Aimée Carvillon des Tillières
Marie Louise Angélique Aimée Caroillon des Tillières, dite Aimée d'Osmond, née en 1797 et morte le , par son mariage comtesse (1817) puis marquise (1838) d'Osmond, est une salonnière française.
Pour les autres membres de la famille, voir Famille Caroillon.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 55 ans) |
Nationalité | |
Activité | |
Famille | |
Père | |
Conjoint | |
Enfant |
Propriétaire de |
---|
Biographie
Aimée Caroillon des Tillières est la fille unique du riche entrepreneur Claude-Xavier Carvillon des Tillières et de son épouse, Françoise Aimée Magallon d'Amirail.
En 1812 au décès de son père, elle hérita de sa fortune et de son patrimoine foncier; elle vendit à Napoléon Ier le château du Raincy mais conserva le château de Pontchartrain.
Bien que dotée d'un physique disgracié, elle fut aussitôt convoitée par les meilleurs partis de France. À la satisfaction de son oncle, qui avait été nommé son tuteur et administrait ses biens, elle les éconduisit tous, même le duc de Rohan.
Elle finit par épouser, le , le jeune comte d'Osmond (1788-1862), frère de la comtesse de Boigne.
Ils eurent deux enfants :
- Marie Charlotte Eustachine Jeanne (1827-1899), qui épousa Jacquelin de Maillé de La Tour-Landry (1815-1874), duc de Maillé ;
- Rainulphe Marie Eustache (1829-1891), qui épousa Marie Joséphine Tardieu de Maleyssie ; ils eurent un fils, Eustache Conrad d'Osmond (1855-1904) mort sans alliance ; c'est donc la descendance du duc de Maillé qui hérita la fortune de Carvillon des Tillières.
Douce, modeste, bienfaisante, la marquise d'Osmond était, selon les potins du temps, "cravachée" par son mari.
Sous la monarchie de Juillet, elle tint un salon très brillant[1]. Avec la duchesse de Berry, elle contribua à lancer la vogue du style néo-gothique.
Dans son hôtel – qu'on appela l'hôtel Destillières puis l'hôtel d'Osmond – elle fit réaliser peu après son mariage un important décor néo-gothique (détruit et connu seulement par une aquarelle de Garneray), et commanda un superbe mobilier à Jacob Desmalter.
Références
- M. Rives et M. A. Bignan : Œuvres de M. Charles Brifaut,…. T. 3 / [Charles Brifaut] ; Éditeur : P. Diard (Paris) 1858, p. 126-128
- Jean-Paul Clément et Bernard Degout, « Madame d'Osmond », in : France-Angleterre, 1834. L'album d'aquarelles de Mme d'Osmond, Maison de Chateaubriand, 1996.
- Alexandre Pradère, "Du style Troubadour au style Boulle" ("Connaissance des Arts" no 472, , pp. 72 à 83, qui reproduit un guéridon en ébène attribué à Jacob vers 1820, orné de vues du château de Pontchartrain dessinées par Isabey - coll. Aaron).
- « La plus riche héritière de France » ou l'histoire d'une ascension révolutionnaire (Les Échos, )
- Portail de la France au XIXe siècle