Aigneville

Aigneville est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Aigneville

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Abbeville
Intercommunalité Communauté de communes du Vimeu
Maire
Mandat
Michel Dequevauviller
2020-2026
Code postal 80210
Code commune 80008
Démographie
Gentilé Aignevillois
Population
municipale
896 hab. (2019 )
Densité 83 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 02′ 09″ nord, 1° 37′ 03″ est
Altitude Min. 89 m
Max. 124 m
Superficie 10,76 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Friville-Escarbotin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Gamaches
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Aigneville
Géolocalisation sur la carte : France
Aigneville
Géolocalisation sur la carte : Somme
Aigneville
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Aigneville
Liens
Site web aigneville.fr

    Géographie

    Le village est situé à 20 km au sud-ouest d'Abbeville, à 57 km à l'ouest d'Amiens et à km de l'échangeur numéro  4 Le Vimeu de l'autoroute A28 qui relie Tours à Abbeville[1].

    Voies de communication routières

    Le village est traversé par les routes départementales D48 (axe Gamaches - Saint-Valery-sur-Somme), D65, qui part d'Aigneville pour aller à Saigneville, et D67 (axe Bouillancourt-en-Séry - Feuquières-en-Vimeu).

    Communes limitrophes

    Lieux-dits, hameaux et écarts

    La commune s'est vue augmenter du village d'Hocquélus et du hameau de Courcelles. Avant la Révolution française, Courcelles faisait partie de la paroisse de Vismes[2].

    Urbanisme

    Typologie

    Aigneville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Friville-Escarbotin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 33 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74,3 %), prairies (14 %), zones urbanisées (7,6 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %), forêts (1,2 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous sa forme actuelle en 1227[10].

    Ce toponyme dériverait d'un anthroponyme Agino[11], semble-t-il germanique, avec un suffixe -ville dérivant du latin Villa et rappelant l'origine gallo-romaine de ce lieu ; les Villa étaient, à l'origine, des domaines ruraux gallo-romains.

    Pour certains, l'origine du nom de la commune serait latine : agni villa, c'est-à-dire « villa des agneaux », à l'époque romaine[12].

    Le nom du village se dit Aingville en picard.

    Le hameau de Courcelles a connu différentes appellations : en 831, Curticula (petit courtil), en 844 Curticella, 1185 : Cortisels, 1492 : Courcelles, 1703 : Courcelle en Vimeu, 1753 : Courchelles, 1782 : Courselles[12].

    Histoire

    De nombreux silex taillés et polis ont été trouvés sur le territoire, un atelier de taille a été localisé[13].

    Au lieudit le Temple, les vestiges d'une villa gallo-romaine ont été mis en évidence et des monnaies anciennes découvertes sur le site[13].

    Gauthier d'Aigneville, chevalier, « Galterus de Agnivilla », participe aux croisades. Il est à Damiette en [14].

    Aigneville faisait partie de la châtellenie de Maisnières dépendant de l'abbaye de Corbie[13].

    Coluche, en compagnie de Michel Denisot, Jean-Luc Lahaye, Rémy Julienne... est venu à Courcelles. Il y a organisé une épreuve automobile tout terrain en nocturne sur circuit fermé, avec de vieilles voitures, le [12].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[Note 3]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    décembre 1940 1946 Fernand Goujon    
    mars 1946 1971 Paul Gamard    
    mars 1971 1983 François Danzel    
    mars 1983 1989 Daniel Neyens    
    mars 1989 2008 Maurice Dieu    
    mars 2008 En cours
    (au 7 juillet 2020)
    Michel Dequevauviller   Réélu pour le mandat 2020-2026[15],[16],[17]

    Population et société

    Démographie

    À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Aigneville, cela correspond à 2006, 2011[18], etc. Les autres dates de « recensements » (2009, etc.) sont des estimations légales.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

    En 2019, la commune comptait 896 habitants[Note 4], en augmentation de 2,75 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    742746786758816790763784748
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    712709752755755764753741702
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    674669654602612582577599586
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    624663658630635658799842881
    2019 - - - - - - - -
    896--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Le village scolarisait les élèves sur quatre classes, de la maternelle aux cours moyens. Pour l'année scolaire 2016-2017, l'école d'Hocquélus accueille les 29 écoliers des cours élémentaires[23]. Le transport scolaire achemine les enfants dans leurs écoles respectives.

    En septembre 2020 est mis en service un regroupement pédagogique concentré (PRC) qui se substitue à cette organisation. Il s'agit d'un équipement neuf construit entre Aigneville et le hameau de Hocquélus, rue des Chasse-Marée. L'école la Clé-des-Champs scolarisera également les enfants de Courtieux, un hameau de Maisnières. L'établissement est doté de trois classes d'élémentaire et une de maternelle. Un dortoir, une salle de motricité et une salle de réunion complètent les services disponibles. La cantine et la garderie sont implantés dans la salle polyvalente située à proximité. Sur les 1,250 M€ du coût de cette réalisation, la commune a conservé à sa charge 400 000 , partiellement financés par emprunt[24],[25].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'association de sauvegarde de la mémoire et du patrimoine d'Aigneville-Hocquélus (SPMA) organise des actions et édite des documents relatifs au village.

    • Église Saint-Martin à Aigneville dont la partie la plus ancienne est revendiquée du XIe siècle[13].
    • Chapelle d'Hocquélus. Notre-Dame d'Hocquelus a été construite en 1620 par Charles de Belleval, sieur de Rouvroy, d'abord dans l'enceinte du château. C'est en 1659 qu'elle est déplacée là où elle se trouve aujourd'hui[26],[27],[28].

    La chapelle appartient à l'Ordre de Malte.

    • Château d'Aigneville.
    • Château de Courcelles.
    • Château d'Hocquélus.
    • Croix de pierre médiévales.
    • Salle communale François-David, entre Aigneville et Hocquélus.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    D'argent à l'orle d'azur.
    Il s'agit des armes des seigneurs du lieu, présents jusqu'au XVe siècle[29].


    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Abbé Louis Tételin, monographie d'Aigneville.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. La liste des maires depuis 1792 est consultable sur le site de la mairie[réf. incomplète].
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Les distances sur Viamichelin ».
    2. « Mémoires de la Société des antiquaires de Picardie, p. 284, éd. Imprimerie Lemer aîné, 1858 ».
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Friville-Escarbotin », sur insee.fr (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Dans le cartulaire de l'abbaye Saint-Pierre de Corbie.
    11. Ernest Nègre -Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 922 - (ISBN 2600001336).
    12. Site communal.
    13. Site de la mairie.
    14. René de Belleval, Le Ponthieu aux croisades, 1867
    15. Aurélie Berland, « Le maire d’Aigneville veut continuer mais va devoir s’adapter : Depuis 2008, Michel Dequevauviller est à la tête de la commune. Il brigue un nouveau mandat en mars 2020, contre la liste de son actuel premier adjoint, Francis Delignière », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    16. « Stéphane Delabre rejoint Michel Dequevauviller à Aigneville : Au bout du suspens, le maire sortant a retrouvé son siège, avec l’appui du candidat isolé Stéphane Delabre », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Michel Dequevauviller a retrouvé son fauteuil de maire vendredi soir, au bout du suspens et d’une séance riche en émotions. À l’issue du deuxième tour de l’élection municipale, il s’était retrouvé à égalité avec son adversaire et premier adjoint, Francis Delignières, chacun obtenant sept sièges. Un autre adjoint sortant, Stéphane Delabre, candidat isolé élu dès le premier tour, se retrouvait donc en position d’arbitre ».
    17. « Liste des maires de la Somme » [ods], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    18. « Calendrier de recensement », sur Insee (consulté le ).
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    23. Site de l'éducation nationale.
    24. « La première pierre de la nouvelle école d’Aigneville a été posée : La cérémonie de la première pierre du Regroupement pédagogique intercommunal d’Aigneville s’est tenue ce vendredi 22 novembre », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    25. « La nouvelle école prête pour la rentrée », Courrier picard, , p. 15.
    26. Le Courrier picard, édition d'Abbeville, p. 13, 21 septembre 2015.
    27. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, éditeur, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 65 (ASIN B000WR15W8).
    28. Roger Rodière et Philippe des Forts, Le Pays du Vimeu
    29. « Les armes dans l'Armorial de France ».
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