Alexandre Nevzorov

Alexandre Glebovitch Nevzorov (en russe : Александр Глебович Невзоров), né à Léningrad (URSS) le , est un journaliste, présentateur de télévision et député de la Douma[1]. Il a également fondé une école d'art équestre, la Haute École Nevzorov.

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Alexandre Nevzorov
Alexandre Nevzorov
Fonctions
Député à la Douma
4e Douma d'État de la fédération de Russie (en)
-
Député à la Douma
3e Douma d'État de la fédération de Russie (en)
-
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
Александр Глебович Неврозов
Nationalités
Activités
Père
Inconnu
Conjoint
Autres informations
Religion
Membre de
4e Douma d'État de la fédération de Russie (en)
2e Douma d'État de la fédération de Russie (en)
3e Douma d'État de la fédération de Russie (en)
1re Douma d'État de la fédération de Russie (en)
Site web
Distinctions
Liste détaillée
Médaille « pour renforcer la fraternité militaire »
Silver Play Button
Médaille de la défense de Transnistrie (d)
Ordre du Courage personnel de la République Moldave (d)
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Biographie

À la fin des années 1980, Alexandre Nevzorov a notamment présenté le programme de télévision 600 secondes diffusé par la chaîne Pétersbourg TV-5[2]. Le , il est blessé par balle par un inconnu qui réussit à attirer le journaliste dans une zone déserte aux abords de Léningrad en prétendant posséder les documents permettant quelques révélations sensationnelles[3].

Lors des événements de janvier à Vilnius, Nevzorov filme les forces de l'OMON qui partent à l'assaut de la Tour de Vilnius. Il en tirera un documentaire Nachi [Les nôtres] qui fait éloge des soldats soviétiques et traite de fanatiques les opposants au régime. Sa partialité sera alors critiquée par les démocrates russes[4]. Il fonde également à Saint-Pétersbourg en 1991 le mouvement Nachi qu'il définit comme un front uni de résistance à la politique antinationale de l'administration de la Russie et des autres républiques de l'ex-URSS [5],[6]. Durant les années Eltsine, son programme devient la voix de l'opposition nationaliste russe à la politique de Eltsine et est suspendu par deux fois avant d'être définitivement interdit en [7].

Nevzorov tourne deux films sur la première guerre de Tchétchénie, Enfer (documentaire, 1995) et Purgatoire (fiction, 1997)[2].

En mars 2022, il fait l'objet d'une enquête, suspecté de diffusion de « fausses nouvelles » sur l'armée russe pour un article relatant le bombardement de l'hôpital pour enfants et maternité de Marioupol[8].

Publications

  • (en) The Horse Crucified and Risen, [Saint Petersburg, Russia] : Nevzorov Haute Ecole ; Charleston, SC : CreateSpace, 2011 (ISBN 9781463752156)

Notes et références

  1. (en) « Russian Gadfly: From TV to Politics », sur nytimes.com, The New York Times, (consulté le )
  2. (en) Birgit Beumers, Pop Culture Russia! : Media, Arts, and Lifestyle, ABC-CLIO, , 399 p. (ISBN 978-1-85109-459-2, présentation en ligne), p. 68.
  3. (en)Popular Soviet TV Journalist Reported Shot, Reuters, 14 décembre 1990.
  4. Laure Mandeville, L'armée russe : La puissance en haillons, FeniXX, , 295 p. (ISBN 978-2-402-15278-5, présentation en ligne)
  5. (en)Peter Baker, Susan Glasser, Kremlin Rising: Vladimir Putin's Russia and the End of Revolution, Simon and Schuster, (ISBN 9780743281799, lire en ligne), p. 74
  6. (en) Daphne Skille, Freedom of Speech in Russia : Politics and Media from Gorbachev to Putin, Routledge, coll. « Routledge Series on Russian and East European Studies », , 364 p. (ISBN 978-1-317-65988-4, présentation en ligne)
  7. Véronique Jobert, La fin de l'URSS et la crise d'identité russe, vol. 5, Presses Paris Sorbonne, coll. « Lectures en Sorbonne », (ISBN 978-2-84050-023-0, lire en ligne), p. 209
  8. Laurence Alexandrowicz, « Un célèbre journaliste russe poursuivi pour avoir diffusé de "fausses" informations sur Marioupol » , sur euronews, (consulté le )

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