Alliance VITA
Alliance VITA est une association du mouvement « pro-vie » en France militant principalement contre l'avortement et l'euthanasie[1]. Elle se donne comme objectif de « promouvoir la protection de la vie humaine et le respect de la dignité de toute personne » et prend position contre l'avortement et contre toute union juridique entre personnes de même sexe, et notamment contre le mariage entre personnes de même sexe.
Solidaire des plus fragiles |
Fondation |
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Forme juridique | |
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Siège |
Paris |
Pays |
Membres |
Environ 32 000 bénévoles (revendiqués) |
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Présidents |
Anne-Charlotte Rimaud (d) (depuis ), François-Xavier Pérès (d) (- |
Personnes clés | |
Idéologie | |
Chiffre d'affaires |
2 816 133 euros () |
Site web |
Engagements
Opposition à l'avortement
Depuis 2000, Alliance VITA anime la ligne d'écoute « SOS bébé » qui refuse que l'avortement soit « une fatalité »[2].
L'association met à disposition des femmes enceintes une guide des aides auxquelles elles ont droit[2]. Le guide est mis à jour régulièrement[3].
À la suite de la loi sur la pénalisation des sites de désinformation sur l’IVG, l'association a déposé une requête devant la justice administrative pour signaler des informations présentes sur le site gouvernemental ivg.gouv.fr, qu'elle juge « inexactes ou non objectives »[4],[5].
Dépendance et fin de vie
La position de l'Alliance VITA est d'éviter l'euthanasie mais aussi l'acharnement thérapeutique[6] en accompagnant les personnes et leur entourage tout au long des étapes de ce processus qui vont de la découverte de la maladie, aux angoisses liées à la mort et à la souffrance jusqu'à un accompagnement respectueux de la vie jusqu'à sa fin. Par le biais de la promotion des soins palliatifs, l'association cherche à trouver les moyens d'accompagner ceux qui n'ont plus d'espoir de guérison tout en luttant contre la douleur physique et la souffrance morale[7].
Lors de l'élection présidentielle de 2012, Alliance VITA s'oppose à la campagne menée par l'ADMD auprès des candidats et de l'opinion publique en vue de légaliser l'euthanasie et de réviser la loi Léonetti. Alliance VITA organise elle aussi des rassemblements et considère comme une « terrible régression » la proposition qu'un soignant puisse « provoquer délibérément, en toute légalité, la mort »[8].
En octobre 2017, un millier de bénévoles de l'association mènent une action de sensibilisation à propos des directives anticipées[9],[10].
Opposition au mariage et à l'adoption pour les couples de personnes de même sexe
L'association se positionne contre l'adoption d'enfants par les couples homosexuels ainsi que contre le mariage homosexuel[11] et a lancé des appels à la mobilisation[12]. Christine Boutin et Tugdual Derville, délégués successifs de l'association, se positionnent également contre le Pacte civil de solidarité et, plus largement, contre toute forme d'union juridique des couples homosexuels[13].
Services
L'Alliance Vita propose un service d'écoute par téléphone pour différentes situations :
Direction
Présidents
Le président est élu pour 4 ans.
- 2010-2014 : Xavier Mirabel
- D23 février 2014-2022 : François-Xavier Pérès [16],[17]
- depuis 2022 : Anne-Charlotte Rimaud
Délégué général
Son délégué général est Tugdual Derville.
Controverses
Stratégies en ligne
Le service d'écoute SOS bébé d'Alliance VITA est accusé de « se livre[r] à une forme de manipulation » en ligne au sujet de l'IVG[18],[19]. Selon l'AFP, des sites d'Alliance Vita se présentant comme « neutres et ressemblant à des sites officiels » et « comme des plateformes d'information sur l'avortement et la contraception et d'aide aux femmes enceintes »[20], « privilégient un discours anti-IVG visant à inciter les femmes à ne pas avorter ». Selon Le Monde, des sites Alliance Vita à l'allure neutre et « au contenu éditorial édulcoré et facilement accessible[s] à partir des moteurs de recherche », servent de « passerelles » pour « rediriger les internautes sur des sites au contenu plus explicite »[21].
Un rapport sur l'accès à l'IVG du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE), dit que le service d'écoute téléphonique d'Alliance Vita « entretient l'illusion d'une ligne téléphonique institutionnelle »[22],[23].
Interventions en milieu scolaire
Alliance VITA intervient dans un à deux établissements catholiques (privés sous contrat avec l'État) par département en France, à la demande de ces derniers, comme la loi Debré de 1959 le permet[24].
En avril 2014, le cas du lycée Gerson, dans le 16e arrondissement de Paris est pointé du doigt à la suite d'interventions d'Alliance VITA contre l'avortement au sein de l'établissement. Certains médias nationaux parlent de « dérives intégristes »[25] d’autres parlent de soupçons de dérives[26] ou de faits invérifiables et nuancés par un autre témoignage[27]. Des liens avec l'Opus Dei sont aussi évoqués[28]. Alliance VITA parle de « mensonges » et porte plainte pour diffamation[29] ; la direction diocésaine de l’enseignement catholique reconnaît pour sa part que l'équipe dirigeante du lycée « n’est peut-être pas assez attentive à ceux qui ne pensent pas comme elle »[30]. Le ministère de l'Éducation nationale décide alors de lancer une inspection au sein du lycée[24],[31]. Celui-ci envoie le 20 août un courrier à la région donnant les conclusions de son enquête qui indique qu'« aucune atteinte à la liberté de conscience des élèves » n'a été constatée[32].
Polémique sur la campagne d'affichage à Paris
Anne Hidalgo obtient le des régies publicitaire Exterion Media et Mediatransports le retrait des affiches « la société progressera à condition de respecter la paternité » et « la société progressera à condition de respecter la maternité » de l'association dans plusieurs lieux parisiens. Saisi en référé, le tribunal judiciaire de Paris, constatant que Mediatransports avait diffusé, gare Saint-Lazare, une campagne de l'association PETA en faveur du végétarisme, rejette l'argument de neutralité et condamne, le , Médiatransports à reprendre l'affichage sans délai, sous peine d'une astreinte journalière[33] de 10 000 euros[34]. Anne Hidalgo critique l'ordonnance de justice et « encourage » la société privée à user de « toutes les voies de droit possibles » pour que soit mis définitivement fin à cette campagne.
La directrice générale de Mediatransports, Valérie Decamp s'oppose à la décision exécutoire obtenue en référé enjoignant à sa société de réinstaller les affiches d'Alliance VITA sur les panneaux prévus dans le contrat les liant[35]. Alliance Vita, dont la campagne s'est terminée le 8 janvier 2020, fait constater par voie d'huissier que les affiches n'ont jamais été remises en place. Pour l'avocat d'Alliance Vita, Médiatransports aurait joué la montre en n'utilisant pas le référé pour faire appel de la décision en première instance, ce qui ménagerait Anne Hidalgo en repoussant la décision en appel après les élections municipales[36]. Le 6 mars 2020, la société Mediatransports est déboutée par la cour d'appel de Paris et condamnée aux dépens[37].
Perturbations des soirées d'Alliance VITA
Le 13 janvier 2020, une centaine de militants LGBT, dont certains cagoulés, envahissent la maison des associations de Rennes qui accueille la conférence. Selon le délégué départemental d'Alliance Vita, une altercation a lieu et un membre de l'association est blessé et obtient trois jours d'ITT. Les personnes présentes indiquent que les documents de la conférence ont été détruits ou dispersés. L'action, qualifiée de « sabotage » par le journal Ouest-France, est revendiquée par deux collectifs, un collectif breton et le collectif féministe Noustoutes.org 35. Cinq plaintes en justice sont déposées par Alliance Vita, par trois de ses adhérents et, pour vol de matériels, par la maison des associations[38],[39],[40].
Le 26 janvier 2020, la mission Saint-Luc à Brest, qui devait accueillir le lendemain une conférence d'Alliance Vita, est vandalisée, des menaces de mort étant taguées sur ses murs[41].
Notes et références
- Le monde
- Ces sites anti-IVG qui créent la controverse La Croix
- jesuisenceinteleguide.org
- IVG : Alliance Vita traine Touraine en justice
- IVG : Alliance Vita poursuit le ministère de la Santé devant la justice administrative
- La voix du nord
- Pro et anti-euthanasie manifestent à Paris, Le Point,
- Anticiper la fin de vie avec Alliance Vita
- Directives anticipées : Alliance Vita lance une opération inédite, Famille chrétienne
- « Comment réussir (ou pas) son buzz contre le mariage des homos », sur Livret de famille, (consulté le ).
- Marc Pédeau, « Collectifs, religieux, politiques : qui sera à la "Manif pour tous" ? », sur bfmtv.com, (consulté le ).
- Nicolas Moscovici, « "Le Pacs n'est pas un progrès" », Le Journal du dimanche, (lire en ligne)
- SOS Bébé
- SOS Fin de vie
- La croix
- Antoine Pasquier, Faim de vie, Famille chrétienne no 1982 du au
- Les anti-IVG pratiquent la désinformation sur le Web, Le Monde.
- La riposte du gouvernement contre les sites d'associations anti-IVG, Le Figaro
- Cf. cet article de l'AFP.
- Cf. "Le Web de l'avortement : pro VS anti", Le Monde du 18 juin 2013, en ligne.
- rapport sur l'accès à l'IVG du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE)
- le figaro
- Caroline Beyer, « Le lycée Gerson visé par une inspection », in Le Figaro, jeudi 17 avril 2014, page 10.
- « Des dérives intégristes secouent un lycée catholique » de Fabien Cazeaux avec Gaétan Supertino. Europe 1, « endoctrinement sous couvert de catéchèse. »
- « Soupçons de “dérives intégristes” au lycée Gerson : Alliance Vita se défend » par Stéphane Kovacs dans lefigaro.fr, le 17 avril 2014.
- « Le vrai et le faux dans l'affaire du lycée Gerson », La Vie, 28 avril 2014
- Les intégristes accusés d'avoir noyauté le lycée Gerson, Élodie Soulié
- Stéphane Kovacs, « Alliance VITA porte plainte pour diffamation », in Le Figaro, jeudi 17 avril 2014, page 10.
- Anne-Bénédicte Hoffner, « Alliance VITA souhaite que "la lumière soit faite" sur son intervention au lycée Gerson », la-croix.com, 15 avril 2014.
- Paris : accusations de dérives intégristes dans un lycée catholique
- Caroline Beyer, « Le lycée Gerson lavé des soupçons de «dérive» », sur lefigaro.fr, (consulté le )
- « Campagne de l’association anti-IVG Alliance Vita : le tribunal demande à Médiatransports de replacer les affiches », sur leparisien.fr, .
- Emmanuel Derieux, « Référé Alliance Vita : une leçon de liberté d’expression ? », sur actu-juridique.fr, .
- Régis de Castelnau, « Affiches d’Alliance Vita: «Anne Hidalgo a encouragé une régie publicitaire à commettre une infraction» », sur lefigaro.fr,
- Emmanuelle Lucas, « Bioéthique, la campagne d’Alliance Vita n’a finalement pas eu lieu », sur la-croix.com,
- « Campagne Alliance Vita : la cour d’appel de Paris déboute Mediatransports », sur aleteia.org,
- « Rennes : des militants LGBT cagoulés perturbent une soirée d'Alliance Vita », sur valeursactuelles.com,
- « Rennes. Un blessé et cinq plaintes déposées après l’action LGBT contre Alliance Vita », Ouest France, 14 janvier 2020
- « Rennes. Des militants LGBT sabotent la soirée d’Alliance Vita », Ouest France, 14 janvier 2020
- Raphaël Baldos, « Les conférences d’Alliance Vita perturbées en Bretagne », sur la-croix.com,
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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