Amanlis
Amanlis [amɑ̃lis] est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine, en région Bretagne.
Amanlis | |||||
![]() Mairie d'Amanlis. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | ![]() |
||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Ille-et-Vilaine | ||||
Arrondissement | Fougères-Vitré | ||||
Intercommunalité | Roche aux Fées Communauté | ||||
Maire Mandat |
Loïc Godet 2020-2026 |
||||
Code postal | 35150 | ||||
Code commune | 35002 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Amanlissiens | ||||
Population municipale |
1 759 hab. (2019 ![]() |
||||
Densité | 70 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
28 707 hab. | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 00′ 26″ nord, 1° 28′ 29″ ouest | ||||
Altitude | Min. 25 m Max. 93 m |
||||
Superficie | 25,25 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Rennes (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Janzé | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
| |||||
Liens | |||||
Site web | amanlis.fr | ||||
Géographie
Transports
Amanlis est desservie par la ligne 3 (Rennes - Châteaugiron - La Guerche-de-Bretagne) du réseau régional BreizhGo.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, mise en service en 1945[7] et qui se trouve à 19 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[9], à 12,1 °C pour 1981-2010[10], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[11].
Urbanisme
Typologie
Amanlis est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[12],[13],[14].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[15],[16].
Occupation des sols
![](../I/35002-Amanlis-Sols.png.webp)
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (57,4 %), zones agricoles hétérogènes (36,9 %), zones urbanisées (2,9 %), prairies (2,8 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[18].
Toponymie
Attestée sous la forme Amanliarum vers 1245, Amanliis en 1127[19].
La ville se nomme Amanlez en breton et Amanli en gallo[réf. nécessaire].
Histoire
Antiquité
Le trésor d'Amanlis a été trouvé en 1835 et devait comprendre environ 10 000 pièces, des monnaies de billon vénètes, riedones et de type à l'octopède[20], mais ce trésor fut malheureusement dispersé ; 310 pièces se trouvent toutefois au Musée de Bretagne ; un second lot du même trésor fut découvert dans la décennie 1940[21].
- Pièces en billon attribuées aux Vénètes et aux Riedones trouvées en 1835 à Amanlis (Musée d'Histoire et d'Archéologie de Vannes).
Le XIXe siècle
Amanlis abrita la terre de Jacques-Joseph de Corbière, important membre du parti ultraroyaliste sous la Seconde Restauration. Corbière s'y retira après la révolution de juillet 1830 et y demeura jusqu'à sa mort en 1853.
Jusqu'au milieu du XIXe siècle, Amanlis fut un haut lieu de la production de toiles à voile, économie prospère pour toute une région[22].
Politique et administration
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].
En 2019, la commune comptait 1 759 habitants[Note 7], en augmentation de 8,85 % par rapport à 2013 (Ille-et-Vilaine : +5,84 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
![](../I/Amanlis_(35)_%C3%89glise_01.jpg.webp)
La commune abrite un monument historique :
- L'église Saint-Martin-de-Tours, édifiée pour l'essentiel au XIVe siècle sur les bases d’une église datant des XIe et XIIe siècles. Le chevet a été construit en 1625. L’église a été inscrite aux monuments historiques par arrêté du [30].
Autre monument :
![](../I/La_chapelle_Ste_Anne.jpg.webp)
- La chapelle Sainte-Anne, située près du hameau Néron.
Personnalités liées à la commune
- Jacques Lucas, auteur de "La Maison Sculptée" , au lieu-dit Lessard (dite aussi "Maison de l'Essart") ; elle est en ruines désormais et définitivement fermée[31].
- Certains membres du groupe de musique Baradoz sont originaires d'Amanlis. D'où la référence à ce village dans la musique Maezioù. Le chanteur du groupe est connu pour sa capacité à grimper dans les aigus. Le guitariste, quant à lui, célèbre chaque concert en fracassant sa guitare sur le sol.
- Le ministre Jacques-Joseph Corbière (1766-1853), qui fut aussi député d'Ille-et-Vilaine.
Festival de Rock aux Fées
Le festival de Rock aux Fées[32] était un festival de musique ayant eu lieu de 2006 à 2010, organisé par l'association « Poudre d'artistes ». Il se déroulait le dernier week-end de juillet au lieu-dit la Pucelais et rassemblait des groupes de rock, ska et electro. Son nom provient du dolmen préhistorique voisin de la Roche-aux-Fées.
Voir aussi
Bibliographie
- Aussant, « Découverte d'un souterrain traversant le bourg d'Amanlis et se dirigeant vers la Seiche », Extrait des procès verbaux 1844-1857 de la Société archéologique d'Ille-et-Vilaine, , p. 98
- Raymond Chabirand, Amanlis, histoire d'une paroisse rurale, Rennes, Imprimerie Les Nouvelles,
- Thomas Perrono, Les marchands de toiles d'Amanlis. Une petite élite rurale au cœur de la manufacture des toiles à voiles. 1750 – v. 1900, t. 2, Rennes,
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station météofrance Rennes-Saint-Jacques - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Amanlis et Saint-Jacques-de-la-Lande », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean-Yves Le Moing, Les noms de lieux bretons de Haute-Bretagne, Coop Breizh, (ISBN 2-903708-04-5 et 978-2-903708-04-7, OCLC 236056804), p. 322
- Cheval à 8 pattes, dans le but probablement d'illustrer un cheval au galop.
- Katherine Gruel, Le monnayage armoricain et le contexte de la Guerre des Gaules, "Trésors enfouis de l'âge du Fer à la Révolution", Musée d'Histoire et d'Archéologie de Vannes, éditions Locus Solus, 2013, (ISBN 978-2-36833-016-6).
- Thomas Perrono, "La production toilière en Ille-et-Vilaine au XIXe siècle : un témoignage d'une époque révolue ?", En Envor, revue d'histoire contemporaine en Bretagne, no 3, hiver 2014, en ligne
- pas de maire mais un agent municipal
- « Les maires élu du 1er tour », Dimanche Ouest-France, no 534, , p. 10-11 (ISSN 1285-7688).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Notice no PA00090494, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- http://lamaisonsculptee.net/fr/histoir.htm
- www.rockauxfees.org Festival Rock aux Fées
- Portail d’Ille-et-Vilaine
- Portail des communes de France