Ajoncourt
Ajoncourt (en allemand Analdshofen), est une commune française située dans le département de la Moselle en région Grand Est.
Ajoncourt | |
La mairie | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Sarrebourg-Château-Salins |
Intercommunalité | Communauté de communes du Saulnois |
Maire Mandat |
René Verhee 2020-2026 |
Code postal | 57590 |
Code commune | 57009 |
Démographie | |
Gentilé | Ajoncourtois |
Population municipale |
104 hab. (2019 ) |
Densité | 30 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 50′ 45″ nord, 6° 17′ 25″ est |
Altitude | Min. 187 m Max. 227 m |
Superficie | 3,5 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Saulnois |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Elle est riveraine de la Seille.
Communes limitrophes
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Seille, le ruisseau d'Osson et le ruisseau de la Messe[Carte 1].
La Seille, d'une longueur totale de 137,7 km, prend sa source dans la commune de Maizières-lès-Vic et se jette dans la Moselle à Metz en limite avec Saint-Julien-lès-Metz, après avoir traversé 57 communes[1].
Le ruisseau d'Osson, d'une longueur totale de 15,9 km, prend sa source dans la commune de Amelécourt et se jette dans la Seille en limite d'Aulnois-sur-Seille et d'Ajoncourt, face à Chenicourt après avoir traversé huit communes[2].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de la Seille et du ruisseau d'Osson, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Ajoncourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (99,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52 %), prairies (42,4 %), zones urbanisées (5,5 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
- Agnaldi curtis (777), Ajoncourt-sur-Saille (1411), Ageoncourt-sur-Saille (1498), Adjoncourt (1550), Ajoncourt (1793), Analdshofen (1915-1918 et 1940-1944).
- Aujoncot en lorrain roman[10].
Histoire
Village de l'ancien duché de Lorraine : Dépendait en 1594 de la prévôté d'Amance (bailliage de Nancy) ; puis en 1751 du bailliage de Nomeny[11].
En 1411, Charles II, à la prière des habitants et de Jean d'Aunoy, seigneur en partie d'Ajoncourt, prit ce village sous sa protection et sauvegarde, moyennant une redevance d'un resal d'avoine et d'une poule par feu, payable au célerier d'Amance. Cette terre qui est qualifiée dans quelques titres de fief ancien des ducs de Lorraine avait pour seigneur en 1664 Christophe du Buchet, qui en fit en cette année ses reprises, foi, hommage et serment de fidélité au duc Charles[11].
Le village a été une possession de l'abbaye Saint-Clément de Metz[Quand ?].
Ajoncourt était une seigneurie de la famille du Buchet aux XVIe et XVIIe siècles[12].
En 1765, Ajoncourt est cité dans les registres paroissiaux comme hameau du village voisin d’Arraye-et-Han et relève de la paroisse d’Arraye-et-Han.
Cette commune fut un poste-frontière allemand entre 1871 et 1914 et entre 1940 et 1944.
Du traité de Francfort (1871) à la 1ère guerre mondiale, les habitants d'Analdshofen(devenue Ajoncourt) ont vécu une situation singulière. En effet, la commune prussienne ne possédant ni église ni cimetière voyait ses citoyens nés prussiens baptisés français dans la commune française voisine d'Arraye-et-Han, localité séparée par un pont-frontière et distante de 500 mètres (cf Wikipédia Arraye-et-Han), étaient mariés civilement en Prusse et religieusement en France, enterrés français, bien sûr. Cette situation ubuesque perdurera jusqu'à la fin de la Grande Guerre.
Durant la Deuxième Guerre mondiale, les habitants alors redevenus français, choisiront l'exil ou seront expulsés dans le centre de la France d'où ils reviendront à Ajoncourt en 1944/1945.
De 1790 à 2015, Ajoncourt était une commune de l'ex-canton de Delme.
Politique et administration
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].
En 2019, la commune comptait 104 habitants[Note 3], en augmentation de 14,29 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,03 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La commune contient des vestiges d'un château médiéval au portail gothique, armoiries du XVIIe siècle.
Début 2017, la commune est « réputée sans clochers »[18].
Héraldique
Blasonnement :
D’azur à quinze billettes d’or, 5 – 4 – 3 – 2 – 1.
Commentaires : Armes de la famille de Buchet[12]. |
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Ajoncourt sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- « Réseau hydrographique d'Ajoncourt » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
Références
- Sandre, « la Seille »
- Sandre, « le ruisseau d'Osson »
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Nancy », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Léon Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, Volume 1 (1922)
- Henri Lepage, Le département de La Meurthe : statistique, historique et administrative, deuxième partie, 1843
- Union des Cercles Génealogiques Lorrains
- « Résultats municipales 2020 à Ajoncourt », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Recherches sur critères », Clochers de France.
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