Alexandre-François Vivien
Alexandre-François Auguste Vivien, dit parfois « Vivien de Goubert », est un homme politique français, né à Paris le et mort dans la même ville le .
Pour les articles homonymes, voir Vivien.
Alexandre-François Vivien | |
Alexandre-François Vivien, député de l'Aisne. Gravure extraite de la Galerie des représentants du peuple (1848). | |
Fonctions | |
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Vice-président du Conseil d'État | |
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Prédécesseur | Louis Marie de Lahaye de Cormenin |
Successeur | Pierre Jules Baroche |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris |
Date de décès | |
Lieu de décès | Paris |
Nationalité | Française |
Biographie
Fils d'un avocat, Alexandre-François Vivien se destina d'abord à la carrière militaire, avant de faire des études de droit, de se faire recevoir avocat (après 1814) et de s'inscrire au barreau d'Amiens (1820).
Il se fixa à Paris en 1826 et se fit remarquer par son ouvrage Le Joueur à Paris, ou les Jeux dans leurs conséquences sur la moralité des individus et la fortune des familles (1825) puis par son Traité de la législation des théâtres (1830). Il fit partie du groupe de jeunes libéraux qui siégeaient au conseil de la Société de la Morale Chrétienne et signa la pétition du contre la peine de mort, dont il devait combattre l'abolition sous la Deuxième République.
Bien qu'il n'eût pris aucune part personnelle à la Révolution de 1830, il fut nommé procureur général près la cour royale d'Amiens () à la faveur de l'épuration de la haute magistrature.
Partisan résolu de la politique de résistance, il fut appelé, le , à remplacer Jean-Jacques Baude à la préfecture de police de Paris. Si l'opposition critiqua sa brutalité, le gouvernement lui reprocha, à l'inverse, une certaine indécision dans la répression des émeutes républicaines d'avril, juin et juillet 1831. En butte à l'hostilité de Casimir Perier, Vivien fut renvoyé et nommé conseiller d'État ().
Le , il fut élu député par le 4e collège électoral de l'Aisne (Saint-Quentin) (95 voix sur 155 votants et 231 inscrits contre 48 à M. J.-B. Fouquier d'Hérouël) en remplacement de M. Niay, démissionnaire. Il siégea dans les rangs du Tiers Parti et fut réélu le (131 voix sur 228 votants et 317 inscrits contre 86 à M. Fouquier d'Hérouël). Il prit une part importante à la discussion des lois sur l'organisation des conseils généraux et des conseils d'arrondissement, et contribua au vote des lois de septembre 1835. Il fut réélu le (250 voix sur 262 votants et 384 inscrits) et le (293 voix sur 312 votants).
Il fut nommé ministre de la Justice et des Cultes dans le second ministère Thiers du 1er mars au . Il attacha son nom à la suppression des juges suppléants devant le tribunal de la Seine, et soutint la discussion devant la Chambre des pairs de l'importante loi sur l'expropriation pour cause d'utilité publique.
Sous le troisième ministère Soult (en fait Guizot), Vivien se rapprocha de l'opposition dynastique avec laquelle il vota le plus souvent jusqu'à la fin du règne. Il fut réélu député les (223 voix sur 278 votants et 474 inscrits) et (310 voix sur 323 votants et 510 inscrits). Il demanda l'abrogation de la loi sur les annonces judiciaires, et fit paraître dans la Revue des deux Mondes une série d'études sur l'administration et la politique[1].
Nommé président du comité de législation du Conseil d'État (), il fut élu à l'Académie des sciences morales et politiques (section de Législation) le .
Surpris par la Révolution de 1848, qu'il n'avait pas souhaitée, Vivien fut élu représentant de l'Aisne à l'Assemblée constituante le (6e sur 14 par 88.215 voix sur 130.363 votants et 154.878 inscrits). Il fit partie du comité de constitution et prit une part importante à ses travaux. Il fit plusieurs interventions à la tribune de l'Assemblée et s'associa à tous les votes du parti conservateur, pour le rétablissement du cautionnement et de la contrainte par corps, pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière, contre l'abolition de la peine de mort, contre l'amendement Grévy, contre le droit au travail, pour l'ordre du jour en l'honneur du général Cavaignac, pour la proposition Rateau, contre l'amnistie, pour l'interdiction des clubs, pour l'expédition romaine.
Le , il entra avec Jules Dufaure et Alexandre Pierre Freslon dans le cabinet formé par le général Cavaignac, où il fut nommé ministre des Travaux publics. Il abandonna ce portefeuille le lorsque Louis-Napoléon Bonaparte accéda à la présidence de la République.
Rapporteur de la loi qui organisait le Conseil d'État sur de nouvelles bases (), il fut lui-même élu conseiller d'État par l'Assemblée (), donna le 20 avril sa démission de représentant, et fut replacé à la tête de la section de législation.
Il se démit de ces fonctions après le coup d'État du 2 décembre 1851 et ne s'occupa plus que de travaux littéraires. Il mourut à 55 ans des suites d'une fluxion de poitrine le .
Œuvres
- Le Joueur à Paris, ou les Jeux dans leurs conséquences sur la moralité des individus et la fortune des familles, Paris, 1825, in-8
- Traité de la législation des théâtres, Paris, 1830, in-8
- Études administratives, 1845, in-8 ; 1853, 2 vol. in-18
Il a également publié de nombreux articles dans la Revue des Deux Mondes.
Notes et références
- Cf. ainsi l'article d'Alexandre-François Vivien en 1841 ([lire en ligne]), dans la Revue des deux Mondes, à propos du Conseil d'Etat, de ses attributions et de sa nouvelle organisation.
Voir aussi
Bibliographie
- « Alexandre-François Vivien », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- « Alexandre-François Vivien », Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, vol. 2, Paris, Hachette, [détail des éditions] (lire sur Wikisource)
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