Alphonse Fercot

Biographie

Il est né le à Saint-Amand-les-Eaux (Nord).

La Première Guerre mondiale

Alors qu'il suit ses études d'ingénieur Arts et Métiers, il devance l'appel lorsqu'éclate la Grande Guerre.

Il participe aux combats du front Nord (Arras, Le Labyrinthe, Neuville-Saint-Vaast, Albert, Ypres, etc.), où il est blessé et cité, en date du , à l'ordre de son corps d'armée[1] pour actes de bravoure. Il est notamment décoré d'une 1re Croix de guerre.

L'entre-deux-guerres

Pendant l'entre-deux-guerres, inventeur et détenteur de plusieurs brevets[réf. nécessaire], il crée sa petite entreprise. Il conçoit et fait breveter, notamment, un abri de grande capacité, à l'épreuve des gaz.

La Seconde Guerre mondiale

En 1940, après l'exode, il s'engage dans la résistance, participe à la création du journal Pantagruel, et à diverses actions notamment la fourniture de renseignements à Londres en tant qu'agent P2, chargé de mission de 1re classe[2].
C'est son contact anglais qui le surnommera Freddy.

Mais ses actions finissent par attirer l'attention et sa tête est mise à prix par une affiche apposée à Paris. Il part donc poursuivre ses activités en Seine-et-Marne, dans sa maison du hameau de Villers, à Saint-Fargeau-Ponthierry où il héberge notamment des aviateurs alliés jusqu'à leur prise en charge par des réseaux d'évasion. Avec son réseau, il fournit des vrais faux-papiers, réalise la falsification de listes destinée au départ en Allemagne ou au STO.

En , il est désigné comme responsable et coordinateur des FFI de Saint-Fargeau-Ponthierry par le capitaine Forthomme et le commandant Dugas[3].
Ses groupes de FFI attaquent une colonne allemande et se chargent de libérer la commune (toutes actions qui vaudront la Croix de guerre à cette dernière), avant l'arrivée des Américains. Il quitte les Américains à Melun, pour remettre en route les services essentiels de la commune.

Après un échec aux premières élections, il s'en retourne à la vie civile.

En 1954, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur[4], en présence du colonel René Lhopital, chef de camp du maréchal Foch, grand-croix de la Légion d'honneur.

Décès

C'est à Saint-Fargeau-Ponthierry, au 7 rue du Prieuré, le , que cet homme s'éteint. Il est inhumé au cimetière de Saint-Fargeau-Ponthierry.

Hommages

En 1973, la commune donne son nom au groupe scolaire de Saint-Fargeau, puis en 1986, lui édifie une stèle, près de la gare de Saint-Fargeau, et baptise avenue du Capitaine-Freddy l'avenue qui y longe la voie ferrée (côté lacs de la Guiche). Le , une plaque commémorative est apposée au 7 rue du Prieuré.

Distinctions

Trois citations dont celle précitée.

Membre du mouvement Ceux de la Libération (CDLL), et des Corps Francs Vengeance[5]

Bibliographie

  • Saint-Fargeau Ponthierry - Au fil du Temps (ARH/Fil d'Ariane, 1989)
  • Ici St-Fargeau-Ponthierry - Les Habitants parlent aux habitants (ARH/Fil d'Ariane, 2004)
  • L'Album de nos communes (ARH/Fil d'Ariane)
  • reportage de François-Jean Armorin Quand les anges n'avaient plus d'ailes,
  • Rencontres d'exception, par Jean-Marie Houdoux (Les Presses du Midi, , p. 25-28).

Notes et références

  1. 6e armée20e corps d'armée11e Division – 21e Brigade – 69e Régiment d'Infanterie – 4e Cie
  2. Il existait au sein des réseaux officiels de la Résistance trois types d'agents. 01 : Agent répertorié qui travaille pour la résistance occasionnellement ; P1 : Agent de renseignement ou responsable qui travaille pour la résistance d'une manière habituelle ; P2 : Agent de renseignement ou officier responsable qui travaille en permanence pour la résistance.
  3. Caserne Augereau, de Melun - ordres et lettre de service des 20/08/1944, 25/08/1944 et 05/09/1944
  4. cf Journal Officiel du 29/12/1954, p. 12259
  5. [PDF] bdic.fr cf p. 115.
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