Alison Saar
Alison Saar, née le 5 février 1956 à Los Angeles, est une sculpteure et artiste visuelle multimédias basée à Los Angeles, en Californie.
Pour les articles homonymes, voir Saar.
Naissance | Los Angeles, Californie |
---|---|
Nationalité |
Américaine |
Domicile |
Los Angeles, Californie |
Formation |
Scripps College, Otis College of Art and Design |
Activité |
Sculpteure, Artiste visuelle, Peintre, Artiste |
Père |
Richard Saar (d) |
Mère |
Betye Saar |
Fratrie |
Lezley Saar (en) |
Domaine |
Diaspora Africaine, Afro-féminisme, Corps humain, Genre |
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Mouvement | |
Maître |
Samella Lewis |
Représentée par |
Phyllis Kind Gallery (d) |
Genre artistique |
Sculpture, Arts visuels, Peinture, Art féministe |
Distinctions |
Bourse John Simon Guggenheim Memorial Foundation (1989), Prix Joan Mitchell Foundation (1998), Excellence in Design Award (2005), Fellow of United States Artists (2012) |
Hi, Yella (1991), Snake Man (1994) |
Son travail se concentre sur la diaspora africaine et l'identité féminine noire. L’artiste trouve son inspiration dans la spiritualité et l'art folklorique africain, caribéen ou latino-américain[1]. Elle est ainsi reconnue pour son travail de transformation des objets trouvés comme témoins de l'identité culturelle, sociale, de l'histoire et de la religion d’un peuple[2].
Biographie
Enfance et adolescence
Originaire de Californie, Alison Saar est la fille de Betye Saar, sculpteure et artiste visuelle afro-américaine reconnue, et de Richard Saar, un défenseur de l'art[3]. Betye Saar est impliquée dans le mouvement de promotion et de production artistique des femmes artistes africaines-américaines des années 1960 aux années 1980. Ses filles Alison, Lezley et Tracye, l’accompagnent dans des musées, expositions et vernissages durant leur enfance[4].
La jeune fille découvre notamment l’Art outsider, œuvres réalisées par des artistes autodidactes, marginaux ou adeptes de l’art naïf, telles les Watts Towers, un ensemble de huit tours édifiées par Simon Rodia, ou le Village de Grand-mère Prisbrey Bouteille à Simi Valley[5]. L’intérêt de l’artiste pour la nature, l'art populaire et son admiration pour la capacité des artistes à créer grâce à l'utilisation d’objets recyclés découlent de son éducation et de son exposition à ces expériences et types d'art[6].
Formation
Alison Saar travaille avec son père comme conservatrice pendant huit ans, alors qu’elle est encore lycéenne. Elle développe un intérêt pour la sculpture et les artéfacts de différentes cultures, à travers lesquels elle apprend les propriétés de multiples matériaux et techniques[7]. Elle reçoit un double diplôme en histoire de l'art et en art studio du Scripps College de Claremont en 1978. Elle est alors l’élève du Dr Samella Lewis[8]. Sa thèse de fin d’études porte sur l'art populaire afro-américain[9]. En 1981, elle obtient un Master of Fine Arts de l'Otis College of Art and Design de Los Angeles[10]. En parallèle de leurs carrières distinctes distinguées, Alison Sarre et sa mère Betye Saar réalisent des œuvres artistiques ensemble[11]. De sa mère, l’artiste « a hérité d'une fascination pour le mysticisme, les objets trouvés et le potentiel spirituel de l'art »[5].
Carrière professionnelle
Alison Saar œuvre avec de nombreux médiums artistiques, tels la sculpture en métal, le travail du bois, la réalisation de fresque, la gravure sur bois et les œuvres utilisant des objets trouvés ou recyclés[9],[12],[13]. Ses sculptures et installations explorent les thèmes de la diaspora culturelle africaine et de la spiritualité. Son travail est souvent autobiographique et reconnaît le rôle historique du corps en tant que marqueur d'identité, ainsi que le lien du corps avec la politique identitaire contemporaine[12],[1].
Hi, Yella (1991)
En 1993, l’œuvre Hi, Yella est inclus dans à la Whitney Biennial, une référence dans les expositions américaines d’art contemporain[14],[15]. Dans une revue de la Biennale, la critique d'art de The New York Times, Roberta Smith, déclare que le travail d’Alison Saar se distingue parmi les "rares cas où le politique et le visuel unissent leurs forces avec une réelle efficacité"[16]. Pour la critique d'art Rebecca Epstein : "L’artiste démontre une habileté rare avec des matériaux apparemment impitoyables (bronze, plomb, goudron, bois), et jongle avec les thèmes de l'identité personnelle et culturelle alors qu'elle façonne différentes tailles de corps féminins (souvent le sien)"[17],[18].
Snake Man (1994)
L’œuvre Snake Man, appartenant à la collection du Honolulu Museum of Art, est un exemple de la façon dont l'artiste fait référence à la fois à la culture africaine et au corps humain dans son travail[19]. L'éducation multiethnique de l'artiste, son identité multiraciale et ses études sur l'art et la religion en Amérique latine, aux Caraïbes et en Afrique permettent également de légender son travail[5],[9].
Ses sculptures très personnelles, souvent au format grandeur nature, sont marquées par leur candeur émotionnelle et par des matériaux et des messages contrastés. Alison Saar imprègne son travail d'un haut degré de sous-texte culturel. Ses créations représentent des questions liées au genre et à la race à travers à la fois son expérience personnelle et le contexte historique[20]. Persuadée que les objets contiennent des esprits, elle transforme des objets trouvés familiers pour susciter des émotions humaines[7],[21].
Bearing (2015)
En 2015, Alison Saar présente l’exposition Bearing au Musée de la Diaspora Africaine à San Francisco, en Californie. L'exposition explore les façons dont l'héritage et l'histoire impactent le corps humain, et comment cette histoire façonne et guide la façon dont la société conceptualise l'identité. Son intérêt pour le corps, en particulier le corps maternel, présente à la fois l'endurance corporelle et culturelle des femmes afro-américaines[22].
Collections
Le travail d’Alison Saar est exposé dans des musées, des biennales, des galeries et des lieux d'art public. Ses œuvres ont également été présentées à l'échelle internationale avec des expositions clés au UCLA Fowler Museum de l'histoire culturelle à Los Angeles, à la L.A. Louver Gallery, à la Phyllis Kind Gallery de New York, à la galerie Ben Maltz ou au Pasadena Museum of California Art[23],[24],[25].
Alison Saar a participé à des résidences au Dartmouth College et au Studio Museum à Harlem[5],[26]. Elle est représentée par la L.A. Louver à Venice, en Californie[27]. Les créations de l'artiste font partie des collections permanentes du Metropolitan Museum of Art de New York, au MOMA, au Musée d'art d'Indianapolis, Musée des beaux-arts de Houston et au Musée de Brooklyn[28],[29],[30],[31].
Distinctions
Alison Sarre est lauréate d'une bourse de la John Simon Guggenheim Memorial Foundation, d'une bourse d'artistes du National Endowment for the Arts et d'une bourse d'artistes de la ville de Los Angeles (C.O.L.A.)[32],[33],[34]. En 2012, elle est nommée Fellow of United States Artists[35].
- 1984 : Bourse d'artiste, National Endowment for the Arts; Artiste en résidence, Studio Museum, Harlem, New York
- 1985 : Prix Engelhard, Institute of Contemporary Art, Artiste en résidence, Roswell Museum of Art, Roswell, dotation nationale pour les arts
- 1986 : Artiste en résidence, novembre, Washington Project for the Arts
- 1988 : Bourse d'artiste, National Endowment for the Arts
- 1989 : Bourse de la Fondation John Simon Guggenheim Memorial
- 1998 : Prix Joan Mitchell Foundation, La Nouvelle-Orléans, LA
- 1998 : Augustus St. Gaudens Memorial Foundation, Cornish, NH
- 1999 : Distinguished Alumnus of the Year, Otis College of Art and Design, Los Angeles, Californie
- 2000 : Flintridge Foundation Awards for Visual Arts, Pasadena, Californie
- 2003 : Distinguished Alumna Award, Scripps College, Claremont, Californie; Artiste en résidence, Hopkins Center, Dartmouth College, Hanover, New Hampshire
- 2004 : Reçu la subvention COLA, Los Angeles, Californie
- 2005 : Excellence in Design Award décerné par la New York City Art Commission, New York
- 2013 : Fondation Joan Mitchell, New York
Expositions
Expositions solo
Parmi une liste non exhaustive :
- STILL..., Ben Maltz Gallery, Otis College of Art and Design, Los Angeles, 2012
- STILL..., Figge Art Museum, Massachusetts College of Art and Design, Boston, Massachusetts, 2013[36],[37]
- Winter, The Fields Sculpture Park, Omi International Arts Center, Columbia, New York, 2014-2015[38]
- Hothouse, The Watts Towers Art Center, Los Angeles, 2014-2015[39]
- Bearing, Musée de la Diaspora Africaine, San Francisco, 11 novembre 2015 - 3 avril 2016[22]
- Mirror, Mirror: The Prints of Alison Saar, Weatherspoon Art Museum, février 2020[40]
Expositions collectives
- Twentieth Century American Sculpture in the White House Garden, The White House, Washington, D.C., 1995[41]
- Made in California: Art, Image, and Identity, 1900-2000, Los Angeles County Museum of Art, Los Angeles, 2000[42]
- In Profile: Portraits from the Permanent Collection, The Studio Museum, Harlem, New York, 2015[43]
- African American Art since 1950: Perspectives from the David C. Driskell Center, Sheldon Museum of Art, 2016[44]
- Building on the Legacy: African American Art from the Permanent Collection, The Muscarelle Museum of Art, Williamsburg, Virginia, 2018[45]
Notes et références
- (en) Jessica Dallow, « Reclaiming Histories: Betye and Alison Saar, Feminism, and the Representation of Black Womanhood », Feminist Studies, 30, , p. 74–113 (JSTOR 3178559)
- (en) « Alison Saar | National Museum of Women in the Arts », sur nmwa.org (consulté le )
- (en) Erin Clark, « Thinking Out Loud. Alison Saar », Artworks Magazine, (lire en ligne)
- Jessica Dallow, Family legacies : the art of Betye, Lezley, and Alison Saar. Saar, Betye., Saar, Lezley, 1953-, Saar, Alison., Matilsky, Barbara C., Saar-Cavanaugh, Tracye.,, Ackland Art Museum. (1st ed.). Chapel Hill: Ackland Art, Museum, the University of North Carolina at Chapel Hill in association with University of Washington Press, Seattle and London, (ISBN 0-295-98564-X, OCLC 60664401, lire en ligne)
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- (en) Phoebe Farris, Women artists of color : a bio-critical sourcebook to 20th century artists in the Americas, Westport, Conn. : Greenwood Press, (lire en ligne)
- (en) Judith Wilson, « Down to The Crossroads: The Art of Alison Saar », Callaloo, vol. 14, no 1, , p. 107–123 (ISSN 0161-2492, DOI 10.2307/2931444, lire en ligne, consulté le )
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- (en) « Heavy Ideas with Elements of Play: "Alison Saar: STILL ... ," at the Figge Art Museum February 9 through April 14 », sur www.rcreader.com, (consulté le )
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- (en) Edward Goldman et ContributorArt Critic, « Art that Stares, Spits and Screams at You », sur HuffPost, (consulté le )
- (en-US) Sayaka Matsuoka, « Themes of race and identity reflected in artist Alison Saar's new Weatherspoon show », sur The NC Triad's altweekly, (consulté le )
- (en) David Finn, 20th-century American sculpture in the White House garden, New York : H.N. Abrams, (lire en ligne)
- (en) Stephanie Barron, Sheri Bernstein, Ilene Susan Fort et Los Angeles County Museum of Art, Made in California : art, image, and identity, 1900-2000, Los Angeles : Los Angeles County Museum of Art ; Berkeley : University of California Press, (lire en ligne)
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- (en) « The David C. Driskell Center », sur www.driskellcenter.umd.edu (consulté le )
- (en-US) « Building on the Legacy – Muscarelle Museum of Art » (consulté le )
Liens externes
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