin à l'émeute. Trois manifestants furent condamnés au tribunal correctionnel de Bayeux. La destruction de l'église eut lieu au cours des jours suivants. Les habitants de Subles fêtèrent cet événement, créant une rivalité entre les deux communes, un habitant de Subles allant jusqu'à fixer le coq du clocher de l'église d'Agy sur sa maison. Les habitants d'Agy rejoignirent alors l'Église catholique française de l'abbé Châtel et lancèrent une souscription qui aboutit à la construction d'une nouvelle église et à l'installation d'un prêtre, disciple de l'abbé Châtel. Les habitants d'Agy tenaient leur revanche[25].

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
     ? mars 2001 Francis Blondel    
    mars 2001 mars 2014 Claude Tillard SE Professeur de construction mécanique
    mars 2014[26] mai 2020 Yvette Jeanne SE Employée de gérance retraitée
    mai 2020[27] En cours Christophe Poitevin SE Marin de la marine marchande
    Les données manquantes sont à compléter.
    La mairie

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[29].

    En 2019, la commune comptait 304 habitants[Note 9], en augmentation de 22,09 % par rapport à 2013 (Calvados : +0,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    302312321306341328319314290
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    289303298264273256269250269
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    230243199169160158176198187
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    162183135267280280259252240
    2015 2019 - - - - - - -
    281304-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Château du XVIIIe siècle et manoir seigneurial du XVIe appartenant à la même famille depuis 1805 et transmis depuis plusieurs générations par les femmes (Dragon de Gomiécourt / d'Isoard de Chénerilles / de la Poëze d'Harambure). Un hommage à cette famille se trouve sur les vitraux de l'église de la commune.
    • Église Saint-Vigor, bâtie au XIXe siècle. Dans l'église, se trouve une statue de saint Léonard, évêque d'Avranches, datant du début du XVIe siècle[32], retrouvée dans un fossé au lieu-dit Saint-Léonard où se serait trouvé avant la Révolution un oratoire ou un prieuré. Au début du XIXe siècle, l'église d'Agy vétuste, était située au milieu du cimetière à quelques centaines de mètres de l'actuelle. Une nouvelle église fut construite à partir de 1834 grâce à une souscription des habitants qui ne voulaient pas, faute d'église, êtres rattachés à la paroisse voisine de Subles.
    • La villa d'Agy (XIXe siècle). Honoré de Balzac, lors de son séjour à Bayeux, a rendu visite à la propriétaire des lieux, Mme de Hautefeuille « aussi remplie d'esprit, écrira-t-il, que la femme de Paris la plus spirituelle ».

    Héraldique

    Blason
    D'azur à deux bandes ondées et abaissées d'argent, accompagnées à senestre d'un dragon contourné d'or armé et lampassé de gueules ; au franc-quartier de gueules chargé de deux léopards d'or, armés et lampassés d'azur, l'un au-dessus de l'autre[33].
    Détails
    Le dragon rappelle saint Vigor, patron de la paroisse, les ondes sont pour la Drôme qui arrose la commune et les léopards sont repris des armes de la Normandie.

    Adopté le .

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2019.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    7. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Balleroy-sur-Drôme - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Agy et Balleroy-sur-Drôme », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Balleroy-sur-Drôme - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Agy et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 4b
    22. Dans une charte de l'abbaye de Mondaye.
    23. Célestin Hippeau, Dictionnaire topographique du Calvados : comprenant les noms de lieu anciens et moderne, Impr. nationale (Paris, (lire en ligne), p. 2.
    24. ibidem
    25. [Société des sciences arts et belles lettres de Bayeux (1891) sur Gallica https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4335811/texteBrut]
    26. « Agy (14400) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    27. « Municipales à Agy. Christophe Poitevin prend la suite d’Yvette Jeanne », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    32. « Bayeux intercom - Agy et son patrimoine »
    33. « 14003 Agy (Calvados) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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