Alexandroúpoli
Alexandroúpoli (en grec moderne Αλεξανδρούπολη), ou Alexandroúpolis (en katharévousa Ἀλεξανδρούπολις), en turc Dedeağaç, en bulgare Дедеагач (translittération internationale Dedeagač), est un port du nord-est de la Grèce, sur la mer de Thrace, dans la province de Thrace. Elle est le chef-lieu du district régional (préfecture) d’Évros et compte près de 70 000 habitants.
Alexandroúpoli (el) Αλεξανδρούπολη | |
Administration | |
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Pays | Grèce |
Périphérie | Macédoine-Orientale-et-Thrace |
District régional | Nome d'Évros |
Code postal | 681 00 |
Indicatif téléphonique | 25510 |
Immatriculation | EB |
Démographie | |
Population | 52 720 hab. (2001[1]) |
Densité | 82 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 40° 51′ 00″ nord, 25° 52′ 00″ est |
Altitude | 11 m |
Superficie | 64 220 ha = 642,2 km2 |
Localisation | |
Alexandroúpoli possède un aéroport (code AITA : AXD), ainsi qu'une liaison maritime avec l'île de Samothrace.
La ville est le siège de la Métropole d'Alexandroupolis, Trajanoupolis et Samothrace, évêché du Patriarcat œcuménique de Constantinople.
Alexandroúpoli ne doit pas être confondue avec Alexandrópolis Maedica, fondée par Alexandre le Grand en référence à Philippópolis (aujourd'hui Plovdiv en Bulgarie) et dont la situation exacte nous est aujourd'hui inconnue.
Dans l'Antiquité s'élevait à cet endroit le petit port de Salê, desservant la proche cité de Doriskos et commerçant avec le peuple thrace des Corpillices membre du royaume des Odryses ; à l'époque romaine, le port dépend d'une cité sur la Via Egnatia, nommée Traïanoúpoli en l'honneur de Trajan, et encore mentionnée à l'époque byzantine. Toute trace de Salê disparaît des chroniques au Ve siècle.
La ville réapparaît à l'époque ottomane au XVe siècle sous le nom turc de Dedeağaç signifiant « vieil arbre »[2], qu'elle porte jusqu’en 1920, date à laquelle elle a été renommée en l’honneur du roi Alexandre Ier de Grèce.
La ville est restée ottomane jusqu'en 1912 à l'issue de la Première Guerre balkanique, et a été bulgare de 1912 à 1919, lorsqu'elle est devenue grecque par le traité de Neuilly. Elle était alors peuplée de Grecs, de Turcs, de Bulgares, de Pomaques, de Valaques, d'Arméniens, de Romaniotes et d'Avdétis ; les musulmans y étaient majoritaires. Lors des échanges de populations rendus obligatoires en 1923 par le traité de Lausanne, ces musulmans (Turcs, Pomaques et Avdétis) ont dû partir pour la Turquie et ont été remplacés par des Grecs micrasiates et pontiques chassés de ce pays, qui sont depuis lors, majoritaires dans la ville. Il reste néanmoins quelques villages pomaques dans l'arrière-pays.
Notes et références
- (el) (en) « Résultats du recensement de la population en 2001 », 793 ko [PDF]
- En turc, "dede" veut dire grand-père et "ağaç" veut dire arbre. Les données historiques proviennent du Westermann Grosser Atlas zur Weltgeschichte (H.E. Stier, dir.), 1975, (ISBN 3-14-100919-8), pp. 19, 39, 147, 153.
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
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