Alberto Rodríguez Rodríguez

Alberto Rodríguez Rodríguez, né le , est un homme politique espagnol membre de Podemos.

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Alberto Rodríguez

Alberto Rodríguez, en .
Fonctions
Secrétaire à l'Organisation de Podemos

(1 an, 11 mois et 8 jours)
Secrétaire général Pablo Iglesias
Prédécesseur Pablo Echenique
Successeur Lilith Verstrynge
Député aux Cortes Generales

(5 ans, 9 mois et 18 jours)
Élection
Réélection

Circonscription Santa Cruz de Tenerife
Législature XIe, XIIe, XIIIe et XIVe
Groupe politique Unidos Podemos
Biographie
Nom de naissance Alberto Rodríguez Rodríguez
Date de naissance
Lieu de naissance Santa Cruz de Tenerife (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique Podemos
Profession Ouvrier industriel

Il est élu député de la circonscription de Santa Cruz de Tenerife lors des élections générales de .

Biographie

Vie privée

Né dans l'arrondissement Ofra-Costa Sur de Santa Cruz de Tenerife en , il est le fils d'une enseignante et d'un électricien[1]. Le couple a deux autres enfants.

Études et profession

Avec une formation de technicien supérieur en chimie environnementale, il travaille comme opérateur dans une raffinerie de pétrole pendant neuf ans. Il est élu représentant du personnel par ses collègues. Durant cette période, il est membre d'Izquierda Unida et participe également à divers mouvements sociaux étudiants. Il est interpellé en 2012 en marge des manifestations du Mouvement des Indignés pour outrage à la police mais est absous quelques mois plus tard[2].

Député au Congrès

Membre de Podemos, il est investi tête de liste du parti dans la circonscription de Santa Cruz de Tenerife en en vue des élections générales du mois suivant [3],[4],[5]. Le , lors de la visite de campagne de Pablo Iglesias et Íñigo Errejón dans les îles Canaries, il attaque personnellement la candidate de la Coalition canarienne (CC) Ana Oramas, à qui il reproche d'appartenir aux « familles riches de La Laguna » qui « exploitaient sa grand-mère, se moquaient d'elle et lui jetaient l'argent au sol »[6]. Après que la candidate de CC a reçu plusieurs menaces de mort, il présente des excuses estimant qu'il ne critiquait pas directement celle-ci mais cherchait à mettre en lumière la « lutte des classes »[7]. Avec 94 936 voix et 19,86 % des suffrages exprimés, sa liste remporte un des sept mandats en jeu dans la circonscription et Rodríguez est élu au Congrès des députés[8]. Membre de la commission pour l'Étude du changement climatique, il est choisi comme porte-parole titulaire à la commission de l'Emploi et de la Sécurité sociale ainsi qu'à celle de l'Industrie, de l'Énergie et du Tourisme. Lors de la séance constitutive de la chambre basse des Cortes Generales, certains élus politiques jugent négativement son apparence pour porter des dreadlocks[9],[10].

Il conserve son mandat lors du scrutin anticipé de au cours desquelles il concourt en première place sur la liste de la coalition Unidos Podemos[11]. Inscrit à la commission de la Transition écologique, il conserve ses responsabilités de porte-parole et intègre également la mission chargée de la réforme du statut d'autonomie des Canaries et celle de modification du régime économique fiscal (REF) de la communauté autonome. En , il est élu membre du Conseil citoyen national à l'occasion de la 2e assemblée citoyenne de Podemos[12].

Pour des faits remontant à 2014, Alberto Rodríguez est condamné par le Tribunal suprême le pour un délit d'attente contre l'autorité « qu'il conteste, faute de preuves suffisantes permettant de remettre en cause sa présomption d'innocence » à un mois et demi de prison, peine pouvant être remplacée par une amende de 540 euros. Une peine accessoire de privation spéciale d'exercice du droit de suffrage passif est également prononcée pour la même durée que la peine de prison. Tout en annonçant un recours devant la Cour européenne des droits de l'homme, Alberto Rodríguez paye l'amende immédiatement afin de conserver son siège. Dans leur rapport, les services juridiques du Congrès indiquent que la peine d'amende ayant été réglée, il n'y a pas lieu de déclarer la démission d'office de Rodríguez de son mandat de député. Le , le bureau du Congrès décide sur la base de ce rapport de ne pas déclarer la démission d'office. Le lendemain, le juge Manuel Marchena (es) réclame au Congrès qu'il déclare la démission d'office d'Alberto Rodríguez en application de la sentence qu'il a dictée. Alors que l'opposition parlementaire annonce avoir l'intention de porter plainte contre la présidente du Congrès Meritxell Batet au cas où celle-ci ne déclarerait pas la démission d'office, le bureau du Congrès demande des explications sur le sens de la sentence du Tribunal suprême. Ce dernier répond qu'il n'est pas compétent car cette demande n'émane pas d'une partie au procès mais indique que la peine accessoire est obligatoire. Meritxell Batet convoque Rodríguez le au soir pour lui indiquer personnellement la perte de son mandat de député[13],[14],[15],[16],[17].

Notes et références

  1. (es) « Rosell y Rodríguez: dos perfiles distintos que rechazan la uniformidad para hacer frente a "la máquina del fango". », sur eldiario.es, (consulté le ).
  2. (es) « El senador de Podemos por Lanzarote fue detenido por tráfico de cocaína. », sur larazon.es, (consulté le ).
  3. (es) « Alberto Rodríguez, candidato de Podemos al Congreso por Santa Cruz de Tenerife. », sur laopinion.es, (consulté le ).
  4. (es) « Podemos tilda a la RIC de herramienta de "evasión fiscal" y propone auditarla. », sur laopinion.es, (consulté le ).
  5. (es) Junte électorale centrale, « Candidaturas proclamadas para las elecciones al Congreso de los Diputados y al Senado, convocadas por Real Decreto 977/2015, de 26 de octubre. », sur BOE.es, (consulté le ).
  6. (es) « Alberto Rodríguez es candidato para que "jamás" se repita lo de su abuelo. », sur lavanguardia.com, (consulté le ).
  7. (es) « Espinar intenta vengarse de Oramas con un ataque personal y le sale por la culata. », sur elespanol.com, (consulté le ).
  8. (es) « Los tinerfeños eligen a Podemos como primera fuerza frente al bipartidismo. », sur laopinion.es, (consulté le ).
  9. (es) « "Rajoy no supo hasta vernos en el Congreso lo que pasó en España el 20-D" », sur laopinioncoruna.es, (consulté le )
  10. (es) « Así es el diputado con rastas que atemoriza a Celia Villalobos. », sur elespanol.com, (consulté le ).
  11. (es) « Meri Pita y Alberto Rodríguez lideran las listas de Unidos Podemos en Canarias. », sur eldiario.es, (consulté le ).
  12. (es) « Alberto Rodríguez y Meri Pita, dentro del Consejo Ciudadano Estatal de Podemos. », sur eldiario.es, (consulté le ).
  13. (es) Alberto Pozas et Íñigo Aduriz, « El Supremo exige al Congreso que Alberto Rodríguez cumpla su condena de inhabilitación. », Eldiario.es, (lire en ligne, consulté le ).
  14. (es) Alberto Pozas et Íñigo Aduriz, « El caso inédito de Alberto Rodríguez pone a prueba la ley electoral y desata un lío político en el Congreso. », Eldiario.es, (lire en ligne, consulté le ).
  15. (es) Íñigo Aduriz, « Batet retira el escaño a Alberto Rodríguez tras las presiones del Supremo y las derechas por su condena. », Eldiario.es, (lire en ligne, consulté le ).
  16. (es) « Batet ejecuta la sentencia del Tribunal Supremo y comunica a Alberto Rodríguez la pérdida de su acta de diputado. », PressDigital, (lire en ligne, consulté le ).
  17. (es) Reyes Rincón et Xosé Hermida, « La presidenta del Congreso atiende al Supremo y retira el escaño a Alberto Rodríguez. », El País, (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Fiche sur le site de transparence de Podemos.
  • Fiche sur le site du Congrès des députés : XIe, XIIe, XIIIe, XIVe législatures.
  • Portail de la politique en Espagne
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