Amailloux

Amailloux (anciennement Amaillou) est une commune du Centre-Ouest de la France située dans le département des Deux-Sèvres, en région Nouvelle-Aquitaine.

Amailloux

Le château de Tennessus.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Deux-Sèvres
Arrondissement Parthenay
Intercommunalité Communauté de communes de Parthenay-Gâtine
Maire
Mandat
Nathalie Brescia
2020-2026
Code postal 79350
Code commune 79008
Démographie
Gentilé Amaliens ou Amalliens
Population
municipale
822 hab. (2019 )
Densité 22 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 44′ 50″ nord, 0° 18′ 55″ ouest
Altitude Min. 139 m
Max. 221 m
Superficie 37,24 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Parthenay
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Parthenay
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Amailloux
Géolocalisation sur la carte : France
Amailloux
Géolocalisation sur la carte : Deux-Sèvres
Amailloux
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Amailloux

    Géographie

    La commune d'Amailloux est traversée du sud ouest au nord-est par la Raconnière, un ruisseau affluent du Cébron et sous-affluent du Thouet. La Raconnière prend sa source sur le territoire communal, deux kilomètres au sud-ouest du bourg, en limite de la commune de Saint-Germain-de-Longue-Chaume. Des bois couvrent une partie de la commune principalement au nord-ouest[1].

    Le bourg est situé en distances orthodromiques, 12 kilomètres au nord-ouest de Parthenay et 17 kilomètres au sud-est de Bressuire, sur la route départementale 46, à un kilomètre de la route nationale 149 qui relie ces deux villes.

    La commune est également desservie à l'ouest par la route départementale 143.

    Communes limitrophes

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 11,3 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,7 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 853 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,3 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Clesse », sur la commune de Clessé, mise en service en 1978[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 799,9 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Niort », sur la commune de Niort, mise en service en 1958 et à 48 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 12,5 °C pour la période 1971-2000[12] à 12,5 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,8 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Amailloux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Parthenay, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (42,1 %), terres arables (37,8 %), prairies (12,2 %), forêts (6 %), zones urbanisées (0,9 %), mines, décharges et chantiers (0,9 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    L'origine du toponyme est incertaine. Son nom au XIe siècle, Amallo, suggère qu'il s'agissait d'une ancienne villa ou « domaine d'Amalius ». Amalius est un nom d'origine germanique. Il peut être l'un de ces barbares que les gouverneurs de province romains encourageaient à émigrer à l'époque du Bas Empire (IIIe – IVe siècle) pour y défricher et exploiter de nouvelles terres. À moins qu'il ne s'agisse d'un guerrier franc arrivé dans la région au Ve ou VIe siècle, au moment des grandes invasions, et qui s'y serait taillé un vaste territoire. Le problème est d'autant plus difficile à résoudre que, pendant tout le haut Moyen Âge, du VIIe au Xe siècle, les Gallo-romains ont pris des noms germaniques comme le voulait la mode de l'époque.

    Histoire

    Le monument aux morts d'Amailloux.

    La châtellenie d'Amaillou relevait de la baronnie d'Airvault. La cure était à la nomination de l'abbé d'Airvault. Amaillou faisait partie du doyenné de Bressuire, de la sénéchaussée et de l'élection de Poitiers, après avoir fait partie de celle de Parthenay au XVIe siècle. Il y avait 185 feux en 1750.

    Canton d'Amaillou

    Le canton d'Amaillou, créé en 1790, dépendait du district de Parthenay et comprenait, outre Amaillou, les communes d'Adilly, la Boissière-Thouarsaise (aujourd'hui Lageon), Fénery et Saint-Germain-de-Longue-Chaume. Il fut supprimé en l'an VIII et réuni à celui de Parthenay[21].

    Politique et administration

    Liste des maires

    La mairie.
    Liste des maires d'Amailloux
    Période Identité Étiquette Qualité
      1792 Louis Fradin   Marchand.

    Guillotiné à Niort en 1793 durant les guerres de Vendée.

    1792 1794 Pierre Reveillault   Maréchal-ferrant et serrurier.

    Suppléant au maire Louis Fradin. Mort à 42 ans en la maison de justice de Niort durant les guerres de Vendée.

      1802 Étienne Robin    
    1802 1815 René Brilloux    
    1816 1830 Pierre Thaudière    
    1830 1835 Louis-Étienne Robin    
    1835 1843 Pierre Thaudière    
    1843 1878 François-Étienne Robin    
    1878 1892 Léon Gaudry    
    1892 1896 Marcellin Jarassé    
    1896 1929 Aristide Moreau   Coquetier (négociant en œufs)
    1929 1942 Xiste Poirault[22]   Fermier
    1942 1956 Marcel Coulais   Agriculteur
    Nommé maire délégué par le régime de Vichy
    Décès accidentel le 22 novembre 1956
    1956 1959 Ferdinand Robin   Aide chez son beau-frère négociant en œufs
    1959 1971 Joseph Braud   Cultivateur
    1971 1980 Marcel Berdeguer   Colonel à la retraite,
    mort en fonction de maladie le 26 mars 1980
    1980 1983 Joseph Braud   Cultivateur
    1983 mars 2014 Jean-Pierre Abrand DVG Agriculteur
    mars 2014 En cours Nathalie Brescia SE Professeur du secondaire & technique

    Démographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].

    En 2019, la commune comptait 822 habitants[Note 8], en diminution de 5,19 % par rapport à 2013 (Deux-Sèvres : +0,87 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    663659615804882896900911950
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    9359289519411 0741 1301 2051 3211 326
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 3331 3461 3571 1491 1091 0621 0161 0221 000
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    989940820831753720801865829
    2019 - - - - - - - -
    822--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Chevet de l'église.
    • Centre d'enfouissement technique (CET) des déchets ultimes

    Personnalités liées à la commune

    • Louis Fradin, maire, ancien moine, condamné à mort le 27 brumaire an II (), par le tribunal criminel du département des Deux-Sèvres comme « chef des brigands de la Vendée », guillotiné le lendemain sur la place de la Brèche à Niort.
    • Georges Germond (1920-2019), instituteur à Amailloux de 1945 à 1975, préhistorien et archéologue, il publie plusieurs ouvrages[29].
    • Eugène Aristide Moreau, 1851-1931 Maire d'Amailloux de 1896 à 1929.
    • Dominique Piéchaud, artiste sculpteur, médailleur, restaurateur du château de Tennessus dans les années 1980[30].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Dupin Claude, Mémoire statistique du département des Deux-Sèvres, adressé au ministre de l'Intérieur, d'après ses instructions, Paris, Imprimerie de la République, An XII, 306 p
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Clesse - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Amailloux et Clessé », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Clesse - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Amailloux et Niort », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Niort - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Niort - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Niort - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Parthenay », sur insee.fr (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. Ledain Bélisaire & Dupond Alfred, Dictionnaire topographique du département des Deux-Sèvres comprenant les noms de lieux anciens et modernes, Poitiers, Société française d'imprimerie et de librairie, 1902, in-4°, XLII-360 p
    22. Démis de ses fonctions pour une raison inconnue
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    27. « Inscription du château de Tennessus aux monuments historiques », notice no PA00101172, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 28 juillet 2009
    28. Site du château de Tennessus
    29. http://www.wiki-niort.fr/Ecole_Normale_en_Deux-S%C3%A8vres
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