Albert de Balleroy
Albert Felix Justin de la Cour de Balleroy, né le à Igé dans l'Orne, mort dans le hameau de Baudicourt le [1], est un peintre français du XIXe siècle.
Biographie
À la fois peintre et graveur, Albert, comte de Balleroy, était spécialisé dans les sujets de chasse : Le Cerf à l'hallali se trouve actuellement au musée des beaux-arts de Caen[2]. Le Débuché est au musée de South Kensington à Londres.
Ses toiles de grande taille représentent souvent des meutes grandeur nature[3] ; quatre scènes de chasse sont citées dans la salle à manger du château de Balleroy, une autre dans celle du château d'Auteuil dans l'Oise…
Ami d'Édouard Manet avec lequel il partage un atelier rue Lavoisier à Paris en 1856, qu'il quitte en même temps que lui après le dramatique épisode du suicide d'Alexandre, modèle du tableau Le Gamin à la toque rouge, Balleroy est aussi un visiteur assidu de la maison du commandant Hippolyte Lejosne[2].
Manet le représente dans son tableau : La Musique aux Tuileries et Fantin-Latour dans Hommage à Delacroix[2] qui représente dix artistes de cette nouvelle génération regroupés devant un autoportrait du maître Eugène Delacroix, porte drapeau de la modernité.
De 1853 à 1870 Balleroy présente régulièrement au Salon des scènes de chasse à courre et des tableaux animaliers, tout en se révélant également un bon portraitiste.
Balleroy est aussi l'un des fondateurs du Cercle de l'union artistique, place Vendôme[2].
L'impératrice Eugénie posséda une de ses œuvres.
Commandant de la garde nationale de 1870 à 1871, il fut élu au scrutin de liste député du Calvados et conseiller général.
Il meurt deux ans après de la diphtérie, avant son père, le cinquième marquis de Balleroy.
Le château de Balleroy, domaine familial depuis 1660 vendu par son grand-père en 1819 puis récupéré en 1827 par son père, fut visité avec Paul Helleu par Marcel Proust auquel il aurait inspiré celui de Guermantes dans À la recherche du temps perdu ; l'écrivain y a représenté Albert de Balleroy sous les traits de Guermantes défunt, amateur de tableaux de chasse[2].
Collections publiques
- Une série d'estampes, musée de Grenoble.
Bibliographie
- Sophie Monneret, L'Impressionnisme et son époque, vol. 2, t. 1, Paris, Robert Laffont, , 997 p. (ISBN 2-221-05412-1)
- « Albert de Balleroy », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Notes et références
- « Fiche d'Albert de Balleroy sur le site de l'Assemblée nationale » (consulté le )
- Monneret 1987, p. 25
- Nouveau Larousse illustré - Dictionnaire universel encyclopédique, tome 1, p. 697.
Galerie
- La Chasse d'Albert de Balleroy
- Hommage à Delacroix par Fantin-Latour où l'on reconnait Balleroy debout
- La Musique aux Tuileries d'Édouard Manet où Albert de Balleroy est représenté assis
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